La drôle de situation de Sardella à Anderlecht
L’entourage du joueur cherche un nouveau club alors qu’Anderlecht veut le garder.
Publié le 26-01-2022 à 07h51
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Il devait être le seul déçu. L’été dernier, Killian Sardella (19 ans) a pu entretenir l’espoir d’un départ d’Amir Murillo, son concurrent au poste de latéral droit. Le Panaméen n’a finalement pas rejoint le Spartak Moscou et a conservé sa place de titulaire dans le couloir. Sardella s’est retrouvé sur le banc. Et même souvent en tribune.
Le transfert avorté de Murillo a mené à la situation compliquée et brumeuse dans laquelle se trouve actuellement Sardella. Et avec l’absence de Murillo, parti pour au moins les trois prochains matchs avec son équipe nationale, la question se pose: Sardella a-t-il encore un avenir au RSCA?
La première tendance était de prêter le jeune défenseur de 19 ans, si possible en Belgique, pour six mois. Un moyen de lui redonner confiance et de voir s’il était capable de tenir la distance après avoir connu une période plus difficile.
Peter Verbeke avait d’ailleurs affirmé chercher une solution à court terme pour le Bruxellois. Son agent en avait été notifié et s’était mis à la recherche de candidats acquéreurs. Selon nos informations, certaines offres ont été formulées par des clubs belges et étrangers mais aucune ne convenait parfaitement au club.
Anderlecht avait, entre-temps, entamé de sérieuses discussions avec Bryan Reynolds, joueur de l’AS Roma. Le latéral américain a finalement préféré signer à Courtrai. Une solution plébiscitée à la fois par le joueur, qui pouvait obtenir plus de temps de jeu, et par le club romain.
Ce changement, couplé au départ prématuré du back prometteur Nayel Mehssatou, a poussé Anderlecht à reconsidérer sa tactique. On nous glissait à la mi-janvier qu’Anderlecht avait finalement décidé de donner sa chance à Sardella en l’absence de Murillo fin janvier et de le maintenir en back-up du Panaméen pour la suite.
Une information qui nous a encore été récemment confirmée vu les circonstances. Murillo n’a qu’extrêmement peu de chances de partir dès cet hiver et Anderlecht doit doubler tous les postes.
Si tout semble réglé à la lecture de ces lignes, c’est sans compter sur l’envie du joueur. Elle est simple et compliquée à la fois: jouer. Et plus que 308 minutes en six mois toutes compétitions confondues, comme depuis le début de saison.
Une pilule difficile à avaler pour le latéral droit. En début de saison, le club l’avait laissé espérer davantage de temps de jeu. En Pro League, il n’a été titularisé que deux fois: face à l’Union et l’Antwerp, deux matchs compliqués dans lesquels il n’a jamais su briller. Il a été sorti à la pause contre les Unionistes et a été pointé du doigt sur le premier but de l’Antwerp.
Mais la grosse rupture de confiance avec Anderlecht est née à d’autres moments. Notamment lorsque Vincent Kompany lui a préféré Murillo face à La Louvière – une occasion idéale d’obtenir des minutes – mais surtout lorsque Mykhaylichenko, pourtant gaucher, a dépanné à droite.
Le joueur et son entourage ont considéré ce choix comme un signal négatif envoyé à son encontre. Les recherches d’un nouveau club ont donc commencé.
Plus étonnant, ces recherches ne sont pas mises en stand-by. Le joueur espère encore trouver un nouveau défi pour les six prochains mois afin de prouver sa valeur.
Sa présence ou non parmi les titulaires face au Cercle sera une indication quant à la suite des choses. S’il ne commence pas le match, le lien sera définitivement brisé avec son club formateur.
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