Anderlecht est en pleine rénovation mais ne touchera pas à ses symboles
Beaucoup de supporters s’inquiètent qu’Anderlecht change son blason et même ses couleurs. On a enquêté sur le sujet.
Publié le 03-01-2023 à 08h22 - Mis à jour le 03-01-2023 à 12h03
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L’année 2023 sera clé pour Anderlecht. Une ritournelle ces derniers temps. Elle est plus que jamais la réalité en ce début de mois de janvier. Le RSCA est en pleine période de changements. De direction sportive, de style de jeu et de coach. Mais toujours avec l’ambition de “remettre Anderlecht à la place qui est la sienne”, comme l’ont dit Jesper Fredberg (CEO) et le coach Brian Riemer.
Les changements à répétition ont eu des conséquences directes sur les résultats du club mais aussi sur ses supporters. L’inquiétude a commencé à naître parmi les plus fervents de ceux-ci. Les lancés de fumigènes sur la pelouse du Standard en sont une preuve. La nomination du duo Fredberg-Riemer répond à un besoin de renouveau.
Mais comme René Weiler l’a appris à ses dépens en déclarant que “la tradition ne fait pas marquer des buts”, Anderlecht ne va pas sans sa longue histoire. Une inquiétude est née chez les fans. Ils ont craint que la nouvelle direction se départît de certains symboles afin de moderniser l’image du club et la tourner vers un produit commercial.
”Effacer le passé serait la pire erreur à commettre, nous rassure-t-on directement dans un entretien avec des membres du département communication et marketing du RSCA. Nous voulons ajouter des éléments pour renforcer notre ADN et conserver notre identité tout en mettant une touche de frais pour nous ouvrir au plus grand nombre.”
15 manières de reconnaître le club
L’emblème du club a principalement cristallisé les peurs. Justifiées vu la disparition de l’emblème historique – adoptée il y a un peu plus de 40 ans et légèrement modifiée depuis – de certains lieux clés. À commencer par le bus des joueurs ou même le site web du club.
Sur le car, le logo a laissé place à ce qu’Anderlecht appelle le “wordmark” (NdlR : un symbole représentant une société mais sans symboles ou logos) à savoir la mention RSCA couronnée des trois étoiles acquises après avoir obtenu 30 titres.

Le changement complet d’équipe marketing il y a un peu plus de deux ans est la base de cette transformation. Une de leurs premières décisions a été de définir l’identité visuelle du club. Trop de mauves différents, des polices d’écritures changeantes… Ils ont décidé de faire table rase et de remettre une base afin de mieux communiquer sur les symboles du club.
Le club a mandaté une grande agence pour créer un univers visuel global autour du logo d’Anderlecht et de ses éléments. Le wordmark en est le meilleur exemple. Anderlecht utilise d’autres variations comme un simple “RSCA” ou encore la mention complète “Royal Sporting Club Anderlecht”. Elle a également défini la palette du mauve mais aussi des couleurs alternatives comme le doré des étoiles, le noir du maillot third et même du blanc.
”Nous avons désormais une véritable identité visuelle et plus de 15 options pour afficher la marque du club, glisse-t-on à Anderlecht. Nous voulons qu’à travers un mot on se dise : 'C’est Anderlecht'. Prenez Arsenal ou la Juventus, leurs écritures sont reconnaissables facilement. Le choix de fixer des nuances de chaque couleur est normal. Sur un maillot ou une affiche, le mauve peut apparaître différemment et risque, par exemple, de tendre vers le bleu, chose que nous ne voulions pas.”
"Le blason était utilisé à toutes les sauces et perdait de sa valeur."
Le blason à des moments clés
Une autre décision a été de réduire l’utilisation du blason du club. Anderlecht avance deux raisons. La première, et principale, est la symbolique. “Il était mis à toutes les sauces et perdait de sa valeur, se justifie le club. L’emblème du club doit être utilisé à des moments clés afin qu’elle soit impactant. Et donc, oui, nous aurions pu le mettre sur le bus mais nous avons fait le choix de mettre le wordmark.”

La seconde est commerciale. Sur certains produits, la présence du logo était complexe et offrait un rendu assez moyen. Le club alterne donc en fonction des possibilités et du design.
Anderlecht a vendu plus de maillots en quatre mois cette saison que sur toute la saison passée.
Pas question d’enlever le logo du maillot
Couleurs, logo. Une chose définit un club plus qu’une autre : son maillot. Anderlecht a réussi à surprendre ces dernières années. Joma a eu du mal à suivre le rythme en fin de saison passée vu le succès des maillots. Le RSCA ne s’est pas fait avoir cette saison et a déjà battu après seulement quatre mois le nombre de vareuses vendues sur l’exercice passé.
Avec un carton plein pour la collaboration avec Damso. “Nous continuerons de surprendre avec des maillots qui sortent des couleurs traditionnelles. Mais pour les vareuses home et away, nous restons sur du mauve et du blanc. Il y aura également des collections uniques. Le travail réalisé avec Arte (NdlR : pour le match de gala contre Lyon) a été très bien accueilli et nous comptons, par exemple, créer des maillots uniques pour de grands événements ou des anniversaires.”
"Peu importe les évolutions ou les variations, le blason d'Anderlecht restera."
Et peut-on promettre que le logo ne disparaîtra pas des équipements ? “Les maillots de la saison prochaine sont déjà commandés. Ils sont aux couleurs du club et avec le logo”, promet le club. Les produits d’entraînement auront, eux la mention du nom complet du club sans le logo. Une nouveauté.
Anderlecht compte, par contre, faire évoluer sa gamme visuelle avec comme modèle Arsenal. Sur le maillot away de la défunte saison, l’emblème a été remplacé par un canon. “Nous pourrions éventuellement un jour envisager de jouer avec des éléments de notre logo comme les lauriers, les trois étoiles. Nous en sommes toutefois encore loin. Et peu importe les évolutions, le blason restera.”