Qui peut jouer, quand, comment? 5 questions pour comprendre la fin de Seraing-Union
Arrêté à la mi-temps à cause d’une épaisse purée de petits pois, le match entre les promus reprendra mardi. Explications.
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Publié le 16-01-2022 à 18h11 - Mis à jour le 16-01-2022 à 18h18
Wesli De Cremer a longtemps tenté de laisser Seraing-Union se dérouler comme si de rien n’était, mais au retour des vestiaires, ce n’était plus possible : l’arbitre a décidé de ne pas reprendre une rencontre où personne n’avait vu grand-chose pendant quarante-cinq minutes. Quand, comment et avec qui redémarrera-t-elle? On répond aux questions.
1. Quand le match reprendra-t-il? La décision n’a pas traîné : c’est mardi, à 20 heures, que se déroulera la deuxième période. Les deux clubs avaient envie de rejouer le plus vite possible, pour ne pas surcharger un calendrier où les matchs à six points vont se suivre dans les prochaines semaines, avec un enchaînement Genk-Bruges-Anderlecht-Antwerp pour l’Union et Saint-Trond-Beerschot-Eupen pour Seraing.
2. À quel moment redémarrera-t-on la partie? On reprendra là où le match a été arrêté, à la 46e minute avec 0-2 au tableau d’affichage. Exclu en première période, Bager ne pourra évidemment pas revenir et l’Union restera à dix. Un match arrêté "doit être poursuivi à partir de la minute à laquelle l’arrêt est intervenu et avec le score du match au moment de l’arrêt" dit l’article B6.22 du règlement. Il en aurait donc été de même s’il avait été interrompu après cinq minutes ou à la 89e.
3. La feuille de match peut-elle changer? Oui. "La (NDLR, nouvelle) feuille de match peut contenir les joueurs qualifiés", dit le règlement, c’est-à-dire faisant partie de la fameuse "Squad list" remise à la Ligue et qui n’étaient pas suspendus pour cette rencontre. Et ce "indépendamment du fait qu’ils figuraient ou non sur la feuille de match initiale".
On ne peut évidemment pas réutiliser un joueur qui aurait été remplacé (il n’y en a pas eu ici) ou exclu, comme l’a été Bager, ni d’éventuels suspendus (il n’y en avait pas). À l’Union, Machida, qui n’avait pas reçu son permis de travail samedi ne pourra entrer en ligne de compte s’il le reçoit.
Mais si un entraîneur veut chambouler son équipe, libre à lui de le faire sans que cela ne compte dans ses cinq remplacements. C’est essentiel, surtout en ces temps de Covid où un joueur qui était négatif samedi pourrait être déclaré positif après les nouveaux tests passés lundi. Et vice-versa. S’il est remplacé, un titulaire de samedi ne pourra être sur le banc mardi puisqu’il ne pourra pas remonter au jeu.
4. Qu’en ont dit les équipes?Personne n’a crié au scandale; c’est assez rare pour être souligné. "On ne peut que respecter la décision de l’arbitre" était le commentaire le plus entendu, samedi soir. "Je n’ai jamais connu ça, expliquait Teddy Teuma. Je voyais mes partenaires quand ils étaient proches… mais si j’étais au milieu du terrain, je ne voyais pas mon but. Ou juste une ombre." Voilà qui situe la complexité de la tâche des joueurs.
Pour les entraîneurs aussi, d’ailleurs. "Je pensais que c’était Kilota qui avait eu la grosse occasion (NDLR: face à Moris), mais en réalité c’était Mansoni qui avait frappé. C’était compliqué… On ne voyait rien, ce ne sont pas des conditions pour jouer", regrettait Jean-Louis Garcia, qui a tout de même vu les errements défensifs de son équipe. Difficile pour les Métallos de ne pas laisser entendre qu’ils auraient préféré que ce match ne démarre pas.
À l’Union, on aurait aimé terminer une rencontre bien embarquée, malgré l’exclusion de Bager, sans donner la possibilité à l’adversaire de repenser complètement son plan en seconde période. Mais l’on accepte la décision.
5. Y a-t-il déjà eu des précédents? La même situation s’était produite en janvier 2020, lors d’un Charleroi-Malines interrompu par le brouillard à 1-0 à la 36e. Au grand dam des Zèbres, le match avait recommencé depuis le début. Charleroi s’était tout de même imposé 2-1, mais le règlement, estimé injuste, avait été modifié dans la foulée, pour devenir celui en vigueur aujourd’hui.
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