Standard: sans pression mais avec plusieurs motivations
Les quatre derniers matchs des Rouches ne seront pas dénués d’enjeu. La preuve.
Publié le 09-03-2022 à 07h51
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Dans un peu plus d’un mois, la saison du Standard sera terminée, au soir d’un déplacement à Saint-Trond, le 10 avril. Mais cela ne veut pas dire que les Rouches vont se traîner durant la fin de la phase classique.
Les Liégeois ne peuvent plus atteindre les PO2 et le maintien est (quasi) assuré, donc ils vont pouvoir jouer totalement libérés. Mais pas trop quand même (remember : les PO2 ces dernières saisons…). Car leur situation actuelle ne veut pas dire pour autant que leur fin de saison sera dénuée d’enjeu. La preuve.
L’enjeu pour le club: les droits TV
Terminer la saison à la 13e place n’est pas seulement indigne du statut du Standard. Cela peut aussi avoir de grosses conséquences financières. On le sait : le montant des droits TV est de 103 millions d’euros depuis l’été 2020. Cette somme, les clubs se la partagent en fonction des audiences réalisées, de leur classement sur la saison écoulée et (surtout) de leur classement sur les cinq dernières années. S’il est déjà acquis que le Standard quittera le G5 à la fin de la saison, une amélioration du classement liégeois d’ici la fin de saison ne pourra être que bénéfique pour les finances liégeoises.
L’enjeu pour les joueurs: se mettre en vitrine
Si les Rouches parviennent à terminer la saison de manière libérée, ils seront peut-être en mesure de montrer certaines qualités qui étaient beaucoup moins perceptibles lorsque le club était au plus fort de la pression.
"On va faire au mieux pour se mettre en vitrine. Certains joueurs veulent partir et c’est le moment de se montrer", ne cachait pas Bope Bokadi après le partage à Charleroi. C’est aussi le moment pour les joueurs qui espèrent faire partie du noyau la saison prochaine – en particulier les jeunes – de montrer qu’ils ont envie d’être associés au nouveau projet du club. "On va voir certains jeunes durant les derniers matchs", a déjà prévenu Luka Elsner, qui veut poser les bases de la saison prochaine durant les prochaines semaines.
Pour chaque match, une motivation particulière
Au-delà des enjeux précités, chaque match qui reste à jouer sera abordé avec une motivation particulière par les Standarmen.
Assurer mathématiquement le maintien face à Seraing. Ce dimanche, le derby liégeois sera, en cas de victoire ou de partage, le match lors duquel les Liégeois assureront mathématiquement le maintien. Ce sera également l’occasion pour les joueurs de Luka Elsner de confirmer leur suprématie en terre liégeoise, après avoir battu les Métallos lors du match aller (0-1).
Offrir une victoire symbolique à Elsner à Courtrai. Quelques semaines à peine après son arrivée, Luka Elsner et le Standard avaient partagé l’enjeu face à Courtrai, l’ancien club du coach liégeois. On se souvient qu’à l’époque, les dirigeants de Courtrai avaient mis une réserve sur la feuille de match car ils estimaient que la manière dont le Standard avait “débauché” Elsner faussait la compétition. Finalement, les deux clubs s’étaient assis autour de la table pour trouver un accord financier. Mais cela restera tout de même un match très spécial pour le T1 rouche, qui aura à cœur de battre ses anciens joueurs et son successeur sur le banc courtraisien, Karim Belhocine, pour prouver qu’il a, malgré tout, fait le bon choix en quittant les Kerels pour les Rouches.
Prendre sa revanche sur le leader à l’Union. Au Standard, on n’a pas oublié la gifle subie au Parc Duden en début de saison : 4-0. Net et sans bavure. C’était le 28 août 2020. À l’époque, personne ne se doutait que l’Union serait encore en tête du championnat plus de six mois plus tard. Avec un statut qui a changé. Mais les Liégeois n’ont pas apprécié cette dégelée et auront la ferme intention de prouver qu’ils sont capables de venir à bout du leader. Remporter une victoire face à la bande à Mazzù serait également symbolique pour les joueurs rouches, qui n’ont battu qu’un seul membre du Top 4 actuel. C’était l’Antwerp, en décembre, lors d’une rencontre que les Anversois avaient terminée à dix contre onze.
Battre la bête noire et les anciens à Saint-Trond. Pour clôturer la saison, les Liégeois se déplaceront sur le terrain synthétique de Saint-Trond. Une pelouse qui ne leur réussit pas du tout, c’est le moins que l’on puisse écrire. Pour trouver trace d’une victoire du Standard en terre trudonnaire, il faut remonter au… 21 avril 2007. Soit près de quinze ans. Vous avez dit bête noire? Cette rencontre sera aussi l’occasion pour les Liégeois de tenter de battre de nombreux joueurs passés par Sclessin ces dernières années. Citons par exemple Jorge Teixeira, Christian Brüls, Dimitri Lavalée ou, plus récemment, Ameen Al-Dakhil et Joao Klauss.