Ronny Deila assume ses responsabilités après la défaite du Standard
Balayés par des Anversois supérieurs, comme en Coupe, les Rouches ont (encore) affiché leurs limites. Les erreurs sont trop importantes et la correction toujours au bout du chemin.
Publié le 23-01-2023 à 06h00
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Le Standard ne finira pas dans le top 4, le top 8 est définitivement sa perspective raisonnable, au mieux. La défaite à l’Antwerp a rappelé les limites de cette équipe, comme lors du huitième de finale de Coupe de Belgique en fin d’année passée (4-0).
Si on était vilain, on dirait que les Rouches ont progressé par rapport à leur dernière visite au Bosuil, puisqu’ils ont marqué un but… On ne sera pas vilain, et on se contentera de faire le constat : ce Standard-là est trop court.
Si, en plus, les Rouches donnent le bâton pour se faire battre, il n’est pas possible d’espérer exister dans une rencontre de haut niveau. Il suffit de prendre les trois premiers buts concédés pour pointer tout ce qui a manqué.
Le premier, un long ballon de Pacho, côté gauche, avec Bataille qui rentre dans le jeu, a perdu tout le monde, ou à peu près. La même phase, quelques minutes avant, avait produit le même effet, mais un hors-jeu avait annulé l’action.
Incapables d’apprendre de leurs erreurs, les Liégeois ont été punis, tout comme Canak, qui a glissé pendant trente minutes, a été l’auteur de la glissade fatale pour envoyer Ekkelenkamp, Balikwisha et Muja en contre, avec la complicité intelligente de Stengs.
L’intelligence, ou la lucidité, parlons-en. Sur le troisième but, l’Antwerp a joué un corner à trois, face à… un seul Liégeois, et personne pour se dire qu’il fallait un peu plus de soutien pour gêner Vermeeren dont le centre a mis en difficulté Bokadi.
Voilà pour les trois buts, on épargne le quatrième, concédé en infériorité numérique après l’exclusion de Cimirot. Vendredi, en conférence de presse, Ronny Deila se félicitait de la tenue défensive de son équipe, qui n’avait concédé que deux buts lors des quatre derniers matchs de championnat.
30 tacles à 10…
L’entraîneur norvégien a bien dû constater les dégâts, dimanche. Son équipe a manqué d’agressivité, les joueurs étaient trop loin de leurs adversaires et un chiffre dit tout de cette différence : l’Antwerp, sans être méchant, a fini la rencontre avec 30 tacles… contre 10 au Standard.
Deila a pris une part de la responsabilité dans cette défaite en admettant qu’il n’avait pas conditionné son équipe pour qu’elle aille au combat, qu’elle élève son niveau. "On n’a pas assez couru, on n’a pas été premier sur le ballon, il a manqué les bases élémentaires pour affronter ce genre d’équipe."
La qualité de ce noyau, pour ce niveau-là, est trop faible, mais Deila n’a pas voulu aller sur ce terrain, de saison, avec le mercato hivernal qui bat son plein. "Je dois me concentrer sur le noyau que j’ai, et je fais avec. Des jeunes joueurs comme Canak, Noah (Ohio), William (Balikwisha) peuvent apprendre de ce genre de match, pour voir ce qu’il manque pour le haut niveau. Ce n’est pas qu’une question d’apport de nouveaux joueurs. Il faut aussi en faire plus."
6 sur 21, série en cours
Le Standard est toujours dans les clous du top 8, mais le 6 sur 21, série en cours, rappelle que les semaines qui viennent seront importantes. Les choix des hommes seront également analysés. Dimanche, à l’Antwerp, Deila a-t-il fait les bons choix, de joueurs et de système ? Il a remplacé Perica et Canak à la mi-temps alors que Cimirot, en difficulté, a été exclu.
"Je n’ai pas de regret, a-t-il assuré. Je devais tenir compte de l’équilibre de l’équipe, entre la jeunesse et l’expérience (NdlR : Noubi et Ohio ont débuté sur le banc)."
Un équilibre qu’il va devoir bien gérer dans les semaines qui viennent, pour confirmer qu’à défaut de jouer avec les meilleurs pour le top 4, son équipe peut prétendre se mêler à la lutte avec les seconds couteaux.