Philip Zinckernagel (Standard) : « Mes équipiers à l’Olympiacos veulent que je revienne »
De retour de suspension, Philip Zinckernagel espère être le facteur X du Standard en 2023.
Publié le 06-01-2023 à 06h00
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Pour lui, la reprise, c’est maintenant. Suspendu lors des deux derniers matchs du Standard, à l’Antwerp puis à Gand, suite à son carton rouge direct reçu face à Eupen, Philip Zinckernagel est (enfin) de retour pour affronter Saint-Trond, ce vendredi soir (20h45). Et le moins qu’on puisse dire, c’est que cela fait plaisir à Ronny Deila. "Je suis très heureux qu’on puisse à nouveau compter sur lui car c’est un leader", précise le coach norvégien, heureux de retrouver son meilleur buteur (quatre buts, comme Dragus, Dussenne et… Amallah). "C’est aussi un joueur créatif. Il est capable de faire des différences seul mais aussi de bien faire jouer les autres car il sent leurs mouvements. Je suis satisfait de ce qu’il a montré jusqu’à présent mais j’attends encore plus de sa part. Il doit être plus haut sur le terrain, aller plus souvent dans le rectangle adverse et créer plus."
Distribuer des éloges tout en pointant les axes de progression, Ronny Deila sait comment parler à ses joueurs. Mais Philipp Zinckernagel aussi, sait s’exprimer sans filets. La preuve.
Philip, meilleurs vœux pour 2023. Pour vous, la trêve a dû être très longue, avec cette suspension.
Oh oui. C’était terrible de regarder les autres joueurs sans pouvoir les aider. Durant le stage, je me sentais un peu à l’écart à cause de cette suspension. Je dois être honnête : c’était un peu bizarre, gênant même. C’est une situation un peu inhabituelle pour moi mais on a testé un nouveau système et j’ai tenté d’aider au mieux les jeunes. On peut aussi avoir un impact en étant en dehors de l’équipe.
Avant le match de vendredi face à Saint-Trond, il doit y avoir pas mal d’impatience dans votre chef.
Je suis comme un petit enfant qui veut juste jouer au football. Je me réjouis de revoir le stade et les supporters. Cela a été si long, avec cette Coupe du monde en plein milieu de la saison… puis des vacances. Tout ça était nouveau. Pour le rythme, ce n’était vraiment pas idéal.
On vous a quand même vu bien en jambes lors du match amical à la Juventus.
Je me suis bien senti, c’est vrai. Cette rencontre a donné beaucoup de confiance à tout le monde après les matchs face à l’Antwerp et Gand. Notre performance en première période était vraiment bonne. On a très peu concédé, on a bien gardé le ballon, on a créé des occasions. On a montré un visage qui ressemblait plus à ce qu’on a fait de bon durant la première partie de saison. C’était très important. On a retrouvé de la solidarité défensive et un esprit d’équipe face à Gand, dans des circonstances compliquées avec les absences et les blessures (Dussenne, Fossey, Laifis et le Danois). Et face à la Juve, on a vu de belles choses offensives.
Et vous n’avez pas été exclu.
(rires) Je vais vous dire quelque chose : je n’avais jamais été exclu de ma carrière avant de venir jouer en Belgique. C’est peut-être à cause de l’intensité que je mets dans mon jeu, qui est la même que celle que je mettais quand j’évoluais en Angleterre (à Watford puis à Notthingham Forest). Mais ici, les arbitres sont différents. Et je dois dire que mes exclusions étaient assez injustes, à mon sens.
Vous pouvez développer ?
À Charleroi, ma première carte jaune était stupide et la deuxième (pour avoir touché l’arbitre suite à l’exclusion de Laursen)était sévère. Il n’y avait pas d’équilibre dans la décision. Et à Eupen, je me suis demandé comment c’était possible de m’exclure pour cela (il a tout de même planté ses crampons, bien qu’involontairement, dans le tibia de Paeshuyse). Je me suis dit que l’arbitre blaguait. Je ne pensais même pas être averti. Au ralenti, cela paraissait beaucoup plus intense qu’à vitesse réelle. Les règles sont comme elles sont mais dans les deux situations, il n’y avait absolument aucune intention méchante de ma part. Je ne suis pas un joueur agressif.
Allez-vous désormais vous adapter, après ces expériences ?
Se retenir, c’est peut-être le meilleur moyen de recevoir d’autres cartons rouges… mais je pense quand même que j’essayerai de garder le pied en peu plus bas. Au final, j’ai surtout l’impression d’avoir été malchanceux.
Malgré ces mésaventures, on vous imagine tout de même satisfait de votre première partie de saison au Standard, où vous avez eu plus de hauts (à l’image du doublé face au Club Bruges) que de bas.
Vous trouvez que j’ai eu des hauts et des bas ? On ne peut pas marquer deux buts à chaque match, vous savez. Si je caricature un peu, on a bien joué contre les grosses équipes et on a eu plus de mal contre de plus petites équipes. Mais c’est compliqué d’être au top niveau à tous les matchs. Celui qui fait ça ne joue pas en Belgique mais en Premier League.
Justement, parlons d’avenir. Vous êtes en prêt au Standard jusqu’en fin de saison, sans option d’achat, par l’Olympiacos. Vous savez déjà ce que vous ferez la saison prochaine ?
Non. Tout le monde sait qu’il s’agit d’un prêt sec et que ce n’est pas juste ma décision, de rester ou pas. Il y a plusieurs clubs dans l’équation. J’adore jouer dans ce club, dans ce stade. Je profite de ces moments car une carrière de footballeur, ça va vite. Mais je ne sais pas encore de quoi mon avenir sera fait.
Vous avez croisé certains anciens équipiers de l’Olympiacos lors du stage à Marbella. Vous en avez profité pour leur parler. Que vous ont-ils dit ?
Certains voulaient que je revienne (rires). Ils m’ont dit qu’ils me suivaient, via les réseaux sociaux, et qu’ils étaient heureux de me voir épanoui. Je pense qu’ils ont compris pourquoi j’étais parti. Cela m’a fait plaisir d’entendre leurs commentaires positifs. Et il y a aussi un nouveau manager.
L’Espagnol Michel. Vous lui avez parlé ?
Non, pas vraiment.
Avant de penser à la saison prochaine, on vous sait concentré sur le Standard. Quel est votre objectif de cette deuxième partie de saison ?
Ne plus recevoir de cartons rouges (rires). Plus sérieusement, être régulier et meilleur à chaque match. Marquer des buts, donner des assists et aider l’équipe à aller aussi haut que possible.
On a l’impression que le Standard est un peu entre deux objectifs, en ce moment. Entre le Top 4 et le Top 8. Quel est le vôtre ?
On a de l’ambition et on veut encore penser au Top 4. On n’est pas loin. Mais l’objectif principal, c’est le Top 8. On verra ce qu’on parvient à accrocher mais on a envie de jouer l’Europe. C’est notre préoccupation principale.