Charleroi vainqueur dans la douleur

Les Zèbres ont été braves et organisés. Alors qu'ils maîtrisaient la première mi-temps, ils ont tout de même concédé plusieurs occasions. Preuve que, dans le jeu, des failles persistent. "Dans certains aspects, dont la gestion du contre-pressing, on n'a pas été à la hauteur, mais on a bien géré les moments clés du match", analysait Edward Still.

Heureusement pour Charleroi, les Trudonnaires, accrocheurs, étaient surtout brouillons. Ils n’ont pas cadré (3e, 34e, 40e). Et en ouvrant le score dès la 7e minute, par Zaroury de la tête, le Sporting s’était facilité la tâche dans un match décousu, ouvert et très engagé.

Aucune offre pour Zorgane

Le duo Zorgane – Morioka a servi de repère dans l’entrejeu. Tous les deux ont compensé l’absence d’Ilaimaharitra. L’Algérien ne semblait visiblement pas perturbé par les rumeurs qui ont circulé dans la journée de vendredi. Elles faisaient état d’un intérêt de l’Olympique lyonnais. Selon nos informations, si Zorgane est bien suivi par l’OL comme l’a révélé L’Équipe, aucune offre n’a été formulée. Et le n°6 carolo a avalé les kilomètres comme si de rien n’était.

Quatre fois le cadre

Avec deux changements à la pause, et sous les sifflets d’un public local enfin autorisé à réinvestir les tribunes, Bernd Hollerbach a tenté de sonner la révolte. Charleroi n’a cessé de souffrir. Il a fallu une belle détente de Kamara pour éviter l’égalisation de Hayashi (60e). Koita a trouvé le poteau sur coup franc (65e). Bayo, en contre, lui a rendu la pareille (72e). Tchatchoua aussi (87e). Il y avait moyen de tuer le match.

Le paradoxe de cette partie réside finalement dans son résultat. Ces dernières semaines, Charleroi jouait mieux mais ne gagnait pas. Ce vendredi, il s'est imposé sans le mériter entièrement. "Il faut être juste, cela aurait pu se terminer autrement", disait Still. Mais ça n'apparaîtra pas au classement.