"Super Mario" Stroeykens brosse la crise, mais pas encore les doutes pour Anderlecht
Un but de Stroeykens sur le champ de patates sérésien et c’est tout le RSCA qui respire.
Publié le 23-01-2023 à 11h00
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Deux succès (en six matchs). Deux fois avec un petit but en fin de match. Deux fois sur un terrain compliqué après Charleroi. Brian Riemer n’a pas encore ramené le jeu à l’anderlechtoise mais il sait au moins gagner les rencontres de guerriers. Dimanche à Seraing, on était proche du catch dans la boue, mais un moment de haute technicité, entre la passe parfaite de Murillo entre les jambes de Poaty et l’enchaînement dribble-du-gardien-centre de Dreyer, a permis à Stroeykens de pousser le ballon au fond.
Sur le plan arithmétique, le Sporting peut revoir les choses de manière plus positive : il est à nouveau plus proche de la huitième place et des play-off que de la zone rouge, où Seraing s’enfonce un peu plus encore.
Quatre points, ce n’est pas un écart insurmontable mais il semble encore immense quand on regarde le contenu offert au Pairay. "Je suis d’accord, ce n’était pas un grand spectacle, avoue Riemer. Mais la possibilité de bien jouer de cette surface était proche de l’impossible."
On ne va pas trop accabler les Sérésiens qui ont tout fait pour mettre leur terrain en état malgré les importantes chutes de neige des derniers jours, mais cette pelouse est vraiment indigne du football professionnel. La question, c’est de savoir si on aurait vu un plus beau match sur un billard ? Ne pas répondre oui serait faire preuve de mauvaise foi, surtout avec Verschaeren quand même bien meilleur quand il joue dans l’axe comme ce dimanche, mais ces trois points pris dans le combat ne doivent pas rassurer Anderlecht. Juste un peu soulager après le revers de mercredi contre Waregem.
Dreyer a, par moments, montré qu’il avait du foot dans les pieds mais il sera bien meilleur quand le Sporting aura un vrai avant-centre. "Ce n’était pas le terrain idéal pour voir la meilleure version d’Anders mais il était présent dans les actions." Le Danois aime les déviations mais Raman avait toujours un temps de retard pour jouer son rôle de pivot. L’ancien de Schalke 04 se bat avec beaucoup d’énergie mais il n’a pas grand-chose d’autre à offrir.
Ce n’était pas beaucoup mieux dans les vingt grosses dernières minutes, quand Stroeykens a pris la place en pointe à la sortie de Raman (malade cette semaine, Amuzu n’était pas capable de commencer le match). Mais celui qu’on appelle Super Mario à Neerpede a au moins eu le geste de l’attaquant pour devancer Mbow sur le centre décisif de Dreyer. Si le directeur sportif Fredberg amène la bonne dernière pièce du puzzle, cela pourrait élever directement le niveau d’un cran, voire deux. Mais ce n’est pas encore gagné vu la poisse dans ce mercato hivernal. "Moi, j’essaie de mettre la meilleure équipe possible. Et voir un gars de l’académie qui nous offre les points, c’est superpositif", a lâché le superoptimiste Riemer.
Fredberg, un directeur sportif qui se transforme en adjoint de Riemer
Cette semaine, les anciens du Sporting ne devront pas répondre à des questions sur une possible relégation. Mais la venue de l’Antwerp dimanche sera un autre défi. Celui qui peut faire la différence d’ici-là, c’est Fredberg. Au Pairay, le directeur sportif était dans la tribune d’honneur mais avec une oreillette, reliée à la fois au banc et aux deux analystes vidéos assis à côté de la presse. La communication était régulière et Fredberg a participé à certains ajustements tactiques, notamment défensifs quand le Sporting a marqué. "J’aime ça. On a la mission tous ensemble de remettre Anderlecht sur le bon chemin", a commenté Riemer.
Mais c’est sur un autre terrain qu’il sera attendu cette semaine, la dernière du mercato. Il doit injecter de la qualité, de la fraîcheur et, si possible, du caractère dans un noyau qui va aborder quelques défis en février : des matchs abordables (Ostende, Saint-Trond, Courtrai), la Coupe d’Europe (Ludogorets) et le Clasico. Un menu capable de rendre une vraie dynamique au Sporting. Ou de le replonger pour de bon dans la crise.