Standard-Beerschot: tribunes très dégarnies et tenue du match incertaine
Proposition de replacement des abonnés touchés par la fermeture des tribunes, appel au boycott, tension : Sclessin sonnera creux.
Publié le 15-12-2021 à 07h01
:focal(545x371.5:555x361.5)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/GCZA7RSBNFGL5MSFBMVLQFGPCA.jpg)
Si le match a bien lieu (voir ci-dessous), Sclessin ne sera guère garni, ce mercredi soir. Et ce, pour plusieurs raisons. Un match en semaine à 21 h n’est pas la garantie d’une enceinte comble; les résultats du Standard, malgré le succès à l’Antwerp dimanche passé, ne donnent pas grande envie aux supporters de se déplacer; les fans visiteurs sont interdits de déplacement jusqu’à la fin de l’année, sur décision de la Pro League.
Surtout, les blocs de certaines tribunes seront fermés, par la Pro League et par le club lui-même. Le bloc du PHK, un des groupes d’animation, sera ainsi fermé, en T4, à la suite du pétard lancé, et qui a explosé près du gardien Rafael Romo lors du match contre OHL. Une sanction de la Ligue. Plusieurs blocs de la T3, où sont installés les Ultras, seront quant à eux fermés pour une durée indéterminée, à la suite des débordements observés lors de Standard – Charleroi.
La fermeture, décrétée par le club liégeois il y a une dizaine de jours, sanctionne l’envahissement de terrain. Une sanction qui concernera également le bloc du PHK, à partir du match contre Zulte Waregem (26 décembre) et qui est très mal passée auprès des deux groupes d’animation, qui appellent au boycott des prochains matchs à domicile.
L’appel au boycott a eu son effet. La proposition faite par le Standard, lundi soir, de recaser les abonnés de la T3 concernés par la fermeture, mais qui ne sont pas impliqués dans les troubles, sera-t-elle un franc succès? À voir. Thomas, un supporter modéré de la T3, explique : "On a un peu l’impression que la direction essaie de rattraper le coup, après avoir pris une décision sur un coup de tête, ou dans la panique."
Il n’ira pas au stade, tout comme plusieurs de ses connaissances. Son discours traduit un profond malaise entre la direction et ses supporters. "Certains ont presque pris les sanctions du club comme un soulagement, car cela devient pénible de venir au stade", glisse-t-il. Il y a aussi la gestion par la direction qui passe mal.
Le bilan de Bruno Venanzi est jugé "catastrophique", et certains choix ont posé question. "La prolongation de Leye avant la finale de la Coupe ou la prolongation de Carcela sont quelques exemples de décisions récentes qu’on n’a pas comprises."
La situation financière, la problématique du stade et la recherche d’investisseurs posent aussi question alors que le dialogue semble compliqué. "On en est à un stade où on a le sentiment que M. Grosjean (le directeur général) fait preuve d’un mépris total pour les supporters", glisse Thomas.
Des rencontres sont bien programmées avec des clubs de supporters, mais le mal est profond.
La tenue du match incertaine
Les tensions entre la police et la ministre de l’Intérieur, au sujet de la revalorisation salariale et les moyens octroyés, auront-elles un impact sur le match entre le Standard et le Beerschot de ce mercredi soir? Une décision sera prise ce mercredi matin, et le spectre du report existe. En raison des tensions existant entre une frange des supporters et la direction liégeoise (des rumeurs d’actions pour ralentir l’accès au stade ont circulé), tout comme face au manque de moyens, la police de Liège pourrait être incapable d’assurer la sécurité.
+ MISE À JOUR | Le match n'aura finalement pas lieu ce mercredi soir