Sa faute capitale concernant Kompany, sa défense dans le dossier Kindermans... Ce qu'il faut retenir de l'interview de Wouter Vandenhaute
Décryptage de l’interview de Wouter Vandenhaute, qui ne déclare pas lui-même qu’il fait un pas de côté.
Publié le 15-01-2023 à 07h17
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Comment faut-il interpréter les plusieurs sujets évoqués par Wouter Vandenhaute dans son message aux supporters ? On a tenté de lire entre les lignes.
1. Sa faute capitale : le C4 de Kompany
Tout au long des 8 minutes et 12 secondes d’interview, Vandenhaute se fait deux reproches. Il s’excuse auprès des supporters de ne pas assez avoir expliqué sa propre vision. Mais surtout : il avoue pour la première fois qu’il s’est trompé en se séparant de Vincent Kompany et en désignant Felice Mazzù comme coach. “Avec le recul, j’aurais peut-être dû essayer de garder Vincent plus longtemps avec nous”, dit-il.
2. Pas de mea culpa dans le dossier Kindermans
Certes, Vandenhaute déclare qu’il espère que le CEO Jesper Fredberg pourra garder à bord Jean Kindermans dans l’école des jeunes. Mais à aucun moment, il ne dit avoir commis une erreur dans le dossier Kindermans. Il fait comprendre qu’il faut moderniser Neerpede, aussi bien au niveau de l’infrastructure que du mode de fonctionnement. En d’autres mots : le système des data doit être perfectionné au sein de la cellule scouting des jeunes.
3. Verbeke n’a pas marqué des points
Vandenhaute n’a pas cité son nom, mais il reproche à Peter Verbeke de ne pas avoir fait de bons transferts lors du mercato d’été. “On paie cash notre moins bon mercato estival”, dit Vandenhaute, tout en soulignant que le département scouting avait bien travaillé pendant trois ans. Le mercato raté explique pourquoi il est allé chercher Jesper Fredberg à Viborg.
4. La presse en prend pour son grade
Vandenhaute a visiblement lu beaucoup de mensonges au sujet de la situation financière de son club. “Ce n’est tout simplement pas vrai”, dit-il au sujet de “toutes sortes de nouvelles sur l’état financier lamentable dans lequel nous serions.” En d’autres mots : les médias ont exagéré ou menti en parlant des primes européennes pas encore payées, du jacuzzi sans eau chaude ou de la nouvelle mesure dans le cabinet médical, où les joueurs devraient compter le nombre de straps qu’ils utilisent. “Nous sommes un club sain”, dit Vandenhaute.
5. Il faut quand même vendre
Par contre, Vandenhaute a annoncé qu’il faut vendre des joueurs pour avoir des moyens d’en acheter. “Parce que nous ne sommes pas riches.” Vu qu’Anderlecht vient d’acheter Anders Dreyer pour 4 millions, il faut s’attendre à des départs. Aït El Hadj (à Genk pour 2 millions) sera le premier.
6. Il n’a pas assez communiqué
Contrairement à Roger Vanden Stock, qui donnait de temps en temps une interview ou qui faisait l’un ou l’autre commentaire après un match, Vandenhaute a décidé de rester très discret. Une sortie médiatique par an : voilà sa moyenne depuis qu’il est à la tête du club. Maintenant, il se dit qu’il a trop peu parlé et qu’il n’a pas suffisamment expliqué sa vision aux supporters.
7. Il croit en son personnel
Selon certains bruits de couloir, l’ambiance de travail à Neerpede n’est pas toujours très bonne. Vandendenhaute et (quand il était encore CEO) Verbeke seraient tellement exigeants, que le stress est omniprésent dans les bureaux. Via ce message, Vandenhaute lance une fleur à ses collaborateurs. “Ils sont formidables.” Et même la direction est complimentée. Mais en même temps, il demande à tout le monde au sein du club de travailler encore plus dur.
8. Il a été touché par les critiques des fans
Vandenhaute est considéré comme un homme avec une peau d’éléphant. Généralement, les critiques ne le touchent pas. Mais là, les supporters l’ont blessé. “Quand ils critiquent, sont frustrés et désillusionnés, cela devient difficile.” Et il fait même une concession : “Personne n’est plus grand que le club. J’ai envie de me remettre en question.”
Le résultat est qu’il fait un pas de côté et qu’il devient président non-exécutif. Mais cette décision-là, bizarrement, il ne l’a pas annoncée dans sa vidéo.