Pro League - Avec Gholizadeh, Charleroi a un cas compliqué à gérer
La non-sélection de l’Iranien, dimanche, était un choix fort de Mazzù. Il ne faudrait pas que sa situation déteigne sur l’atmosphère du vestiaire.
Publié le 23-01-2023 à 16h24 - Mis à jour le 23-01-2023 à 17h17
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Surprise, samedi, lorsque Charleroi a communiqué sa sélection pour le déplacement du lendemain au Club Bruges (2-2) : pas de Gholizadeh parmi les 20 noms repris. Un choix purement sportif, et non pas physique, qui conforte l’idée d’un cercle vicieux pour l’Iranien, obnubilé par la Coupe du monde depuis des mois. "J’y pense tous les jours, c’est un rêve", nous disait-il en octobre.
Il espérait que ses performances en mondovision au Qatar lui permettraient d’obtenir un transfert dans la foulée, cet hiver, après 4 ans et demi à Charleroi. Cette impatience l’a habité, déjà, sous Edward Still, et a déteint sur ses performances.
Le hic, c’est que depuis son retour du Mondial, Gholizadeh n’est toujours que l’ombre de lui-même. Pire, son implication laisserait à désirer. Et le changement d’entraîneur n’a rien arrangé.
Titularisé contre Eupen puis le Cercle Bruges par Felice Mazzù – avec qui il a déjà travaillé lors de sa première saison au Sporting, en 2018-2019 –, l’Iranien avait l’occasion de se (re)mettre en évidence. Mais il n’a pas convaincu, loin de là. Il a même été remplacé dès la mi-temps, contre le Cercle, ce qu’il n’a pas du tout apprécié.
L’entraîneur avait justifié son non-match par "des petits soucis privés", mais cela n’avait pas empêché les deux hommes de se sauter dans les bras au coup de sifflet final. "On parle beaucoup ensemble. On sait tous que c’est un très bon joueur et qu’il va retravailler dur pour retrouver son niveau."
On sait tous aussi que le petit gaucher a des envies d’ailleurs – tout à fait compréhensibles après un si long bail en bord de Sambre. Il ne s’en cache pas. Il se dit également très touché par la situation politique et sociale en Iran ces derniers mois, au même titre que son compatriote et équipier Amir Hosseinzadeh, ce qui a pu influer sur ses performances.
La porte n’est pas fermée
La direction a un accord avec Gholizadeh : elle ne lui fermera pas la porte en cas d’offre satisfaisante d’ici le 31 janvier. Le problème, c’est que les candidats potentiels ont décelé la méforme du joueur et qu’ils sont dès lors moins enclins à ouvrir le portefeuille comme Charleroi le souhaiterait. En deux ans, la valeur du numéro 8 carolo a diminué de moitié, passant de 4 à 2 millions € environ.
Un cercle vicieux qu’il faut gérer, en interne, au risque que cela commence à miner l’atmosphère d’un vestiaire jusqu’ici revigoré depuis l’arrivée de Mazzù.