Pour ses débuts avec Anderlecht, Felice Mazzù est déjà parmi les plus grands
Avec six victoires en sept matchs dès ses débuts, il est quatrième au ranking de tous les temps.
Publié le 23-08-2022 à 06h08
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Six victoires et seulement une défaite : Felice Mazzù aurait sans doute signé des deux mains pour réaliser de tels débuts en tant que nouvel entraîneur d’Anderlecht. Avec ce 18 sur 21 – on y a ajouté ses trois matchs de Coupe d’Europe – il occupe la 4e place dans la liste des T1 mauves à avoir réussi les meilleurs débuts.
Son examen le plus important, Mazzù le passera ce jeudi à l’occasion du match retour contre les Young Boys. Une élimination malgré le 0-1 à l’aller gâcherait évidemment pas mal de choses, mais tout porte à croire que son équipe est en mesure de préserver cet avantage afin de se qualifier pour les poules de la Conference League. Autre élément qui sert à relativiser le bulletin presque parfait de Mazzù : son programme n’a pas été des plus difficiles jusqu’à présent. Son premier match au sommet en D1A – contre La Gantoise – a été reporté pour permettre aux représentants belges de se qualifier pour les poules.
Seulement trois entraîneurs ont été encore plus performants lors de leurs débuts au Parc Astrid : Aimé Anthuenis, Johan Boskamp et le plus inconnu Arnold "Noulle" Deraeymaeker, un ex-coéquipier de Constant Vanden Stock qui a plus souvent été T2 que T1 dans les années 50 et 60.
Les entrées en matière réussies d’Anthuenis et Boskamp (il avait même réalisé un 25 sur 27 après avoir remplacé Luka Peruzovic en 1993) sont plus récentes et doivent faire rêver les supporters. Anthuenis a remporté deux titres de suite avec Anderlecht et a qualifié son équipe pour le second tour de la Ligue des champions, Boskamp a même gagné trois titres consécutifs, plus le doublé. Pour l’anecdote, Anthuenis avait seulement été freiné par Lommel (3-3 au RSCA avec deux buts de Dieter Dekelver en fin de match). Boskamp, lui, avait concédé un nul dans son premier match, au… RWDM, après un but à la 89e de Vercauteren.
Il n’y a pas photo entre le premier bilan de Mazzù et celui de son prédécesseur Vincent Kompany. Après sept matchs, Kompany avait huit points de moins que son successeur. Et en réalité, l’échec de Simon Davies (5 sur 21) était surtout celui de Kompany, vu que ce dernier décidait déjà tout. À Anderlecht, aucun entraîneur n’a fait pire que ce 5 sur 21.
Le chemin est long
Même si un bon début est la moitié de la bataille, Mazzù n’est pas du genre à se reposer sur ses lauriers. Il y a assez d’exemples d’entraîneurs d’Anderlecht qui ont bien débuté mais qui ont ensuite vu leur équipe s’écrouler. Arie Haan (lors de son deuxième passage, en 1997) et Georges Leekens (en 1987) ont donné l’impression d’être les hommes de la situation, avec un joli 15 sur 21 initial. Mais ils ont complètement échoué par après.
Dans l’autre sens, des entraîneurs comme Ariël Jacobs (8 sur 21) et Jean Dockx (13 sur 21) ont eu du mal à mettre l’équipe sur les rails dès leur désignation comme T1, mais ils ont écrit l’histoire du club durant les mois et/ou années suivant(e)s. Le chemin est encore long pour Mazzù. Mais en tout cas, il est parvenu à enthousiasmer les supporters dès son arrivée.