Union Saint-Gilloise : un chiffre d’affaires en forte croissance et un bilan un peu moins dans le rouge
Le bilan financier 2021-22 de l’Union renseigne une perte de 4 millions d’euros, malgré d’autres chiffres dans le vert.
Publié le 04-01-2023 à 20h31
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Les dirigeants de l’Union le savent et le répètent depuis plusieurs mois, voire année: ils ont perdu beaucoup d’argent ces dernières saisons avant d’en récolter depuis quelques mois. C'est ce que confirme le bilan financier de la saison 2021-22 du matricule 10 qui vient d’être publié à la Banque nationale.
1. Une masse salariale en hausse
Comme tout club pro, la masse salariale représente le poste le plus lourd : pour son retour en D1A, l’Union a dépensé 15,2 millions € à ce niveau. Si ce montant est logiquement très supérieur à ce qu’il pesait en D1B (9,5 M), il reste dans les eaux d’un Charleroi (12,8 M), est nettement inférieur à celui du Standard (28,9M) et presque quatre fois plus petit que celui d’Anderlecht (56,9M). Ce poste sera plus lourd pour 22-23 puisque de nombreux contrats ont été revus à la hausse.
2. Des rentrées record
Le chiffre d'affaires est passé de 0,9 à 8,6 millions €
La bonne nouvelle concerne le chiffre d’affaires, qui a explosé, passant de 900 000 € en D1B à 8,6 millions. Grâce à des revenus billetteries, médias et sponsoring sans commune mesure, l’ensemble des rentrées est passé à 19,7 millions € (contre 5,6 M). Malgré des dépenses en transferts entrants record (un peu moins de 3 millions €), l’Union présente une perte d’exploitation moins lourde qu’en D1B : 4,1 millions “seulement” (contre 8,9 M). Cette perte structurelle est la plus basse depuis le rachat du club par la société anglaise de Tony Bloom et Alex Muzio en 2018.
3. Une dette qui grandit
La majeure partie des clubs belges subit une perte annuelle. Pour compenser ces trous, il faut vendre des joueurs ou toucher des primes UEFA. Si le transfert d’Undav à Brighton a fait du bien, celui de Nielsen et les bonus versés pour la campagne en Europa League ne seront visibles que dans le bilan 2022-23 et apporteront plus de 15 millions €.
Autre solution : réinjecter des fonds. La société de Bloom et Muzio a réalisé plusieurs hausses de capital ces dernières années et il reste 12 millions qui pourraient soit être remboursés au propriétaire soit transformés en hausse de capital, selon le choix qui sera posé par les dirigeants. Le rapport du commissaire aux comptes spécifie que malgré "l’incertitude significative […] quant à la capacité de la société à poursuivre ses activités […] l’hypothèse de continuité […] semble justifiée en raison de l’engagement de l’actionnaire majoritaire de ne pas demander le remboursement des avances consenties à la société pour un montant global de 12 millions €” avant juillet 2023 au plus tôt. Une nouvelle hausse de capitale pourrait d'ailleurs avoir lieu sous peu. En attendant, la dette est remontée à 20,3 millions (contre 15,4 M en 20-21).