Au Standard de Liège, Dönnum grappille des points
Le médian offensif norvégien est en phase ascendante depuis quelques semaines.
Publié le 17-12-2021 à 06h00
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Dans le marasme liégeois ambiant, quelques individualités tentent de sortir la tête de l’eau, à intervalle régulier. Il y a Arnaud Bodart, globalement le plus régulier depuis le début de la saison. Il y eut Noé Dussenne, sorti du noyau B pour (re) prendre sa place en défense centrale. Depuis quelques semaines, il y a Aron Dönnum.
Deux fois, lors des trois dernières rencontres de championnat, l’international norvégien a été désigné homme du match, par les supporters rouches : après la défaite à Gand (3-1), où il avait marqué le seul but liégeois, puis après le succès à l’Antwerp (2-3), où il avait animé le côté droit, et rendu une feuille de stats rarement vue cette saison : ainsi, il n’avait jamais autant frappé au but (trois essais, dont deux cadrés), n’avait jamais tenté autant de dribbles (10 dont 5 réussis) et n’était jamais allé dans autant de duels (32).
Les chiffres ne disent pas tout, mais ils traduisent une implication, et ceux de dimanche passé ont confirmé une évolution dans le bon sens, pour Dönnum. Il y a encore du déchet, notamment dans son jeu de passes (18 passes réussies sur 33), et les pertes de balle restent nombreuses, mais la volonté du Norvégien est bien présente. Son attitude a évolué, et ses intentions sont plus marquées.
À l’Antwerp, il n’avait jamais tenté, et réussi, autant de dribbles (5/10).
Le basculement a peut-être débuté à Bruges, lors d’un partage (2-2) où il a été impliqué sur les deux buts. Il avait parfaitement profité d’une sortie manquée de Mignolet (et d’une bonne passe de Cimirot) puis avait poussé le gardien brugeois à la faute, pour obtenir un penalty. Dans la Venise du Nord, début novembre, il avait ouvert son compteur buts cette saison, en même temps qu’il avait reçu sa première titularisation, de Luka Elsner, deux mois et demi après la dernière, avec Mbaye Leye, contre Ostende, fin août.
Le début de saison de Dönnum avait été une sorte de mirage (une passe décisive contre Zulte Waregem, accompagnée de l’un ou l’autre éclair), puis il était rentré dans le rang, sans justifier le 1,5 million€ dépensé par le club pour l’acheter à Valerenga. Le changement d’entraîneur ne lui a pas offert plus de crédit, et sa montée contre Louvain, à la place d’Amallah, blessé, à la mi-temps, n’a pas été un élément susceptible de faire bouger les lignes.
À Bruges, surtout, il a profité des blessures d’Amallah et de Tapsoba pour pousser Elsner à le relancer. Mais malgré son but et son penalty provoqué, l’entraîneur franco-slovène avait prévenu : "Aron est un bon joueur, mais il doit reproduire de bonnes prestations sur la durée."
Il y a encore du boulot, mais les six titularisations consécutives, toutes compétitions confondues, dessinent une progression. Il lui arrive encore de garder trop souvent le ballon, mais il commence au moins à regarder un peu plus autour de lui.
Si cela peut permettre au Standard d’avancer un peu mieux, c’est toujours ça de pris.