Pro League - Les enseignements de la première de Felice Mazzù avec les Zèbres
Voici ce qu’il faut retenir du début du deuxième mandat du technicien au Mambourg.
Publié le 28-12-2022 à 06h00
:focal(1824.5x1225:1834.5x1215)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/SHEMTZ7D7ZCL7M3FS2I7IGWRLA.jpg)
On ne va pas se le cacher. Ce n’était pas une grande partie de football ce lundi à Charleroi. Pour cela, il aurait fallu du rythme, du dynamisme et davantage d’occasions. Ce n’est pas non plus anormal d’avoir assisté à une rencontre terne de la part de deux équipes dont l’entraîneur est en place depuis à peine un mois sans qu’il y ait eu un match officiel depuis.
Plus que le résultat et le bilan comptable inquiétant, où le top 8 pointe à sept unités et la zone de relégation se rapproche à quatre points, il faut surtout retenir que l’on a vu un Charleroi compact. C’est ce qui avait manqué cruellement en première partie de saison. Voici les enseignements à retenir de la première de Mazzù qui permet d’espérer des jours meilleurs.
Une équipe solidaire, un bloc retrouvé
Sans dénigrer la période Still, les adversaires des Zèbres parvenaient à vite trouver des déséquilibres lors des pertes de balles carolos. C’est un peu ce qui s’est passé sur l’auto-but de Zorgane.
"On est en possession de balle avec cette envie de changer de côté rapidement. Le cuir est perdu et nous nous retrouvons en infériorité numérique. Les grandes équipes savent profiter des erreurs", commente Marcq.
Mais plus qu’une véritable bévue, le matricule 22 a joué de malchance. Auparavant, les Mauves se heurtaient à l’organisation mise en place par Mazzù. "On méritait mieux. On a déjà bien progressé. Ce qui change spécialement avec le nouveau coach, c’est la mentalité. On forme un vrai bloc", analyse Bager.
"On ne va pas se le cacher. On a vu un groupe et des joueurs qui avaient envie de se battre les uns pour les autres. C’est ce qui fait la particularité du coach et de Charleroi. Il fallait qu’on retrouve ça. C’est positif", confirme Marcq.
Une charnière centrale d’expérience
Telle une opération kamikaze, Edward Still avait aligné une charnière centrale avec deux éléments de 18 ans lors de sa dernière au Cercle. Comme une récurrence, la ligne arrière manquait cruellement d’expérience. Mazzù a décidé de remédier à ce problème en faisant descendre Marcq d’un cran. "Je me sens bien dans ce dispositif. Damien apporte l’expérience. Il prend la pression pour lui et garde son calme", se félicite Bager, dont le vécu fait également du bien même si sa relance reste à désirer.
S’il a apporté du métier, l’entraîneur de l’année n’a pas hésité à titulariser le jeune Boukamir, 18 ans. Avec succès. "On n’est pas surpris par sa performance, car on le côtoie au quotidien. Un coach que j’ai connu a toujours dit que la qualité n’attendait pas le nombre d’années, complimente Marcq. Mehdi est encore un peu introverti et timide, et il ne doit pas hésiter à se lâcher un peu plus. Ça viendra avec l’expérience."
Un manque de poids offensif
C’est ce qui a encore fait défaut. Mis à part une occasion de Nkuba créée par l’erreur d’Amuzu, le Sporting ne s’est guère montré dangereux. À l’image de l’amical à Westerlo, la solution a failli passer par les coups de pied arrêtés. La précision de Mbenza dans cet exercice constitue un vrai plus. Sans une parade de Verbruggen, Heymans aurait ouvert le score.
Il faudra être plus consistant à l’avenir. N’oublions pas que Charleroi a été confronté à une épidémie de grippe quelques jours précédant la rencontre. Avec du temps et un groupe à 100 %, la marge de progression est énorme. Il faudra la matérialiser par un succès au Kerhweg. Ça doit être dans les cordes de ce groupe.