Standard : à leurs actes manqués
Au Cercle, le Standard a une nouvelle fois loupé une belle occasion de se rapprocher du top 4 et ce n’était pas la première fois.
- Publié le 06-02-2023 à 06h12
Après la défaite, cuisante, à l’Antwerp (4-1) au soir de la 22e journée, le Standard voyait le top 4 s’éloigner et mesurait le chemin qu’il avait encore à parcourir dans son évolution pour pouvoir être considéré comme un candidat au Champions playoffs. Pourtant, après le succès convaincant de la semaine précédente face à Malines, les Liégeois avaient l’opportunité de rester au contact du top 4 en venant prendre des points au Bosuil. Mais ce n’était pas sur la pelouse anversoise qu’on était en droit d’attendre du Standard qu’il réalise la belle opération de la journée.
Cette belle opération de faire un bond en avant, les Rouches l’ont loupé à plusieurs reprises. À chaque fois que l’on pense le Matricule 16 lancé, il y a toujours quelque chose, comme le geste parfait de Ueda au Cercle samedi dernier, qui le ramène les pieds sur terre. Comme s’il était écrit que les Standardmen n’avaient pas le droit à la constance.
Un peu à l’image de Jean-Claude Dusse dans la trilogie des Bronzés de Patrice Leconte, le Standard est souvent passé "à ça de conclure.” C’était évidemment le cas face au Cercle de Bruges mais avant cela, le club principautaire a loupé d’autres occasions.
10e journée : défaite surprise face à Seraing (0-2).
Avant de recevoir Seraing, qui végète dans les bas-fonds du classement (16e avec 6 unités), le Standard reste sur une belle série de quatre succès de rang (à Courtrai, contre Ostende, à Saint-Trond et face au Club Bruges) dont le dernier a tourné à la démonstration face aux champions en titre. Une telle série, le Standard l’attendait depuis le mois de janvier 2021 lors de la prise des commandes par Mbaye Leye.

Mais au lieu d’enchaîner avec un cinquième succès de rang, le Standard se fait surprendre, comme la saison précédente, par le voisin. “Parfois, c’est bien de retomber les pieds sur terre et éviter ainsi de trop s’enflammer”, faisait remarquer Gijko Cimirot. Et pourtant, ce soir-là, il y avait de quoi avoir des regrets puisque la défaite de OHL (0-3 contre l’Union) aurait permis aux équipiers d’Arnaud Bodart d’intégrer le top 4.
13e journée : coup d’arrêt malinois
Le Standard s’est bien remis en selle après la défaite surprise face à Seraing. C’est fort d’un six sur six acquis grâce à des victoires 0-1 à Charleroi et 3-0 contre l’Antwerp que le Standard se déplace à Malines. Le début de match est plutôt bon jusqu’à ce premier coup du sort et cette blessure de Barrett Laursen. Un second coup dur arrive alors lorsque Cimirot doit, lui aussi, sortir blessé. Tout s’écroule alors dans les rangs liégeois. Ils finiront par s’incliner 2-0. "La sortie de Cimi nous a fait du mal. On doit encore mieux gérer les coups du sort”, regrettait Arnaud Bodart.

Ce soir-là, au lieu de rester au contact de Bruges et de l’Union qui le distançaient de trois points, et par la même occasion reléguer Gand (5e) à 5 points, le Standard se retrouvait à six longueurs du top 4.
16e journée : le piège eupenois
Une nouvelle fois, le Standard réagit bien après une défaite puisqu’il vient facilement à bout d’un Sporting d’Anderlecht bien faible lors d’un Clasico qui n’ira même pas à son terme. La semaine suivante, les Rouches enchaînent avec un succès probant à Zulte Waregem (0-3). Ils veulent alors faire le plein avant le break imposé par la Coupe du monde. “Si on y arrive, on sera dans le bon wagon et on pourra regarder vers le haut”, assurait, avant le déplacement à Eupen, Arnaud Bodart.

Mais chez les Pandas, rien ne se passera comme prévu. Le Standard perdra pied à l’image d’un Zinckernagel, exclu stupidement, ou d’un Raskin qui perdra son sang-froid. La défaite 2-0 prive les Liégeois d’une belle opération car de leur côté, l’Union et Bruges perdaient des plumes. Le Standard aurait ainsi pu revenir à un point des Brugeois et deux des Unionistes et également compter neuf points d’avance sur la 9e place.
24e journée : Ils y étaient presque au Cercle
Avant d’entamer un calendrier plus que compliqué avec des déplacements, consécutifs, à l’Union et Anderlecht, le Standard se devait de faire le plein contre Eupen, au Cercle et face à Courtrai. “C’est ce qu’on s’était dit avant le match”, reconnaissait Bope Bokadi samedi dernier à Bruges. Dans un match loin d’être passionnant, le Standard fait ce qu’il faut face à une formation difficile à jouer. “On savait que ce serait une bataille ici face à une belle équipe. On contrôlait bien les échanges et je ne me souviens pas, avant leur but, d’une occasion pour notre adversaire”, pestait Deila. Une nouvelle fois, le constat était le même : le Standard ne concédait quasiment pas d’occasion, mais il encaissait tout de même. Cette fois, c’était encore plus dur car ce but, aussi magnifique soit-il, de Ueda, tombait dans les arrêts de jeu à un moment où on ne l’attendait plus. “Sur le coup, on se dit que ce sont deux points de perdus mais plus tard, lorsqu’on regardera le classement, on se dira peut-être qu’on a fait une belle opération au Cercle”, temporisait Marlon Fossey.

En attendant, le Standard a loupé une nouvelle occasion de mettre la pression sur ses adversaires dans la lutte au top 4, Gand et Bruges, qui jouaient ce dimanche. Mais surtout, le club liégeois avait là une belle opportunité de conforter sa place dans le top 8. Avant de recevoir Courtrai et d’entamer un calendrier dantesque, les Rouches n’ont plus que quatre points d’avance sur la 9e place.