Tchatchoua (Charleroi) : “Je ne suis pas inquiet pour ma situation”
Un an après avoir refusé un transfert à Bologne, Jackson Tchatchoua est remplaçant sous Felice Mazzù. Un statut qu’il prend avec philosophie.
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Publié le 30-01-2023 à 18h00
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Tout va très vite dans le football, Jackson Tchatchoua peut en témoigner. La saison dernière, alors que Charleroi n’était dans un premier temps même pas certain de l’intégrer dans son noyau A, l’ailier a réussi à s’imposer, au point de disputer 31 matchs de championnat sous Edward Still.
Dans nos colonnes, en novembre 2021, il avait rembobiné : “On m’a dit de faire mes preuves durant la préparation. J’ai bossé deux fois plus, comme si chaque entraînement et chaque match étaient les derniers.” Avec un certain succès puisqu’après quatre montées au jeu lors des quatre premiers matchs de championnat, il s’est installé comme titulaire.
Avant la nouvelle année, il avait inscrit deux buts et donné deux passes décisives, débloquant un compteur qu’il savait essentiel vu sa position. Sa puissance et sa vitesse contrebalançaient quelques lacunes techniques, alors qu’il n’avait que 20 ans.
Tchatchoua : "Il était temps, mais pas trop tard"Son évolution avait suscité la curiosité de plusieurs clubs étrangers, notamment en France. Il y a un an, dans les derniers jours du mercato de janvier, Bologne (Serie A) avait carrément formulé une offre de plusieurs millions d’euros, presque 5 à 6, selon nos informations. Mais en accord avec le club, Jackson Tchatchoua et son entourage avaient décidé de décliner. L’idée était de rester pour achever la saison et confirmer. Ce que le Belgo-Camerounais s’est attelé à faire.

Cette saison, Edward Still lui a maintenu sa confiance. Mais le licenciement de l’entraîneur brabançon, le 22 octobre 2022, et surtout l’arrivée de Felice Mazzù, ont fameusement rebattu les cartes. Tchatchoua est désormais remplaçant, devancé par Ken Nkuba.
Quand je monte au jeu, je sais que je dois apporter quelque chose rapidement.
Une situation que l’intéresse relativise. “Ça fait partie d’un parcours professionnel. Il y a des hauts et des bas, raconte le numéro 38 carolo. Je ne vais pas dire que je suis dans un moment particulièrement bas, mais disons que la période est différente. Depuis l’arrivée du nouvel entraîneur, la dynamique d’équipe est bonne, les choses se mettent en place. C’est à moi de m’y faire et de trouver ma place dans le onze.”
Les dernières prestations moins complètes de Nkuba, qui le devance clairement dans la hiérarchie sur le couloir droit, pourraient, même temporairement, réduire l’écart entre les deux flèches. “Quand je monte au jeu, je sais que je dois apporter quelque chose rapidement”, confie Tchatchoua, qui préfère évoluer à droite pour essayer de centrer plus facilement, mais qui a aussi déjà été aligné à gauche.
Pas inquiet
Quoi qu’il en soit, un an après avoir refusé l’appel du pied de Bologne – ce que la direction sambrienne pourrait regretter -, la tendance n’est évidemment plus à un départ, cet hiver. “Mon objectif est de continuer à grandir, de rester ici jusqu’au bon timing, au bon moment, celui où je serai prêt pour évoluer ailleurs si cela arrive, tempérait Jackson Tchatchoua après la courte défaite face à l’Union saint-gilloise, samedi dernier (0-1). Je suis dans mon club formateur (NdlR : il y est arrivé en U16) et je m’y sens bien. Charleroi me fait confiance et le projet commun est clair, donc je ne suis pas inquiet pour ma situation. Je crois au projet, je crois au plan établi, je crois en moi et je continue de travailler dur chaque jour. J’attends le bon moment pour établir les bons choix.”
Celui de cet hiver ressemble moins à un dilemme qu’il y a un an.