Le Sporting Charleroi va ouvrir son capital : l’investisseur américain Bill Foley négocie avec les Zèbres
Le club carolo, qui souhaite grandir économiquement et sportivement, a mandaté la société PwC et cinq ou six candidats ont retenu l’attention des dirigeants zébrés.
Publié le 20-12-2022 à 17h49
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On le sait depuis un moment déjà : le Sporting de Charleroi va ouvrir son capital. Dans les bureaux du Mambourg, la réflexion est menée depuis plusieurs mois et la conclusion qui a été tirée est que le modèle actuel, avec Mehdi Bayat comme actionnaire majoritaire a atteint un plafond, bien que le club soit l’un des meilleurs élèves de Pro League sur le plan financier.
Pour passer à l’échelon supérieur et faire grandir le Sporting sportivement et économiquement, Charleroi a besoin d’une aide financière extérieure. C’est dans cette optique que la société PwC a été mandatée au mois d’octobre par les dirigeants carolos (comme elle l’avait déjà été par Bruno Venanzi et le Standard l’année dernière) pour trouver un nouvel actionnaire. De nombreuses réponses, majoritairement américaines, sont arrivées sur la table et, à l’heure actuelle, cinq ou six retiennent particulièrement l’attention des dirigeants zébrés qui ont marqué leurs préférences. Des discussions sont en cours et des offres, de rachat total ou partiel, seront déposées en janvier.
Charleroi négocie activement avec Gianni BrunoFoley vient d’investir à Bournemouth et discute aussi avec Lorient
Selon nos informations, on retrouve, parmi les candidats qui ont marqué leur intérêt, William Foley (77 ans). Originaire du Texas et passionné de sport, celui qu’on appelle “Bill” est déjà, depuis 2017, le patron de la franchise Golden Knights de Vegas, en NHL, la ligue majeure nord-américaine de hockey sur glace. Il y a quelques mois, son nom avait été évoqué dans le rachat de l’Olympique Lyonnais par John Textor, qu’il devait soutenir financièrement. Mais il s’est finalement retiré du projet pour laisser place à d’autres. Au mois d’octobre, Bill Foley a intégralement racheté le club londonien de Bournemouth et négocie actuellement une prise de participation stratégique à hauteur de 30 % dans le club français de Lorient (Ligue 1).
C’est sur base d’un modèle similaire, c’est-à-dire une participation minoritaire, que Bill Foley, qui souhaite créer un réseau multiclubs à la façon Red Bull ou… 777 Partners, négocie avec Charleroi. Dans cette hypothèse, la direction actuelle resterait en place, ce qu’elle souhaite. “On envisage un modèle économique comparable à celui du Club Bruges”, n’avait pas caché Mehdi Bayat au début du mois d’octobre, dans L’Echo. En 2021, le fonds américain Orkila Capital avait acquis un peu plus de 23 % de capital et injecté 50 millions € dans le club brugeois.
Un investissement lié de près au projet du nouveau stade
Notons également que les dirigeants carolos souhaitent que le futur investisseur possède une expérience dans l’évènementiel, car la prise de participation est intimement liée au projet du nouveau stade, prévu pour 2025. Un élément qui donne encore plus de poids à la candidature de Foley qui a, par le passé, investi dans des établissements vinicoles, des terrains de golf, des hôtels, des stations de ski, des steakhouses ou encore des restaurants de restauration rapide.
