Les 4 objectifs de l'Union Saint-Gilloise, désormais qualifiée pour les playoffs 1
Qualifiée pour les champions playoffs malgré son nul, l’Union a cinq matchs pour préparer le sprint final.
Publié le 28-02-2022 à 06h48
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Le Top 4 ne peut désormais plus échapper à l’Union*, qui peut se servir de cette fin de phase classique pour accomplir des missions essentielles et d’autres, plus accessoires.
Retrouver la clé face aux blocs bas
Comme quinze jours plus tôt face à Saint-Trond, l'Union s'est cassé les dents sur un adversaire venu avant tout pour défendre. Difficile d'en vouloir à Eupen, qui joue toujours sa survie et qui a sauté de joie à la fin de la rencontre, comme après une victoire. Comme face aux Canaris, les véritables occasions de buts unionistes ont été peu nombreuses. "On a eu quelques manquements techniques, pointe justement du doigt Felice Mazzù. On a eu assez de situations pour marquer, mais il y a eu du déchet ou de mauvais choix dans la dernière passe. Mais je n'ai rien à redire sur la volonté des joueurs." Difficile de ne pas constater que l'attaque du leader n'est pas la même sans l'inégalable duo Vanzeir-Undav. Lapoussin et Millan ont fait leur possible, mais la complicité n'était logiquement pas la même. "L'Union a peut-être plus de mal face aux blocs bas que contre les grosses équipes, reconnaît Siebe Van der Heyden. Il faudra faire tourner le ballon plus vite pour trouver les bons espaces, tout en restant calmes."
Contrairement à Vanzeir, Undav sera de retour samedi à Courtrai, ce qui devrait aider l’Union à être plus dangereuse. Et Mitoma aura un match de plus dans les jambes. Le Japonais revient d’une longue absence et ça s’est vu, samedi.
"Le point positif, c'est qu'on a su garder le zéro derrière", souligne Mazzù. Et c'est aussi la grande différence d'avec le match contre Saint-Trond : l'Union n'a jamais tremblé, défensivement, alors que son entraîneur avait choisi de revenir au trio Kandouss-Burgess-Van der Heyden.
Une 1re place et un ticket européen à assurer
La mission principale de cette fin de championnat sera évidemment d’assurer la première place. Si tout se jouera durant les six matchs des champions playoffs, il ne faut pas oublier que le vainqueur de la phase classique a été sacré sept fois en onze playoffs. Il y a surtout un avantage mathématique : en cas d’égalité finale de points, c’est le classement de la phase classique qui fait la différence. Par ailleurs, pour l’Union, remporter celle-ci lui donnerait l’assurance d’être européenne, puisque le plus petit ticket UEFA est promis à l’équipe qui termine en tête après 34 journées. Même si elle rêve évidemment d’une compétition beaucoup plus grande que la Ligue Conference, ce serait déjà ça pour un club qui n’a plus goûté à l’Europe depuis 1964.
Une avance à (re)creuser
L’Union, qui comptait dix points d’avance sur l’Antwerp et douze sur Bruges au soir de la vingt-sixième journée, n’en détient plus "que" sept sur les Blauw & Zwart, puisque ceux-ci ont battu le Great Old ce dimanche. Un matelas qui reste intéressant, mais qui ne doit pas continuer à s’amincir, sous peine d’entamer les playoffs avec le sentiment d’avoir gaspillé une avance confortable. Le menu de la fin de la phase classique (Courtrai, Louvain, Ostende, Standard, Beerschot) ne met aucun adversaire de premier plan sur la route du leader. Si les deux dernières rencontres à domicile ont montré que ce n’est pas forcément face aux "petits" que l’Union s’en sort le mieux, et que ceux-ci renforcent encore plus leur ligne arrière contre elle, il n’y a pas lieu de développer de complexe, pour une équipe qui n’a perdu des points que face à OHL, à l’aller, et a balayé les quatre autres 7-1 (Ostende), 4-0 (Standard), 3-0 (Beerschot) et 2-0 (Courtrai).
Des records à prendre
Combien de clean-sheets?
Samedi, l’Union a signé son quinzième match sans encaisser, creusant un peu plus l’avance sur ses poursuivants. Le record en la matière depuis l’introduction du système des playoffs est de 19 clean-sheets (Genk 2011 et Bruges 2016). Il est donc toujours égalable, à condition de signer quatre sans faute sur les cinq derniers matchs… voire améliorable si Moris et sa défense n’encaissent plus.
Meilleure attaque?
Avec 62 buts inscrits, l’Union est en tête de ce classement particulier également. Le record, depuis 2009-2010, est de 73 goals marqués en phase classique, par Bruges, la saison passée. Faire mouche douze fois en cinq rencontres est à la portée de l’équipe de Mazzù.
Undav meilleur buteur?
Frey a profité de l’absence d’Undav ce week-end pour le rattraper au classement des buteurs, avec 20 roses. L’objectif reste accessoire par rapport au classement général de l’équipe, bien sûr, mais peut aider l’Union à tenir le cap offensivement : faire marquer l’Allemand. En la matière, Onuachu (29 buts la saison passée en phase classique) sera compliqué à aller chercher, mais Undav pourrait battre le record des gestes décisifs (buts + assists) des dernières saisons.
*Seul Malines pourrait revenir à égalité de points et de victoires avec l’Union, mais sa différence de buts (le 2e critère de départage en cas d’égalité) lui est trop défavorable (+2 contre +40) pour espérer dépasser l’Union.