À Anderlecht, les talents sont prêts à éclore
Le centre de formation d’Anderlecht regorge de talents. La direction travaille déjà à la prolongation de leur contrat.
Publié le 09-02-2022 à 07h49
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Les dernières saisons ont vu un raz-de-marée de jeunes pousses de Neerpede débarquer dans le noyau A: Amuzu, Sambi Lokonga, Doku, Verschaeren, puis de nombreux autres joueurs issus du centre de formation.
Mais qu’en est-il de la prochaine vague? Anderlecht en attend beaucoup, avec notamment une génération 2006 qu’on dit dorée. En attendant ces jeunes joueurs qui auront 16 ans en 2022, Kompany et son staff aimeraient que d’autres profils éclosent avec les A.
La direction est d’ailleurs sur plusieurs dossiers de prolongation. Mario Stroeykens et Zeno Debast sont des priorités mais Peter Verbeke et son équipe planchent, entre autres, aussi sur les cas de Kristian Arnstad et d’Enock Agyei. Tous sont en fin de contrat en 2023.
Ils commencent à prendre des minutes
Deux joueurs sont déjà dans les starting-blocks. Prêts à grappiller du temps de jeu. Zeno Debast fait partie de ceux-là. Avec le départ de Taylor Harwood-Bellis, il a grimpé d’un cran dans la hiérarchie des défenseurs axiaux. Sa première titularisation contre Eupen a été correcte mais marquée par une erreur sur le but adverse. "Cela arrive. Le plus important est de ne pas perdre les pédales par la suite. J’ai pu garder mon sang-froid", a-t-il déclaré après le match. Un discours empli de maturité pour un gamin de 18 ans.
Chez les espoirs, ce pur produit de Neerpede est vu comme un patron de la défense. Le gamin discret de Halle s’est mis à coacher ses équipiers. Numéro 6 de formation, il est désormais bien installé en défense centrale où son sens du placement et ses passes font de lui un arrière typique d’Anderlecht.
Il ne cache pas avoir faim mais sait qu’il doit rester patient et apprendre de Magallan et Hoedt.
Mario Stroeykens est peut-être encore plus proche de percer que Debast. L’attaquant prend de plus en plus de minutes de jeu, entrant lors des quatre dernières journées. Il a impressionné face au Cercle dans sa conservation de balle.
L’attaquant de 17 ans a pourtant connu un début de saison difficile. Partiellement lié au fait qu’il espérait être déjà plus loin dans son développement mais n’avait obtenu qu’une poignée de minutes de jeu avec les A. Il est passé outre ce mauvais moment. Ses bons matchs en U21 ont convaincu Kompany de l’intégrer davantage chez les A. Sa finition a beaucoup évolué. Il ne tardera pas à devenir un cadre.
Il pourrait surprendre
Un autre joueur de 17 ans pourrait être la surprise de ces prochains mois : Enock Agyei. L’ailier pourrait bien se retrouver sur la feuille de match des A et même sur le terrain plus tôt que prévu.
Il possède déjà la morphologie suffisante pour jouer contre des adultes. Sa progression étonne à Neerpede où certains se posaient des questions quant à son dernier geste. Agyei est un vrai flanc rapide et technique. Il est gaucher mais apporte plus en jouant à droite.
Anderlecht leur laisse un peu de temps
L’évolution de Kristian Arnstad est moins rapide qu’escomptée. Le meneur de jeu de 18 ans, recruté dans sa Norvège natale en septembre 2019, peine à faire son trou dans le noyau A qu’il a pourtant intégré il y a plus de 18 mois. La faute à une envie de trop bien faire qui le pousse à forcer son jeu. Tout le monde à Neerpede considère qu’il possède d’énormes qualités et tout l’arsenal nécessaire pour réussir au Sporting voire plus haut. Il force toutefois son talent une fois qu’il est sur la pelouse. Il a tendance à en faire trop et à vouloir prendre le jeu à son compte. Ce qui engendre certaines mauvaises décisions comme des tirs impossibles ou des passes compliquées.
Vincent Kompany aimerait qu’il se développe comme numéro 10. Chez les espoirs, on se pose la question d’une reconversion, au moins temporaire, en médian défensif. Il devra alors simplifier son jeu. Ce qui mettrait en avant ses qualités collectives.
Lucas Stassin, le fils de Stéphane, coach des U18 et ex-joueur du RSCA, est l’une des bonnes surprises de ces dernières années. Trop jouette et relax quand il était jeune, le buteur de 17 ans (contrat jusqu’en 2024) a changé d’approche pour se montrer bien plus pro.
Ses séances supplémentaires paient et il est conscient qu’il ne réussira pas au plus haut niveau sans se développer physiquement. Face à des adultes, il est trop léger. Son sens du but et du jeu est inné. Certains l’imaginent déjà grappiller des minutes et marquer chez les A dès la saison prochaine.
Stassin devait d’ailleurs faire partie des trois jeunes inclus dans le noyau A pour le stage à Dubaï. À ses côtés, on aurait, entre autres, dû retrouver Chris Lokesa, un joueur offensif de 17 ans arrivé de Genk il y a peu. Il possède des qualités techniques mais doit se développer physiquement et dans sa constance. Kompany croit toutefois énormément en lui.
Ils ont un gros potentiel
L’éclair Julien Duranville (contrat jusqu’en 2024) aimerait frapper le plus rapidement possible les esprits. L’ailier n’a que 15 ans mais est considéré comme le plus grand phénomène de Neerpede. En termes de potentiel, il est tout simplement plus fort que Doku. Il est aussi explosif que lui mais possède de meilleurs pieds. Anderlecht voit déjà en lui une future vente record. Pour cela, il devra franchir un dernier cap important. Mentalement surtout, car il connaît encore trop de hauts et de bas. Il commence à jouer avec les U21 mais n’est pas toujours dans le groupe.
Ethan Butera, 15 ans lui aussi, a signé jusqu’en 2024 et est passé récemment des U18 (avec qui il joue les matchs) aux entraînements des U21. Défenseur central gaucher, il est le défensif au plus gros potentiel.
Son manque de puissance pousse la direction de l’académie à le reconsidérer comme médian défensif. C’est à ce poste qu’il a beaucoup évolué chez les U18. Sa capacité à ne jamais perdre le ballon, même quand il est sous pression, lui offre un gros avantage.
On murmure qu’il reviendra peut-être un jour dans la ligne arrière. À gauche, plus précisément. L’exemple de Sergio Gomez lui est d’ailleurs brandi au visage. Robin Veldman l’a d’ailleurs essayé au back. Une expérience couronnée de succès.