Mercato: Guillaume François, Renaud Emond et Thibaut Lesquoy partis pour rester
Même si leur temps de jeu est réduit, les trois ex-Virtonais n'envisagent pas un départ cet hiver.
Publié le 03-01-2022 à 16h36
Le mercato a débuté. Et, avec lui, ou plutôt bien avant lui, son traditionnel concert de rumeurs en tous genres, concernant les possibles départs, arrivées et autres prolongations. Les noms de quelques footballeurs luxembourgeois, expatriés au-delà des limites de notre province voire du pays, sont apparus dans ce cadre dès lors que leur sort de réserviste suscitait ou suscite encore quelques questions.
1. François se sent bien à l'Union Titulaire en début de saison avec l'Union Saint-Gilloise, beaucoup moins utilisé depuis que Bart Nieuwkoop a obtenu la préséance à son poste (une seule titularisation en championnat depuis le 25 août), Guillaume François est régulièrement cité parmi les probables migrations de ce mercato. Un pronostic qui amuse beaucoup le Champlonais. "Parce que je n'ai pas l'intention de partir, confie-t-il au retour de quelques jours de vacances pris en compagnie de ses amis Anthony Moris et Thomas Meunier. Mon contrat prend certes fin en juin (NDLR: il aura alors 32 ans), mais le club dispose encore d'une option pour un an, qu'il peut lever ou pas avant le 31 mars. Et puis surtout, je me sens très bien ici, dans ce groupe, même si je suis le numéro 2 à mon poste, et je n'ai aucune envie d'aller voir ailleurs."La situation de son épouse, Aisling D'Hooghe, échevine et hockeyeuse à Waterloo, et l'âge de leur premier enfant (qui fêtera son 1er anniversaire en février) sont sans doute autant d'autres raisons qui l'incitent à poursuivre son aventure dans la capitale. De même, bien sûr, que la position actuelle des Jaune et Bleu au classement. "On va entamer la seconde partie de la saison avec sept longueurs d'avance. On vit une saison exceptionnelle et l'ambition est grande. La perspective d'un exploit historique incite encore plus le club à s'opposer à tout départ et même à se renforcer afin d'assurer une double occupation de chaque poste", termine l'ancien joueur de Virton qui doit s'envoler ce mardi matin avec ses équipiers pour un stage à La Manga (Espagne). L'Union reprendra le championnat le 15 janvier, à Seraing.
2. Emond libre en juin Le FC Nantes s'est qualifié pour les huitièmes de finale de la Coupe de France dimanche. Les Canaris ont disposé de l'AS Vitre, pensionnaire de National 2 (2-0). Renaud Emond, pour l'occasion, retrouvait un poste de titulaire, ce qui ne lui était plus arrivé depuis la fin août. Il a même disputé les 90 minutes au sein d'une équipe privée de joueurs atteints du Covid ou partis à la CAN. S'il n'a pas marqué, l'ex-Virtonais aurait pu (et même dû) se voir accorder un penalty ainsi qu'un but qui a été refusé pour un hors-jeu peu évident. Très peu utilisé par Antoine Kombouaré (188' depuis le début du championnat), Emond fait partie des joueurs que certains voient bien s'en aller durant ce mercato. Pourtant, et même s'il a déjà fait l'objet de quelques sollicitations, l'ancien avant-centre de Virton et du Standard, pourrait aller jusqu'au terme de son contrat en juin prochain. "Renaud n'a pas changé, confie son père, Philippe, l'ancien président de l'Excelsior. Quand on lui offrira une véritable chance, il espère encore la saisir, comme il l'a fait dans ses clubs précédents. Cela peut paraître un peu fou, mais il est comme ça. Le FC Nantes ne doit pas spécialement avoir envie de le monnayer. Qu'est-ce que le club en retirerait puisque Renaud a peu joué ces deux dernières années et n'a plus que quelques mois de contrat? En outre, des joueurs sont partis à la CAN ou pourraient faire l'objet de convoitises (NDLR: sur Transfermarkt, la valeur marchande de Kolo Muani est estimée à 12 millions, celle de Moses Simon à 9). Qui sait si, dans ces conditions, il n'aura pas effectivement sa chance? Maintenant, on ne sait jamais, peut-être qu'une proposition va tomber et l'incitera à réfléchir. J'observe quand même que pas mal de clubs belges pourraient être intéressés actuellement par un joueur de son profil."
3. Lesquoy s'est interrogé sur son avenir Du rêve au cauchemar! Ainsi peut-on résumer le parcours de Thibaut Lesquoy depuis qu'il a rejoint Almere City en juillet 2020. Titulaire indiscutable lors de sa première saison aux Pays-Bas, au sein d'une équipe visant la montée en D1, l'ex-Virtonais a été relégué au rôle de doublure dans une formation qui n'occupe désormais que l'avant-dernière place à mi-parcours. Si Almere a mal entamé sa saison, pour le latéral gauche gaumais, c'est à partir de la mi-octobre que les choses se sont gâtées. Il a payé une pâle prestation face aux espoirs du PSV (défaite 3-5) et n'a plus obtenu la moindre minute depuis lors. "Le coach a tenté autre chose lors du match de Coupe qui a suivi, rembobine-t-il. Malgré la défaite contre Go Ahead Eagles, équipe de D1, la prestation globale n'était pas trop mauvaise et mon concurrent (NDLR: Thomas Poll, venu de Groningen à l'entre-saison) a été confirmé."
Ces changements n'ont cependant pas suffi pour redresser la barre et les résultats ont fini par coûter sa place à Gertjan Verbeek, en place depuis cinq mois seulement. "On a rapidement senti que ça ne collerait pas avec les joueurs; il restait figé sur ses idées qui ne convenaient pas au groupe", confie Lesquoy, qui vient de reprendre les entraînements après avoir passé les fêtes en Belgique et compte bien convaincre le nouveau T1, Alex Pastoor. "Mais j'avoue qu'avant cela, je me suis posé des questions, ajoute-t-il. J'ai pensé à un départ. Quand tu es loin de chez toi et que tu ne joues pas, c'est difficile à vivre. La direction m'a rassuré et j'ai le sentiment qu'on compte encore sur moi et qu'on m'apprécie. En mars, je saurai si le club lève l'option dont il dispose sur moi. Je me plais ici, mais je n'ai évidemment pas envie de rester sans jouer."
Ni de vivre une nouvelle saison sans enjeu, celle-ci n'en ayant déjà plus guère. "Les clubs du niveau inférieur n'ont pas le budget pour monter, il n'y aura pas donc pas de descendant, conclut-il. Notre seul objectif désormais, c'est de pouvoir remporter une tranche."
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