Union Saint-Gilloise: Bruges puis Anderlecht, gros défi physique pour petit noyau
L'endurance du leader va être mise à l'épreuve avec deux nouveaux gros matchs contre Bruges et Anderlecht.
Publié le 25-01-2022 à 07h00
:format(jpg):focal(545x341.5:555x331.5)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/MFFMWEXTHNF7ZCBKWNIWOK3J5I.jpg)
En s’imposant au bout du bout du temps additionnel dimanche face à Genk, l’Union a montré une fois encore qu’elle a du coffre.
Malmené par les Limbourgeois tout au long de la seconde période, le leader a tenu bon grâce à ses qualités techniques, tactiques, mais aussi physiques. Il avait d’ailleurs été à quelques centimètres de marquer dès la 94e. Le but d’Undav avait été annulé pour un hors-jeu, mais cette action de contre menée presque parfaitement prouvait déjà que les Unionistes en avaient encore en réserve.
Cette faculté à bien tenir la distance est notamment illustrée par le nombre de passes autorisées à l’adversaire avant de lui chiper le ballon. Un chiffre qui était nettement meilleur, encore, lors du dernier quart d’heure que lors du reste du match, preuve supplémentaire du bon travail de harcèlement du porteur du ballon par des Unionistes qui n’ont pas terminé cramés.
Quand on affronte Genk, on s’attend à courir. Et l’Union l’a bien fait. Les chiffres des kilomètres parcourus montrent à quel point : avec 12,48 kilomètres, Loïc Lapoussin domine ce classement des courses… où l’on retrouve huit Unionistes aux onze premières places, contre trois Genkois, seulement. "L’Union court en moyenne cinq à six kilomètres de plus que l’adversaire", nous disait le préparateur physique, Thibaut Meyer, il y a quelques semaines. Dimanche, elle en a parcouru 4,5 de plus que le Racing.
Mais courir n’est pas une finalité en soi. Felice Mazzù le sait, lui qui avait espéré que son équipe tienne un peu plus le ballon que contre Seraing. C’est raté. La bonne nouvelle, c’est que personne ne confisque autant le cuir que Genk, équipe numéro 1 en Belgique en termes de possession de balle (60 % de moyenne). Reste qu’il va falloir maintenant digérer les efforts de ce dimanche lors d’une semaine à trois matchs.
Contrairement aux formations habituées au haut du classement et à l’Europe, l’Union n’a pas souvent eu droit à de tels enchaînements. Un deuxième match l’attend à Bruges, jeudi, où il faut s’attendre à souffrir également, avant la réception d’Anderlecht, dimanche… troisième équipe en termes de possession de balle derrière Genk et le Club. Il faudra, à nouveau, beaucoup courir sans ballon.
Un banc trop léger
Et contrairement aux trois équipes affrontées cette semaine, l’Union ne peut pas compter sur un banc d’une grande profondeur. Une fois de plus, il va falloir s’en remettre à une base d’habitués qui ne bouge quasiment pas. C’est simple, onze joueurs de l’équipe de Felice Mazzù totalisent à eux seuls deux tiers du temps de jeu ou plus. Un total supérieur à n’importe quelle autre équipe de D1 et qui illustre à la fois la cohésion… et l’étroitesse du noyau bruxellois.
Dimanche, Mazzù a attendu la 85e minute pour réaliser son premier changement, en faisant monter le nouveau venu Kacper Kozlowski à la place de Lazare. Le seul remplacement du match, côté Union. C’est à la fois un choix du T1, de laisser en place une équipe qui se connaît parfaitement, mais aussi la preuve des limites d’un banc où les seules autres options offensives de rechange étaient Paolucci, qui n’a pas eu droit qu’à une montée en championnat pour le moment, et les très jeunes Berradi et Ziani.
Mazzù peut déjà se féliciter de ne pas avoir vu ses deux joueurs menacés prendre le carton de trop. "Casper (Nielsen) et Ismaël (Kandouss) ont très bien géré leur situation. Heureusement, car on a déjà eu quatre ou cinq absents ces dernières semaines", souligne le T1, qui sait que cela réduit encore sa marge de manœuvre. Et cela ne se réglera probablement pas d’ici jeudi.
Bager, Mitoma, Machida: ils vont manquer
En défense centrale, il faudra à nouveau faire sans Bager, qui purgera son deuxième match de suspension, alors que le permis de travail de Machida n’arrive pas. Mitoma, gêné par sa cheville, sera à nouveau absent à Bruges et rien n’indique qu’il sera de retour dimanche. Sorinola traîne toujours des problèmes de dos. Guillaume François, titulaire en début de saison, n’a plus eu droit qu’à trois montées de cinq minutes sur les cinq derniers matchs alors que Paolucci ne constitue pas une véritable option.
L’Union avait déjà connu trois autres séries de trois matchs en huit jours, cette saison. Par deux fois, un match de Coupe avait permis à Mazzù de faire souffler huit titulaires au milieu. En décembre, par contre, c’étaient trois matchs de D1A qui s’enchaînaient et le T1 avait titularisé huit mêmes joueurs à trois reprises.
Cela s’était terminé avec un neuf sur neuf. Mais la débauche d’énergie risque d’être plus grande, encore, cette fois. Trop grande? "Non, on a trois jours complets de récupération avant Bruges", répond l’entraîneur. "On a une cellule médicale et un préparateur physique qui font bien le travail; on sera prêt jeudi."
Il faudra aussi l’être dimanche, moins de 72 heures après le match brugeois.
Dossiers