Parc Astrid, stade des émo tions extrêmes
Les Diables jouent pour la 25e fois à Anderlecht, où ils ont connu des succès inoubliables et des soirées noires. Ce mardi, les fans n’y seront que 12 000.
- Publié le 29-03-2022 à 06h36
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Presque 16 ans après le 3-0 contre l’Azerbaïdjan, les Diables retournent au Parc Astrid. L’adversaire est un rien plus sexy – le Burkina Faso a terminé quatrième de la dernière Can – mais cela n’a pas suffi pour attirer la grande foule au Lotto Park. Seulement 12 000 tickets ont été vendus.
Lors de son dernier point de presse, Roberto Martinez a effectué une dernière tentative pour enthousiasmer le public à acheter des tickets le jour du match. "Je suis devenu fan du Burkina Faso à la Can, c’est un adversaire très intéressant qui constituera un véritable test pour nous. Je ne connais aucune équipe au niveau international qui joue avec des arrières latéraux aussi offensifs qu’Issa Kabore (ex-Malines) et que Steeve Yago. Et ne vous laissez pas influencer par le résultat au Kosovo (NDLR : défaite 5-0) de jeudi passé, vu qu’ils n’ont pas joué avec leur meilleure équipe."
Plutôt que la 56e place du Burkina Faso au classement FIFA, c’est l’absence des onze stars de l’équipe nationale belge (on y a ajouté Jérémy Doku, blessé) qui décourage les supporters à se déplacer en masse vers le stade. L’Union belge avait d’ailleurs prévu le coup. C’est une des raisons pour lesquelles le match ne se joue pas au Stade Roi Baudouin, qui donnerait l’impression d’être encore plus vide qu’un stade de club. Une seconde raison est que les facilités pour accueillir des sponsors et VIP sont tout sauf idéales au Heysel.
Bons souvenirs à Sclessin et à Bruges
Martinez garde de bons souvenirs de ses matchs dans des stades de clubs. Il a gagné ses quatre matchs à Louvain en pleine période Covid et il a aimé les ambiances à Bruges (1-0 contre le Japon) et surtout au Standard (9-0 contre le Gibraltar) en 2017.
Est-ce que Martinez connaîtrait la relation d’amour-haine que les Diables entretiennent avec le Parc Astrid, où ils joueront pour la 25e fois de leur histoire?
Saurait-il que c’est ici que les Belges ont gagné leur premier match de barrage contre les Pays-Bas avant la campagne au Mexique, en 1985 (1-0, but de Franky Vercauteren, qui avait provoqué l’exclusion de Wim Kieft après quatre minutes)?
Saurait-il que c’est dans ce même stade que Filip De Wilde a joué le match de sa vie contre les Tchèques (0-0) avant le Mondial 1994, après la carte rouge de Philippe Albert?
Mais c’est aussi à Anderlecht que l’équipe de René Vandereycken a concédé un scandaleux nul blanc face au Kazakhstan en 2006. Et que Franky Van der Elst s’est fait siffler par le public d’Anderlecht lors de la défaite 1-4 contre l’Espagne en 1994.
Mais les temps ont changé. Charles De Ketelaere et Hans Vanaken (voir ci-dessous) ne se font pas trop de soucis. Et Martinez, lui, ne va pas titulariser une équipe d’(ex)Anderlechtois du genre Roef, Bornauw, Faes, Van der Heyden, Tielemans, Dendoncker, Sambi Lokonga, Mangala, Januzaj, Saelemaekers et Verschaeren. "Ce ne serait pas très professionnel de ma part", a souri le sélectionneur.