Le booster dont le Standard avait besoin
Des Rouches dominés mais opportunistes ont égalisé en fin de match par Dragus sur un cadeau de Gomez.
Publié le 17-01-2022 à 06h03
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Dis-moi comment tu célèbres ton but, je te dirai qui tu es. L’explosion de joie liégeoise sur le but égalisateur de Dragus pourrait résumer à elle seule le sentiment du Standard après ce Clasico: une profonde libération collective.
Dominés, presque outrageusement par moments, par des Anderlechtois largement supérieurs techniquement, les Liégeois new-look (avec Dewaele, Emond et Cafaro au coup d’envoi) ont vécu un dimanche soir assez irrégulier qui s’est terminé dans l’allégresse.
Il y a d’abord eu cette entame de match plus que correcte, matérialisée par de bonnes intentions dans le pressing (avec un duo Emond-Muleka qui courait beaucoup) mais pas d’occasions. Puis ce énième gros coup de mou au moment du but d’ouverture (logique) anderlechtois, sur un coup de génie de Zirkzee conclu parfaitement par Verschaeren. Et il y a enfin eu ce but égalisateur, plein d’opportunisme, qui est venu récompenser des Rouches qui ont eu le mérite de continuer à y croire, même quand la situation semblait impossible à retourner.
En profitant d’un ballon trop mou envoyé en retrait par Gomez vers Van Crombrugge, Dragus a sorti de sa manche la meilleure carte du Standard cette saison chez les grands : l’opportunisme. Début novembre, au Club Bruges, les Rouches avaient profité de deux erreurs de Simon Mignolet pour aller chercher un point. À l’Antwerp, en décembre, l’exclusion de Seck puis une fin de match en mode furia avaient permis aux Liégeois d’aller chercher la victoire. Cette fois, c’est le cadeau de Gomez qui aura donc été l’élément déclencheur.
Le Standard a cadré un seul tir, ce qui a été suffisant pour égaliser
S’il ne faut pas oublier qu’Arnaud Bodart a fait les arrêts qu’il fallait pour garder son équipe dans le match à 1-0, le Standard a marqué sur une de ses rares situations offensives mais surtout sur son unique tir cadré de la rencontre. Une rencontre au contenu encore bien trop pauvre dans la globalité mais qui s’est terminée par une belle preuve de mentalité.
Au vu de la situation liégeoise, ce point miraculeux pourrait faire office de booster en ce début d’année. Parce que les Liégeois se donnent un peu d’air par rapport à la zone rouge mais aussi parce qu’en cas de victoire face au Beerschot lors du match en retard qui devrait se rejouer (sauf si la CBAS en décide autrement…), les hommes de Luka Elsner pourront à nouveau regarder vers l’avant.
Reste désormais à faire entrer dans le vocabulaire du vestiaire le mot le plus compliqué à prononcer depuis le début de la saison: enchaîner. Et cela passera par un résultat face au Club Bruges, à Sclessin, dimanche prochain. Lui seul permettra d’affirmer si le Standard est (enfin) relancé.
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