Mbokani évoque les Champions play-off : « Sans Dieu, l’Antwerp ne fait plus peur »
Depuis le Koweit, où il a gagné le 8e titre de sa carrière, Dieumerci Mbokani suit les play-off de près. Et évoque ses deux anciennes équipes qui s’affrontent ce soir.
Publié le 11-05-2022 à 06h04 - Mis à jour le 12-05-2022 à 06h00
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À quatre jours près, cela fait un an que Dieumerci Mbokani a joué l’un des meilleurs matchs de sa vie. "C’est quand j’ai marqué quatre buts, dont deux ont été annulés?", nous demande-t-il depuis le Koweit, où il vient de remporter son huitième titre de champion. En effet. Et donc, l’Antwerp n’avait pas gagné à Anderlecht le 8 mai 2021 (2-2). Ce jeudi soir, un nul serait déjà un miracle pour l’Antwerp, vu le 0-4 de dimanche dernier.
Parlons tout d’abord de votre saison, Dieu. Vous avez bien fêté le titre?
Pas du tout, en fait. C’est normal que le SC Kuwait soit champion dans ce pays. Et c’était encore le ramadan au moment où nous avons joué le match du titre. Donc, on est rentrés chez nous après la rencontre.
Pas de regrets d’être venu ici?
Non. Les gens du club m’ont fait une proposition que je ne pouvais pas refuser. La vie est bien ici. Ma femme et les enfants sont venus trois ou quatre fois. Bientôt, je rentre chez moi à Monaco. On n’a plus que trois matchs à jouer en Coupe asiatique, à Oman: le 18, le 21 et le 24 mai.
Vous avez reçu quelle prime pour le titre?
(petit rire) Le président doit encore décider.
Vous avez marqué moins que d’habitude.
J’ai marqué le seul but en finale de la Coupe de l’Emir, en décembre. Toutes compétitions confondues, j’ai mis sept buts. Mais il y a plusieurs facteurs qui expliquent mon total moins élevé. De un: il n’y a que 18 matchs dans le championnat. De deux: j’ai été blessé au mollet en équipe nationale et j’ai donc raté plusieurs rencontres. Et de trois: le coach a mis d’autres joueurs contre des adversaires faibles. Mais je ne suis pas encore usé!
Vous avez 36 ans. Vous comptez encore continuer jusqu’à vos 40 ans?
Pourquoi pas? J’ai encore un contrat d’un an ici au Koweit. Je me sens encore bien, je n’ai pas encore dit mon dernier mot.
Est-ce qu’un transfert pendant ce mercato est exclu?
On ne peut jamais dire ça. Il y a des contacts avec le Qatar, les Émirats arabes unis et l’Arabie saoudite. Mais pour le moment, je suis bien ici. La chaleur? On s’entraîne le soir, quand il fait moins chaud.
Un retour en Belgique est encore possible?
Pourquoi pas, s’il y a une belle offre. J’ai passé de bons moments dans trois clubs: Anderlecht, Anvers et le Standard. Je pourrais aussi encadrer les jeunes. Et à terme, je pourrais ramener des talents d’Afrique dans mes anciens clubs. Je connais le football et j’ai beaucoup de contacts.
Vous avez vu les matchs des play-off? Vous auriez encore pu rendre des services à l’Antwerp ou à Anderlecht?
(rires) Je n’aime pas parler de moi-même. Mais vous me connaissez. Je connais bien le championnat belge, les défenseurs ont peur de moi. Je dois dire qu’Anderlecht m’a plu ce dimanche. J’ai vu du beau football, avec des attaques qui se construisent à partir de derrière. Les joueurs que j’ai le plus aimés? Les deux attaquants, Amuzu et le jeune dans l’entrejeu. Kana, oui. L’Antwerp, par contre, ne fait plus peur du tout. Quand moi, je jouais à l’Antwerp, tout le monde avait peur de nous.
Vous êtes donc meilleur que Frey?
On a des styles différents. Lui, il a besoin d’assists pour marquer. Moi, je peux faire la différence à tout moment. Je peux aussi donner la passe décisive ou marquer après une action individuelle.
Vous reconnaissez encore l’Antwerp?
Non. Son football ne m’intéresse pas. Il n’y a rien à voir. Je regarde leurs matchs en Champions play-off parce que je connais Seck et Benson, mais pour le reste… J’ai aussi vu le match contre «Saint-Gilles». Saint-Gilles méritait de gagner. Je n’ai vu que des longs ballons de Butez. Il y a de bons joueurs mais il n’y a pas de jeu. Je vais le dire à Monsieur Paul (NDLR: Gheysens, le président).
Vous en voulez à Anderlecht de ne pas vous avoir pris, malgré les contacts de l’été passé.
Non. Je parle de temps en temps avec Vincent (NDLR: Kompany) via messages. Mais pas de football.
S’il vous demande de revenir gratuitement la saison prochaine, vous le faites?
Vous travaillez gratuitement, vous? Par contre, si la proposition est raisonnable, je suis ouvert à tout. Je l’ai dit et je le répète: Anderlecht est ma maison. Je connais bien Refaelov et Wesley (NDLR: Hoedt). Anderlecht a une bonne équipe. Mais contre Bruges, par exemple, je voyais un manque d’expérience en attaque (NDLR: l’interview a été faite avant le choc entre Bruges et l’Union Saint-Gilloise de ce mercredi soir). Je dis depuis longtemps que Bruges sera champion.
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