Riemer pointe les manquements physiques d’Anderlecht mais reste dans le positivisme
Le club vit des moments troubles. Brian Riemer préfère se concentrer sur le football.
Publié le 14-01-2023 à 11h53
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À Anderlecht, les mines sont basses. Le club vit une crise presque jamais vue. Les supporters veulent la démission du président. Les anciens serviteurs sont priés de quitter le club. Et au milieu de tout ça, il y a Brian Riemer. Un sourire lui barrant le visage. Le coach d’Anderlecht veut conserver sa ligne de conduite dans le positivisme malgré tout.
”Si je me concentre sur ce qui s’est mal déroulé dans le passé, on n’avance pas, affirme-t-il. Dans la situation actuelle, tu as deux choix : rester négatif ou se concentrer sur le positif. Je préfère la deuxième option et regarder vers l’avant. Je ne commencerai pas à verser dans l’émotion. Je ne vais pas être euphorique dans la victoire et désespéré dans la défaite.”
"Il y a beaucoup de bruit, de choses qui se passent en dehors du football. Et je m'en tiens éloigné"
- Brian Riemer
Il connaissait la situation du club à son arrivée. Directement, il a choisi de créer une bulle autour de sa personne. “Et mon quotidien est très heureux. J’ai l’impression que mes joueurs sont dans le même positivisme que moi. Je n’ai pas encore observé la moindre marque de démotivation. Les gars voulaient à tout prix battre l’Union dimanche dernier. Et j’étais mal pour eux après le match car ils avaient commencé comme je l’avais demandé jusqu’à ce que l’exclusion de N’Diaye ne perturbe tout notre plan. Les joueurs et moi avons la même mission. Il y a beaucoup de bruit, de choses qui se passent en dehors du football. Et je m’en tiens éloigné.”
Éloigné dans son discours, mais pas trop dans la réalité. Il n’a pas hésité à répondre positivement à la proposition de Jesper Fredberg, CEO du club, à rencontrer les supporters. “J’étais impatient de les rencontrer, explique-t-il. La rencontre était constructive. Quand je suis parti j’ai senti de la positivité. Beaucoup de gens avaient le sourire.”
Les supporters n’ont rien à reprocher au duo Fredberg-Riemer. Les Danois viennent d’arriver et espèrent pouvoir sauver leur nouveau club. Les fans visent plus haut, en la personne de Wouter Vandenhaute dont les décisions déplaisent.
Anderlecht: les fans réclament encore la tête de VandenhauteRiemer reste dans son rôle. Son seul objectif est de sortir de la deuxième partie de tableau. “Nous étions en manque de points à mon arrivée… et c’est toujours le cas après deux matchs de championnat”, plaisante-t-il.
Le court terme l’intéresse mais il n’en fait pas une priorité. Il a parlé d’évolution, de mise en place d’une philosophie de jeu. Des mantras qu’il ne cesse de répéter pour ne pas susciter trop d’attentes chez les fans.
"Un joueur n'est pas une voiture, il ne suffit pas d'aller à la pompe pour remplir le réservoir."
- Brian Riemer
Son grand chantier du moment est d’augmenter le niveau physique de ses joueurs. Le pressing extrême prôné par le Danois ne va pas sans de gros moteurs. Son premier constat a été aussi clair que dur : le groupe anderlechtois est très loin des standards du haut niveau. “C’est juste, avoue-t-il. Mais un joueur n’est pas une voiture, il ne suffit pas d’aller à la pompe pour remplir le réservoir d’essence. On doit construire progressivement, poser des fondations. Les joueurs travaillent dur et font ce que j’attends d’eux en match.”
Qui est Anders Dreyer, la nouvelle recrue d’Anderlecht, revenu en Europe à cause de la guerre ?Le premier grand choc de Riemer est la meilleure occasion pour lui de dévier le focus des coulisses vers le terrain. “Mais ce ne sera pas facile. Bruges est dans une situation similaire à la nôtre avec un nouveau coach.” Anderlecht doit profiter de ce creux pour gagner à Bruges pour la première fois en plus de quatre ans. Les Brugeois, eux, doivent mettre fin à leur série noire. Ils n’ont pas gagné le moindre de leurs cinq derniers matchs.