Adrien Trebel décisif pour Anderlecht: comme un symbole
L’ère Mazzù commence avec un succès construit par le plus ancien et le dernier venu.
Publié le 25-07-2022 à 06h00
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Guillaume Gillet était le seul à pouvoir s’en souvenir. La dernière fois qu’Anderlecht avait entamé son championnat par une victoire au Parc Astrid, c’était en 2015 avec un succès arraché à la dernière minute contre Beveren (3-2). Et l’assistant de Felice Mazzù avait inscrit le premier des trois buts mauves.
Dimanche soir, c’est un autre garçon aux cheveux longs qui a soulagé le Parc: Fabio Silva a mis fin à un suspense de 88 minutes en marquant le second but anderlechtois d’une frappe dans le petit filet qui puait la classe. En dix minutes sur la pelouse, le dernier arrivé a déjà eu droit à son ovation. Il aurait même pu ajouter une passe décisive si Benito Raman n’avait pas loupé le cadre à trois mètres de la ligne de but.
Mais celui qui mérite d’être le symbole de ce premier succès officiel de l’ère Mazzù s’appelle Adrien Trebel, le plus ancien Mauve en activité. En sentinelle devant la défense, le Français a joué comme s’il n’avait jamais quitté l’équipe. Comme s’il n’avait jamais été snobé et envoyé dans le noyau B. Et c’est de ses pieds que le premier but de la saison est tombé après un service magnifique pour Ashimeru peu avant la pause (39e). Celui dont Vincent Kompany n’a jamais voulu lance victorieusement le mandat de son successeur avec une première action décisive depuis 442 jours: il y avait un parfum d’ironie dans la touffeur bruxelloise dimanche soir.
Chantier devant
La victoire et la clean sheet ne devront quand même pas cacher le travail qu’il reste au staff pour réellement lancer la nouvelle saison, alors que le premier match européen se profile (le 4 août). Derrière, le Sporting s’est fait peur quelques fois. Et si Ndicka ou Berthe n’avaient pas oublié qu’on devait mettre de la puissance dans un tir (62e et 72e), on écrirait peut-être un article bien différent. Le Sporting a perdu le contrôle du jeu en seconde période et la chaleur ne pourra pas tout expliquer.
Devant, le duo d’attaquant cher à Mazzù n’est pas encore fixé. Silva a laissé sa carte en dix minutes mais le duo Lior Refaelov-Sebastiano Esposito a surtout montré qu’il manquait d’un élément mobile pour être performant sur la durée. Et Raman, qui devait être cet autre profil, est très mal sorti du banc. On sera curieux de voir l’association Silva-Esposito. Peut-être déjà samedi prochain au Cercle.
Terminer sur ces notes négatives serait quand même injuste. Le RSCA version Mazzù est plein de promesses. On arrive seulement à la fin du mois de juillet et le puzzle commence déjà à ressembler à l’image sur la boîte. Celle que la direction mauve avait achetée avec beaucoup d’appétit il y a quelques semaines dans une boutique de Saint-Gilles.