"Ce n’est pas à Genk qu’on perd les play-off 2"
S’il se doit de dire qu’il y croit toujours, Renaud Emond se veut tout de même lucide.
Publié le 14-02-2022 à 07h18
Relégués à neuf longueurs de Genk (qui compte également un match de moins), les Standardmen ont sans doute vu s’envoler leurs dernières chances de disputer les play-off ce dimanche. En regagnant le car, dans les travées de la Cegeka Arena, les Rouches avaient la tête basse.
"On est évidemment très déçu. On savait que ce match était plus que crucial", lançait Renaud Emond, marqué par la situation. En professionnel qu’il est, le Gaumais se devait ensuite de tenir le discours de circonstance.
"Tant que mathématiquement, ce n’est pas terminé, on se doit de se battre jusqu’au bout mais il faut bien se rendre compte que ce sera plus que compliqué d’atteindre les play-off 2."
Inefficaces devant mais également derrière, les Standardmen ont été punis par des Genkois qui étaient pourtant loin de leur meilleur niveau.
"Les deux buts tombent à des mauvais moments. Avant la pause, on ne faisait pas une mauvaise première période. On faisait même jeu égal avec des occasions. On repart avec de meilleures intentions après le repos et on se crée une opportunité mais sur le contre, c’est 2-0 et cela nous coupe les jambes."
Chaque semaine, ou presque, l’histoire repasse les plats : les Liégeois encaissent toujours au moins un but.
"On a du mal à garder le zéro. Il faut travailler pour essayer d’encaisser un peu moins."
Alors que la messe semble dite, il sera compliqué pour les troupes de Luka Elsner d’aller chercher la motivation.
"On se doit de le faire, on a envie d’y arriver, les intentions sont là, assure Emond. Mais on n’y arrive pas. Il y a plein de petites choses qui nous font mal. Mais on est des pros et on se doit d’essayer de relancer la machine à Ostende."
Alors que l’incertitude plane toujours autour du futur du club, Renaud Emond, lui, ne semble pas être touché par la situation. "On ne pense pas à ça en montant sur le terrain. On n’y pense pas." Et l’attaquant de 30 ans de ponctuer : "Ce n’est pas face à Genk qu’on perd les play-off 2, il faut relativiser, il y a plein de matchs qu’on aurait pu mieux négocier."
En janvier 2020, Renaud Emond quittait un Standard bien installé dans la course aux PO1. Deux ans plus tard, ce n’est plus qu’une pâle copie du club qu’il a laissé que le Gaumais a retrouvé. "J’avais conscience, en arrivant, de la différence entre l’équipe que j’ai quittée et celle que j’allais retrouver. Je savais que je débarquais dans un club en difficultés et que cela allait être compliqué."