"Brys, une figure de l’adaptation"
C’est contre Marc Brys que Vincent Kompany a le plus mauvais bilan chiffré comme coach.
Publié le 26-02-2022 à 07h19
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En Belgique, il n’y a que trois clubs que le RSCA de Vincent Kompany n’a jamais battus : Gand, Mouscron et Louvain. Mais seul Marc Brys peut se vanter d’avoir à chaque fois été sur le banc quand le jeune T1 bruxellois perdait des plumes (une défaite et deux nuls).
Un bilan que Kompany connaît. C’est en tout cas l’impression qu’il a laissée quand nous lui avons posé la question vendredi. "Nos trois matchs contre Louvain ont toujours été riches en événements. Et le scénario était toujours fort différent."
C’est vrai. Il y a eu un nul à domicile où Anderlecht menait 2-0 à la pause avant d’être rattrapé. Un autre nul à domicile au scénario inverse avec un Sporting qui a refait ses deux buts de retard en infériorité numérique. Et une défaite lors de l’unique voyage de Kompany à Den Dreef, quand le RSCA avait largement dominé avant de se faire avoir par un penalty concédé par Sardella dans les derniers instants.
Il y a quand même un fil rouge à ces trois rencontres : Brys avait posé des soucis tactiques à l’entraîneur anderlechtois. "Quand je regarde les jeunes entraîneurs qui sont en train de passer leur Licence Pro, je vois des gars qui ont la volonté de s’adapter, de changer des détails à chaque rencontre pour embêter l’adversaire. On le fait aussi à chaque fois mais ce ne sont pas des changements aussi clairs qu’un passage du 4-3-3 au 4-4-2. Ce sont plus des mouvements et des animations qui sont modifiés. Pendant très longtemps, Brys a été une des figures de ce genre d’adaptation."
On ne sait pas trop si c’est un compliment mais il est clair que Kompany n’a plus envie de tomber dans le piège. "Quand on me parle d’une série positive, je n’ose pas trop y penser, j’ai peur de porter la poisse. Mais quand on évoque une série négative, je reste confiant. J’espère que ce sera pour demain (NdlR : samedi)."
On ignore si les données data et les images des sites spécialisées remontent jusque-là mais Kompany et son staff seraient inspirés de ressortir le DVD du 2 août 2015, jour de l’unique victoire anderlechtoise sur le terrain de Louvain (en cinq déplacements). À l’époque, Besnik Hasi avait réussi à faire mal à OHL en faisant entrer de la vitesse avec Ezekiel et Najar dans la dernière demi-heure. Et l’équipe brabançonne avait fini par craquer. Le coach s’appelait alors Jacky Mathijssen. Brys, lui, venait d’être limogé par un club saoudien. Et Kompany, crampons toujours aux pieds, venait d’échouer à la deuxième place de Premier League derrière le Chelsea d’Eden Hazard. Une autre vie.