Standard: Zinckernagel a conquis, Perica doit confirmer et Davida se cherche encore
Alors que le mercato hivernal a ouvert ses portes, on dresse le bilan des joueurs arrivés l’été dernier pour le premier mercato de l’ère américaine au Standard.
Publié le 11-01-2023 à 06h00
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Le déplacement à Gand du 23 décembre dernier a, tout comme la réception de Saint-Trond, marqué une grande première au Standard depuis la fermeture du mercato estival. C’était la première fois que Ronny Deila alignait autant de recrues (cinq) au coup d’envoi d’une rencontre. À la Ghelamco, Laursen, Alzate, Melegoni, Perica et Davida démarraient la rencontre tandis que vendredi dernier, Zinckernagel remplaçait Laursen. Durant la rencontre face aux Trudonnaires, Ronny Deila a également fait monter les trois autres joueurs arrivés cet été à savoir Ohio, Laursen et Fossey. L’occasion, alors que le mercato de janvier a débuté il y a peu, de dresser un bilan du premier mercato réalisé par la nouvelle direction liégeoise. "On a réalisé le travail de six mois en quatre semaines", précisait Fergal Harkin après son premier mercato d’été en tant que directeur sportif du club. Arrivé sur le tard à Liège, il n’avait pas eu beaucoup de temps pour se retourner. Cet hiver, ce sera différent.
Ils ont répondu à l’attente
Sans doute le coup le plus fumant du mercato d’été, Philip Zinckernagel est arrivé à Sclessin lors du tout dernier jour de la période des transferts, le 6 septembre. Soyons clairs, sans le changement de coach survenu à l’Oympiakos, qui venait de le recruter quelques semaines plus tôt, le Danois n’aurait jamais mis un pied au Standard où il est prêté sans option d’achat. Même en ayant loupé les sept premiers matchs de la compétition (plus deux autres sur suspension), le médian créatif est vite devenu incontournable. En dix rencontres de Pro League, il a planté quatre buts dont deux face au Club de Bruges pour sa toute première titularisation.
Bon des deux pieds et doué techniquement, Zinckernagel a rapidement trouvé sa place sur l’échiquier rouche aux côtés des autres créatifs que sont Balikwisha, Canak ou encore Dragus avec lesquels il se trouve les yeux fermés. En quelques semaines, Zinckernagel a été adoubé par le public liégeois. Seule ombre au tableau: ses exclusions à Charleroi et Eupen. Ces dernières semaines, le Danois n’a plus le rayonnement qu’il avait à ses débuts. Il aura l’opportunité, dès ce samedi à Seraing, de rehausser son niveau.
Arrivé deux jours plus tôt que Zinckernagel, Marlon Fossey est également à ranger dans la catégorie des satisfactions. Inconnu au bataillon, l’Américain de 24 ans n’avait jamais réussi à percer du côté de Fulham. C’est bien décidé à voir sa carrière décoller aussi facilement qu’il ne le fait lors de ses célébrations de but que Fossey est arrivé en bord de Meuse pour, à la base, concurrencer Gilles Dewaele qui était sans concurrence au poste de latéral droit. "Ma carrière commence vraiment au Standard", avait-il déclaré lors de sa présentation en septembre dernier.
Lorsqu’on regarde les statistiques du joueur américain, on se rend compte qu’il n’a pris part qu’à sept matchs de championnat. Mais on oublie qu’il avait dû patienter avant de recevoir son permis de travail. Fossey n’a réellement débuté qu’au soir de la 11e journée mais rapidement, il a montré de belles aptitudes athlétiques et de courses sur son flanc droit. S’il gagne en constance, Fossey pourrait bien être parti pour être le back droit tant recherché par le club ces dernières années.
Ils ont eu des hauts et des bas
Acté dans les toutes dernières secondes du mercato estival (ce qui avait provoqué la réalisation d’une vidéo de présentation ludique de la part de la cellule communication du club), le prêt de Steven Alzate était, au même titre que celui de Philip Zinckernagel, le mouvement le plus attendu du côté de Sclessin. Avec presque 50 matchs dans les jambes avec Brighton, Alzate (24 ans) devait apporter son expérience de la Premier League aux Rouches. "Ce n’est pas parce que je viens d’Angleterre que je vais marcher sur la Pro League." Le Colombien avait prévenu et surtout vu juste. Car après des débuts prometteurs à Charleroi ou encore contre l’Antwerp (contre qui il a donné son premier assist) où, avec son jeu en première intention, il s’était avéré être un accélérateur de jeu, le joueur prêté sans option par Brighton est rentré assez rapidement dans le rang.
Un des rares joueurs pour lesquels la direction liégeoise a déboursé de l’argent cet été, Stipe Perica, qui a signé pour trois ans, devait devenir le buteur attitré du Standard. Mais l’ancien attaquant de Mouscron a eu des ratés à l’allumage. Il a fallu attendre sa septième apparition pour voir le Croate marquer (un doublé) à Zulte Waregem. Buteur providentiel contre Saint-Trond, Perica compte trois buts en dix matchs de championnat.
"Il est normal que je suis plus critiqué qu’un jeune de 20 ans. J’ai 27 ans et j’ai de l’expérience donc elle fait partie du job. Mais vous avez vu à Mouscron, en 2019-2020 (il y avait inscrit huit buts en 15 matchs) , que je sais marquer", rassure-t-il. À sa décharge, Perica a quasiment toujours réussi à se ménager une ou deux occasions par match. Moins esseulé, et donc mieux entouré, il ne lui en faudrait pas beaucoup pour retrouver toute son efficacité.
Même s’il n’a pas encore l’équivalent d’un match complet dans les jambes (69 minutes en championnat sur six montées au jeu), Noah Ohio a incontestablement quelque chose. Vif et puissant sur les premiers mètres, le jeune néerlandais de 19 ans doit encore apprendre à se canaliser. Mais ces dernières semaines, l’ancien joueur de Leipzig monte en puissance. Il semble avoir appris de ses erreurs comme sa blessure contre le Cercle de Bruges en août dernier consécutive à un mauvais échauffement et qui l’avait écarté des pelouses pour quatre semaines. Durant le stage en Espagne, Ohio avait été très en vue. Vendredi dernier, il a également marqué des points avec sa bonne montée au jeu contre Saint-Trond. Il peut prétendre à un statut de titulaire mais devra démontrer qu’il en a bien l’étoffe.
Prêté, lui aussi, sans option d’achat par la Genoa, Filippo Melegoni a vite (trop vite) été cloué au pilori dès sa première titularisation contre Seraing. Fautif sur l’ouverture du score des Métallos (0-2), l’Italien avait été remplacé à la pause et on ne l’a plus revu dans le 11 de base avant un mois et ce déplacement à Zulte Waregem. "Les commentaires négatifs ne m’ont pas affecté", lançait-il après coup. C’est que le médian est arrivé blessé à Sclessin avec un début de pubalgie dont il est désormais débarrassé.
Depuis, Melegoni enchaîne les apparitions… sur le flanc droit où il a été repositionné suite à la blessure de Gilles Dewaele. "Acheter un nouveau latéral droit ? Non, je m’amuse à ce poste", a-t-il précisé récemment. C’est que ces dernières semaines, sans pour autant faire d’étincelles, Melegoni répond à l’attente.
On attend plus d’eux
Conseillé par Guy Luzon et Salim Toama, Osher Davida est arrivé au Standard en août dernier avec la ferme intention de s’y imposer. Monté au jeu dix fois et titularisé lors des deux dernières rencontres de Pro League, Osher Davida n’a pas encore été décisif une seule fois. Souvent, l’Israélien montre de belles choses avant de rentrer rapidement dans le rang pour finalement disparaître de la circulation. Pourtant, le jeune israélien ne perd pas espoir. "Lorsque j’aurai été décisif, je serai un autre joueur." À l’instar d’Ohio, Davida avait marqué des points durant le stage hivernal à Marbella. À 21 ans, et pour sa toute première expérience à l’étranger, Davida a encore besoin de temps pour s’adapter à notre compétition. Un but, ou un assist, pourrait lancer son aventure en Rouche.
Une aventure qui peine également à démarrer réellement pour Barrett Laursen. Le latéral gauche danois est certes un joueur dévoué à son équipe mais il n’a pas assez d’emprise sur le jeu des siens. Offensivement, ses montées n’apportent que très rarement le danger. Titularisé à sept reprises, l’ancien joueur de Bielefeld doit apporter davantage au Standard. À sa décharge, il n’a pas connu des premiers mois aisés avec la naissance de son enfant qui a engendré des complications ce qui n’aide évidemment pas à être à 100%. Laursen a également été blessé durant la première partie de saison avant d’être malade durant le stage qu’il avait dû écourter, en partie, suite à un nouveau souci familial.