Les attaquants anderlechtois muets depuis 340 minutes
Les Mauves n’ont plus marqué de plein jeu depuis plus de trois matchs.
Publié le 05-02-2022 à 06h55
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"Nous avons une équipe qui se nourrit de ses buts." Vincent Kompany n'a, après le nul à Eupen, pas caché sa volonté de vouloir marquer un but de plus que son adversaire à chaque match. Quitte à parfois prendre des buts.
Penser à marquer avant de vouloir éviter d’encaisser. Tout ce qu’il y a de plus honorable et même agréable pour le spectateur neutre, garanti d’assister à des buts. Entre la théorie et la pratique, il y a un monde.
Anderlecht vient de passer trois rencontres complètes sans inscrire le moindre but de plein jeu. Face à Eupen, ils ont dû s’en remettre à deux penaltys pour arracher le nul. Ils sont restés muets face au Cercle et l’Union.
À ces 270 minutes blanches, il faut en ajouter 67 entre le but de Zirkzee et la fin de match à Malines (hors arrêts de jeu), soit près de 340 minutes depuis le dernier but anderlechtois de plein jeu. Du jamais vu pour le coach Kompany.
Anderlecht a compilé les nuls blancs la saison dernière mais n’a jamais compté une si longue période de mutisme. Ils avaient déjà connu trois matchs sans marquer de plein jeu – deux nuls blancs contre Waasland-Beveren et la Gantoise et un partage (1-1) contre Mouscron, via un penalty de Nmecha – pour un total final de 308 minutes sans marquer hors penalty.
Du mal à se créer des occasions
Trois matchs pour un triste total de 1,24 but attendu. Soit 0,41 par rencontre. On est bien loin de la moyenne des Mauves depuis le début de saison qui frôle les deux réalisations par tranche de 90 minutes. Pareil au niveau des tirs où les trois derniers matchs ont vu 7,3 ballons être frappés par les Mauves à chaque match. La moyenne de la saison est de 12,9.Vincent Kompany pointait un problème dans le dernier geste mais la difficulté est plus globale. Notamment dans l’absence de courses et d’appel dans la profondeur. Le mois de décembre avait mis en avant des schémas de jeu très prononcés avec des appels des décrochages dans les demi-espaces couplés à des appels dans le dos la défense. Et cela fonctionnait bien.
Zirkzee doit tout faire
Ils semblent avoir disparu. Par manque de mouvement, mais aussi d’éléments capables de donner les bons ballons au bon moment. En résumé : les ténors ne sont plus au rendez-vous.
À commencer par Refaelov dont le off-day contre l’Union illustre son début d’année complexe. Gomez ne semble, lui, ne pas encore avoir digéré son erreur de fin de match contre le Standard. Le latéral n’est plus aussi tranchant dans ses percées et ne donne plus d’aussi bons centres qu’en début de saison.
Résultat : Zirkzee est devenu la pièce centrale des offensives d’Anderlecht. Les coups de génie de l’attaquant néerlandais – encore à la base du premier but anderlechtois – ne suffiront toutefois pas pour battre les Pandas.