Eupen coincé par sa réalité économique : « On ne saurait pas payer d’indemnité de transfert » explique Christoph Henkel

Christoph Henkel: une nouvelle fois, Eupen n’a pas trouvé la formule…

Il est clair que ce n’était pas le résultat escompté mais au vu des dernières semaines, il y a du mieux. Mais oui: ce point, c’était le minimum… On se rend bien compte que notre souci, c’est qu’on manque de présence dans le rectangle adverse et qu’on ne se crée plus assez d’occasions.

Une seule victoire sur les 15 derniers matches de championnat, qui plus est face au Beerschot, c’est un réel problème.

Oui, c’est vrai. Et nous ne sommes évidemment pas satisfaits. On veut retrouver la spirale du début de saison et, très franchement, je pense que nous sommes sur la bonne voie. Certains disent que l’équipe ne donne pas tout, mais à mes yeux ce n’est pas vrai. L’envie est là, le groupe travaille. Oui: il y a des erreurs, mais la motivation est là.

Eupen a accueilli un nouveau T2 récemment en la personne de Michael Valkanis. Ne faudrait-il pas en profiter pour amener de nouvelles idées à ce groupe? L’actuel entraîneur Stefan Krämer garde-t-il votre pleine confiance?

Oui, le coach a toute notre confiance. On doit travailler tous ensemble, ce qui inclut le staff et les joueurs évidemment. Tout le monde est ouvert aux nouvelles idées, pou autant qu’on les envisage ensemble. Si on fait les choses collectivement, on en tirera profit et on retrouvera les bons résultats du début de saison.

Le mercato hivernal touche à sa fin. À quoi peut-on s’attendre à Eupen?

Nous sommes toujours ouverts à des arrivées ou des départs. Mais nous sommes aussi réalistes car il est difficile de trouver un joueur qui cadre avec notre budget et qui peut pour nous aider directement. C’est vraiment compliqué car nous ne sommes pas en capacité de payer une indemnité de transfert. Ça serait plus facile si on pouvait le faire.

Ce n’est pas possible? Même après avoir vendu Edo Kayembe à Watford?

Ce départ sert d’abord à couvrir nos dettes et dépenses. Nous avons des objectifs en termes de budget et la vente d’Edo Kayembe entre là-dedans.

Mais vous comprenez la déception et la surprise des supporters quand les trois seuls renforts hivernaux sont en fait trois prêts de jeunes éléments (NDLR: interview réalisée avant la signature de James Jeggo – voir par ailleurs)?

Oui mais nos supporters doivent comprendre qu’on se trouve dans une situation économique qui nous oblige à être raisonnable. Nous ne sommes pas en mesure d’acheter un joueur de 5 millions, même si évidemment ça serait un plus sportivement. Actuellement, on se doit d’assainir les finances du club, rapport à des dépenses de saisons précédentes. Et, à côté de ça, nous sommes persuadés que nous disposons déjà d’une bonne équipe. Aligner une formation compétitive avec nos joueurs, c’est possible. Quand tout le monde est à 100%, nous avons le niveau nécessaire.

Quid de la saison prochaine? De nombreux joueurs d’Eupen arrivent en fin de contrat en juin prochain.

Nous attendons d’en savoir plus sur le budget de la saison prochaine. Mais il est important de se positionner par rapport aux contrats, effectivement. Reste que nous sommes en janvier, donc pas sous pression ou en retard pour préparer la saison prochaine. Évidemment, il est bon de surveiller les tendances et le marché… Mais d’une manière générale, nous voulons rester ouverts aux différentes options à l’heure de mettre en place une nouvelle équipe pour la saison prochaine.