Ariël Jacobs a travaillé un an avec Brian Riemer, le nouveau coach d’Anderlecht : “Il bossait très dur et a une âme de formateur”
Le nouveau coach d’Anderlecht, Brian Riemer, a vécu sa première expérience d’adjoint auprès d’Ariël Jacobs à Copenhague.
Publié le 01-12-2022 à 15h19
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“Je vais devoir écourter une longue histoire”, lance d’entrée de jeu Ariël Jacobs. L’ancien coach double champion avec Anderlecht est involontairement à la base de l’éclosion de Brian Riemer, nouvel entraîneur du RSCA. “C’est un concours de circonstances”, résume-t-il.
Riemer a 34 ans à l’été 2012 lorsque sa vie a pris un nouveau tournant. Formateur au FC Copenhague devenu entraîneur de l’équipe U19, il a été bombardé adjoint d’Ariël Jacobs.

Expliquez-nous pourquoi avoir choisi Riemer ?
“Il faut d’abord savoir que je suis arrivé sur le tard à Copenhague. Les entraînements avaient déjà repris depuis quelques jours. Johan Lange, l’adjoint de l’époque, avait pris l’équipe en main en attendant mon arrivée. Nous partions en stage une semaine après ma signature, mais Lange m’a alors annoncé qu’il partait à Wolverhampton. J’étais seul à bord d’une équipe que je connaissais peu. La direction n’avait pas prévu le coup. Je leur ai alors demandé d’être assisté, au moins durant le stage, par la personne qui suivait dans la hiérarchie, à savoir le coach des U19.”
Un certain Brian Riemer…
“J’ai organisé un rendez-vous avec lui. Il pouvait se libérer et m’accompagner. Je lui ai exposé ses tâches pour la semaine de stage et j'ai déjà évoqué de possibles pistes d’avenir.”
“Il a eu de la chance et l'a saisie à deux mains.”
A-t-il réussi ce premier test ?
“Son travail en stage m’a agréablement surpris. Il était naturel de poursuivre avec lui par la suite.”
On peut parler d’une chance inespérée pour lui ?
“Un concours de circonstances, mais Brian ne doit à personne le fait qu’il a saisi sa chance à deux mains. Il s’est engagé humainement et sportivement pour le bien-être du club.”
Comment s’est passée votre collaboration ?
“Nous n’avons jamais eu de problème et avons passé une belle saison, conclue sur un titre national. À l’époque, Brian était célibataire et j’étais venu seul au Danemark. Nous avons passé beaucoup de moments à regarder des matchs du championnat danois. On a eu l’occasion de se connaître.”
“Je lui demandais d'accomplir certains tâches comme s'il était T1.”
Vous imaginiez qu’il avait ce qu’il fallait pour être coach principal ?
“Pas du tout, car il ne faisait pas état de ses ambitions. Il se demandait même si son job ne serait pas en péril après mon départ. Par contre, en fin de saison, je lui ai demandé d’accomplir des tâches comme s’il était T1. Il a parfois fait mes conférences de presse d’après-match. Je voulais qu’il découvre tous les aspects du job.”
Quelle est sa principale force en tant que coach ?
“C’est un énorme travailleur. Nous n’avions pas un staff aussi fourni qu’à l’heure actuelle. Il était le responsable technique à mes côtés, mais gérait aussi toutes les analyses vidéos de nos joueurs et aussi de l’adversaire.”
Il a entraîné les jeunes à Copenhague et à Hvidovre. A-t-il une fibre de formateur ?
“Oui, c’est indéniable. Il avait cette passion pour le travail avec les jeunes. Je lui sentais aussi une forme d’attachement au club. Il travaillait au jour le jour sans avoir de plan de carrière précis.”
Son absence de passé de joueur de haut niveau est-elle un défaut ?
“Non et on ne sait de toute façon pas parcourir le chemin en sens inverse.”
Avez-vous été surpris qu’il soit recruté par Brentford en 2018 ?
“Il a été conservé par Copenhague après mon départ. Une preuve que son travail a été apprécié. Mon successeur, Stale Solbakken, a toutefois arrêté la collaboration un peu plus tard (NdlR : et Riemer est retourné en U19). Le fait qu’il suive Thomas Frank en Championship puis en Premier League ne m’étonne pas. Frank était sélectionneur du Danemark U19 à l’époque où j’y étais et il avait un lien fort avec Riemer. Ils se sont ensuite affrontés dans le championnat local. Il a certainement beaucoup appris en quatre ans en Angleterre.”
Assez pour être le coach principal d’Anderlecht ?
“Je l’espère, même si ce ne sera pas simple. Il va découvrir un nouveau rôle dans un contexte particulier.”
Êtes-vous encore en contact ?
“Je l’avais souvent revu quand il était au Danemark, mais plus depuis son départ en Angleterre. J’avais d’ailleurs récemment demandé à René Maric, l’adjoint de Jesse March à Leeds, de me ramener son numéro de téléphone. Ce ne sera plus nécessaire.”