Standard: et la régularité, c’est pour quand?
Avec un point récolté sur six lors des deux derniers matchs à domicile, le Standard ne s’est pas rapproché du Top 8.
Publié le 07-02-2022 à 07h05
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Dire que le Standard n’est pas en progrès ces dernières semaines serait mentir. Le problème, c’est que ces progrès ne sont perceptibles que par intermittence.
Capables de passer à côté de leur première période à Anderlecht, les Rouches sont, une semaine plus tard, capables de donner la réplique au Club Bruges avant de bâcler leur football tout en remportant les trois points à Eupen. Quelques jours plus tard, on les sent enfin lancés face à Malines mais l’élan était déjà coupé au bout des 90 minutes.
Samedi dernier, face au Cercle Bruges, certes en pleine bourre avant ce match avec une série impressionnante de 24 points sur 30, le Standard a de nouveau montré un visage timoré en première période, rentrant au vestiaire avec un but de retard.
Lorsque l'on faisait constater à Luka Elsner que le jeu proposé par ses hommes en première mi-temps était tout de même assez pauvre, le T1 liégeois ne tentait pas de nier, mais trouvait des circonstances atténuantes à ses hommes: "Le Cercle Bruges ne laisse personne jouer, avec un gros pressing et des longs ballons. ll faut être capable de rentrer dans ce genre de match où il y a des deuxièmes ballons à gagner, où il faut aller dans les duels. On a subi la philosophie de jeu du Cercle en première période mais moins en seconde."
Raskin: «Pas d’accord avec vous»
Quelques instants plus tard, Nicolas Raskin et Moussa Sissako, qui avaient pris la place de Luka Elsner en salle de presse, n'étaient pas de cet avis: "Je ne suis pas d'accord avec vous, je ne trouve pas que nous étions mauvais en première période", lançait Nicolas Raskin. "Quand tu vois les matchs réalisés par le Cercle contre le Club ou à Anderlecht… On savait que les Brugeois couraient beaucoup, qu'ils effectuaient le plus de sprints et qu'ils récupéraient beaucoup de ballons dans le camp adverse. Le but n'était pas de prendre des risques." Un discours qui trouvait écho chez Moussa Sissako: "On n'a pas été mauvais et le Cercle n'a pas eu beaucoup d'occasions à part ce coup franc."
Toujours est-il que, sans un grand Arnaud Bodart, le Cercle aurait ouvert la marque au quart d’heure via Matondo. Au retour des vestiaires, Hotic obligeait à nouveau le portier rouche à s’employer, sans quoi c’était 0-2. Côté liégeois, en quarante-cinq minutes, il fallait se contenter d’une frappe trop enlevée et d’une tête plongeante de Selim Amallah.
Les chiffres ne trompaient d’ailleurs pas. Les Brugeois ont frappé quatorze fois au but, contre huit tentatives pour les Rouches. À eux deux, Hotic et Matondo (neuf essais) ont même tiré plus que toute l’équipe liégeoise…
Le Cercle, de -10 à +6
Les Standardmen mettaient donc l’accent sur la forme et le style de jeu des Brugeois du Cercle.
Une question s’impose alors : comment se fait-il que le Cercle Bruges, sur papier inférieur au Standard, a-t-il réussi à trouver cette régularité pour se sortir de sa mauvaise passe tandis que les Liégeois n’arrivent toujours pas à enchaîner deux prestations correctes?
Car, pour rappel, avant le début de sa fabuleuse série entamée le soir de la 16e journée, le Cercle était 17e avec 10 points, à… dix longueurs du Standard. Aujourd’hui, les Brugeois en comptent six de plus. La clé? La régularité… que les Liégeois n’arrivent pas à dompter.