"C’est un compliment"
Le capitaine carolo Marco Ilaimaharitra veut valider les Europe play-off dès ce samedi.
Publié le 19-03-2022 à 07h18
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Edward Still siffle la fin des petites oppositions sous forme de tournante entre trois équipes, mardi matin au complexe d’entraînement de Marcinelle. Marco Ilaimaharitra pose avec l’équipe orange, victorieuse, pour la traditionnelle photo des vainqueurs.
Les perdants pestent, rangent le matériel et auront droit à deux séries de courses intenses supplémentaires. Le ciel se dégage enfin. Tout sourire, le capitaine accepte notre demande d’interview fixée en fin d’après-midi, à quelques jours d’un match face au Cercle Bruges que personne, sans doute, n’aurait imaginé potentiellement décisif il y a quelques mois. Entretien.
Quel est l’état d’esprit qui habite le groupe avant ce match contre le Cercle Bruges?
On sait que c’est une équipe qui tourne très bien (NDLR: 33 points sur 48) mais on a justement envie d’être ceux qui vont la ralentir. Et on veut évidemment valider notre ticket pour le top 8 dès que possible. Je ne ressens pas de pression particulière dans le vestiaire. Tout comme je ne crains pas un relâchement d’ici la fin de saison si nous gagnons ce samedi parce que l’on veut simplement obtenir le plus de points possible en prévision des play-off, justement.
Jusqu’ici, quel regard portez-vous sur la saison du Sporting?
Elle est meilleure que la saison dernière, naturellement (NDLR: 13e place finale). Mais en tant que compétiteur, je pense pouvoir dire qu’on aurait pu faire encore mieux, notamment contre les équipes du top. L’Union, le Club Bruges, l’Antwerp, Anderlecht… C’est un peu frustrant. D’autant plus que je trouve que nos résultats ne reflètent pas la différence de qualités intrinsèques entre eux et nous. Mais ils ont peut-être ce petit truc mental en plus qui fait qu’ils ont su passer au-dessus dans ces matchs-là. L’exemple qui me vient en tête est le but que l’on encaisse à la dernière minute à domicile contre Bruges (NDLR: 0-1, le 18 septembre). N’aurait-on pas pu l’éviter?
Charleroi est-il actuellement à sa place au classement?
C’est compliqué à dire parce qu’on a raté certaines occasions qui nous auraient permis d’être plus haut. Mais au final, n’a-t-on pas ce que l’on mérite? Un peu quand même.
L’effectif a beaucoup changé à l’intersaison. En janvier, il y a encore eu de nombreux mouvements. Cette semaine, Isaac Mbenza est arrivé et Karim Zedadka a quitté le club hennuyer. N’avez-vous pas l’impression que le mercato ne s’arrête jamais?
Franchement, non. C’est peut-être dû au fait qu’à Charleroi, l’adaptation est très facile. Quand un nouveau joueur arrive, en quelques jours, on a l’impression qu’il est là depuis longtemps. Je n’ai pas de soucis avec ces allées et venues. Cela fait partie du football.
Cela vous contraint tout de même chaque fois à retrouver des automatismes collectifs, non?
Je ne trouve pas que cela complique les choses. Certes, on met un peu de temps à s’adapter les uns aux autres mais, si ce sont de bons joueurs, ça va vite. Bien sûr que le profil de Shamar (Nicholson) est différent de celui de Bayo et Badji, mais grâce à eux, on peut peser davantage sur les défenses et jouer avec deux attaquants si on le souhaite. Daan (Heymans) est grand, techniquement très juste et ne lâche jamais : il apporte aussi sa pierre à l’édifice. C’est un ensemble.
Avez-vous l’impression d’être plus lisible collectivement par rapport au début de la saison?
Non, je n’utiliserais pas ce terme. Disons que les adversaires sont habitués à notre façon de jouer, mais cela vaut pour toutes les équipes. Ce n’est pas grave. Cela nous conforte dans notre projet de jeu. C’est assez nouveau pour nous d’affronter des adversaires qui positionnent un bloc plus bas ou plus méfiant, mais je prends ça comme un compliment. Cela signifie qu’on est dans le bon, qu’on nous respecte et qu’on est dangereux.