Knezevic (Charleroi) et sa pubalgie : « Parfois, j’avais mal en étant juste couché sur mon lit »
Opéré le 21 décembre dernier par une spécialiste basée à Munich, la pubalgie de Stefan Knezevic est derrière lui.
:format(jpg):fill(000000)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/O73NY46RABBWPGQ7UAJ6Y3LTAI.jpg)
Publié le 06-01-2022 à 06h00
Il alterne les séances en salle et celles sur terrain. Toujours en solo pour l’instant. Inutile de brûler les étapes, seulement deux semaines après son opération d’une pubalgie qui le hantait depuis trop longtemps. "Cela faisait pratiquement deux mois que je ressentais des douleurs", nous raconte Stefan Knezevic, installé dans un sofa du lobby de l’hôtel Kempinski The Dome. Des sensations étranges. "La douleur variait d’un jour à l’autre. J’avais parfois mal en sprintant ou en sautant dans un duel. Mais parfois même sans rien faire, en étant simplement couché sur mon lit. C’était bizarre. Mais je savais que cela ne pouvait pas vraiment s’aggraver. Ce qui était plutôt rassurant."
Le défenseur suisse de 25 ans, plutôt brillant jusqu’alors pour sa première saison à Charleroi, a pourtant dû attendre avant de passer sur le billard. Idéalement, l’intervention aurait dû se dérouler durant la trêve. Elle a finalement été fixée au 21 décembre, avant le dernier match de 2021 contre OHL (0-3, le 27 décembre).
La Dr Ulrike Muschaweck, une spécialiste de l’aine basée à Munich, s’en est chargée. "Tout s’est bien passé. Même si je ne suis évidemment pas encore à 100 %, je me sens nettement mieux. J’espère reprendre avec l’équipe dans quelques jours."
Le compte à rebours est lancé
Avant de partir en stage, Knezevic avait déjà travaillé quelques jours avec un physiothérapeute en Suisse. Histoire de lancer le compte à rebours. Car à Charleroi, personne n’ignore que la reprise du championnat, dès la mi-janvier, sera cruciale pour la suite de la saison: l’Antwerp puis La Gantoise. Des concurrents directs. Et dans une moindre mesure Courtrai juste après. "J’espère être prêt d’ici là et retrouver mon niveau."
C’est que le n°3 carolo, arrivé cet été de Lucerne sous la volonté d’Edward Still, s’est rapidement imposé comme un pion essentiel du trio défensif. Cette blessure aurait pu fragiliser son statut mais force est de constater que l’apport du défenseur le plus âgé de l’effectif – qui n’a pourtant que 25 ans – est essentiel. "Bien sûr qu’on éprouve certaines craintes quand quelque chose comme ça vous arrive alors que vous montez en puissance. Mais mon expérience m’aide. J’ai déjà connu une grave blessure au genou (NDLR : une rupture des ligaments croisés, fin 2018). À l’époque, je m’étais plongé dans un état d’esprit trop négatif. Ici, la blessure était moins importante et j’ai changé de mood. J’essayais de positiver."
Ses équipiers et l'environnement serein du Sporting y ont contribué. Incontestablement. Mehdi Bayat a d'ailleurs touché un point sensible en qualifiant son retour de blessure – ainsi que celui de Van Cleemput – de renforts précieux de ce mercato. "Ah, c'est gentil de sa part, sourit Knezevic, un brin gêné. C'est vrai qu'on a généralement été solide quand on était aligné ensemble, mais c'est collectivement qu'on atteindra nos objectifs. On travaille énormément et je suis persuadé qu'on a le potentiel pour finir dans le Top 4."