"Un prêt de 6 mois n’aurait pas eu d’intérêt"
Prêté 18 mois par Venise (Serie A), Daan Heymans devra se montrer un peu patient avant de pouvoir assouvir ses ambitions.
Publié le 04-02-2022 à 06h20
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Belge, athlétique, jeune mais disposant déjà d’une certaine expérience: Daan Heymans cochait toutes les cases pour renforcer l’entrejeu carolo cet hiver. À 22 ans, six mois après son passage de Waasland-Beveren à Venise – où il ne s’attendait pas à découvrir la Serie A -, le milieu de terrain formé à Westerlo revient en Belgique avec l’idée de prouver qu’il n’a pas perdu son temps en Italie. Il a dix-huit mois pour le démontrer à Charleroi… quand il aura récupéré la plénitude de ses aptitudes physiques.
Daan, est-ce un échec d’être déjà de retour en Belgique?
Non parce qu’à la base, je suis parti à Venise pour la Serie B. J’avais déjà signé quand le club a été promu (NDLR : en remportant les barrages contre Cittadella). Pour tenir la route, il a transféré de très bons joueurs dont Ampadu (prêté par Chelsea), récemment Nanni (ex-Manchester United) et Cuisance (prêté par le Bayern Munich). La concurrence était très grande. Malgré tout, j’ai commencé contre Naples, j’ai donné un assist contre Cagliari, marqué un but en Coupe d’Italie… Bref, j’ai connu de beaux moments et pris de l’expérience. Mais ces derniers mois, je n’ai plus reçu beaucoup de temps de jeu et il me fallait sans doute une nouvelle étape. Charleroi en est une.
Avec le recul, auriez-vous préféré que Venise reste en Serie B?
Difficile à dire. Sportivement, sans doute. Mais au niveau financier, c’est autre chose. Si on était resté en Serie B et que j’avais enchaîné une trentaine de matchs, mon histoire là-bas aurait été différente. Mais peu de jeunes joueurs belges peuvent dire qu’ils ont eu des minutes en Serie A, donc je ne veux pas voir cette expérience d’un œil négatif.
Pensez-vous désormais jouir d’un autre statut en Belgique?
Je pense que oui. Je ne viens plus de Waasland-Beveren mais de Serie A. On me regarde peut-être d’une autre manière mais je n’ai pas changé. J’ai juste progressé. Sportivement, j’ai appris à penser et à agir plus vite. J’ai pris de la force physique. Et j’ai grandi humainement, d’avoir vécu seul pendant ces mois en Italie. J’ai aussi franchi une étape en tant qu’homme.
Comment se sont déroulées les discussions avec Charleroi?
Il y a dix ans, si vous m’aviez demandé où je souhaiterais jouer au football, je ne vous aurais certainement pas répondu Charleroi. Mais quand j’ai appris qu’il y avait un intérêt, j’ai accepté de discuter avec le coach. On a eu un bon feeling, et je suis quelqu’un qui fonctionne comme ça, à l’instinct. Il y a de très bons joueurs dans l’effectif. J’ai besoin de rythme mais j’espère devenir un joueur important la saison prochaine.
Votre prêt court sur 18 mois. L’idée est de prendre le temps?
Au début, dans les discussions avec Venise, il était question d’un prêt de six mois, mais je leur ai dit que, le temps de m’adapter, la saison serait finie. Cela n’aurait pas eu d’intérêt. Donc on a trouvé un accord pour un an et demi. Charleroi dispose aussi d’une option d’achat, c’est motivant. Peut-être que cela débouchera sur un accord plus long si je deviens un joueur important et qu’on me fait confiance.
Vous parlez de la saison prochaine, mais quels sont vos objectifs pour le reste de celle-ci?
Jouer autant de matchs que possible. Je ne viens pas ici pour me contenter d’être assis sur le banc, mais cela pourrait prendre un peu de temps parce que je dois me réadapter au football belge et surtout me remettre du Covid. Je veux doucement devenir important, sur le terrain et dans le vestiaire.
Sentez-vous encore les effets du Covid que vous avez contracté début janvier?
Oui. Je ne suis pas du tout à 100 %. J’ai joué 30 minutes à Saint-Trond (NDLR: vendredi passé) mais je ne me sentais pas très bien au niveau physique. Je n’avais eu qu’un entraînement en dix jours. Je suis un peu en retard mais c’est logique. Je dois me donner le temps et travailler en plus, à part, pour être de retour le plus vite possible.
À quelle position préférez-vous jouer?
Je suis un médian qui aime se retrouver dans le rectangle, dans le dernier tiers. Charleroi joue avec trois défenseurs et il y a plusieurs postes à combler au milieu. Je me vois peut-être moins comme pur médian défensif, mais plutôt n°8 ou 10. Le coach décidera.
Quelles ont été vos premières impressions en arrivant?
Très bonnes. J’avais discuté au préalable avec le coach sur la façon de faire. Les infrastructures ne sont peut-être pas toutes neuves mais le club met tout en œuvre pour que ce soit le plus professionnel possible et qu’on ait tout ce qu’il faut pour vivre et travaille correctement. Tout le monde tire sur la même corde, c’est positif.