"Plus appliqués, plus impliqués"
Garcia a fait de la solidité défensive sa priorité. Tout le monde s’y fait, même Maziz.
Publié le 04-02-2022 à 07h46
/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/NCQSTNN2LRH4JJ4OLMFB3QQQW4.jpg)
Il n’avait fallu qu’un petit mois à Youssef Maziz pour se faire connaître en Belgique. Fin août, le Messin faisait l’étalage de toute sa technique lors de la première, et encore trop rare, période faste des Sérésiens cette saison.
Comme tout l’effectif, le "Mazizien" a ensuite eu des hauts et des bas. Son rôle libre sous Jordi Condom était à la fois un cadeau, parce qu’il pouvait se concentrer sur ses tâches offensives, mais aussi un petit fardeau alors que la dynamique de l’équipe ne s’accélérait pas assez. Seraing était resté muet pendant cinq rencontres consécutives. De quoi démoraliser plus d’un attaquant, mais pas le Lorrain. "J’ai toujours eu confiance en moi et en l’équipe, nous explique-t-il. Dans une saison, tu es obligé de passer par ces phases-là. Malheureusement, cela a duré un peu plus longtemps que prévu. Mais après la pluie, vient le beau temps."
Pourtant, on prévoit seulement 3 degrés au Mambourg ce vendredi soir. Pas de quoi refroidir les Métallos, qui ont retrouvé des principes défensifs forts ces dernières semaines. Et ce n’est évidemment pas étranger à l’arrivée de Jean-Louis Garcia, début janvier. "Quand on change de coach, on dit souvent que les cartes sont redistribuées. Je vois que tout le monde est de nouveau à fond, et cela s’observe sur le plan tactique. On est solides, plus appliqués et plus impliqués dans les tâches défensives. Maintenant, on maintient deux lignes de quatre et Mikautadze et moi-même, qui sommes les premiers à empêcher les actions adverses. On concède moins d’occasions parce que l’on est bien compact. On défend plus bas, ce qui est plus compliqué pour un attaquant comme moi lorsque je dois remonter avec le ballon. Mais contre le Beerschot, cela ne m’a pas empêché de marquer en fin de rencontre, dans la surface. On travaille assez dur aux entraînements pour pouvoir répéter les efforts."
Même s’ils voulaient davantage, la clean sheet face à Eupen (0-0), samedi dernier, en est le fruit. "Si on avait joué ce match-là il y a deux ou trois mois, on aurait perdu. À la place, on parvient à prendre un point. Si tu ne prends pas de but, tu ne perds pas."
De la bonne humeur
Le joueur est heureux, son entraîneur aussi. De l’état d’esprit surtout. "Les joueurs ont le sentiment que ce que l’on met en place à l’entraînement leur permet d’être plus performants. Tout cela dans la bonne humeur, mais avec de l’humilité. Si on garde cette mentalité de travail avec des valeurs collectives fortes, c’est bien", espère Garcia.
L’entraîneur sérésien en veut encore plus. "À Saint-Trond, on prend trois buts mais on sentait déjà que l’on était plus costaud. On a surclassé Eupen pendant les 35 premières minutes, mais on a manqué de justesse dans la finition. On a payé les efforts de la semaine, mais ce match était porteur d’espoirs."
Des espoirs partagés par Maziz. "On a le potentiel pour se maintenir. L’état d’esprit est bon, et ça rigole plus qu’après les sept défaites consécutives parce que les résultats sont plus encourageants. Les recrues se sont bien intégrées et ont vite compris le projet du coach : être solide et solidaire."