Kompany avant le Topper : "Refaelov n'a jamais eu de telles données physiques"

Le niveau de jeu de Bruges

Spectateur attentif de la rencontre du Club à Leipzig (1-2), Vincent Kompany a directement félicité les Blauw en Zwart. Pour le match autant que pour le résultat. «Mais je ne dois pas commencer à penser à la forme du Club Bruges ou à une potentielle motivation accrue de leur côté. On doit se mesurer aux meilleurs. Ce dimanche, on affronte une équipe dont on ne doit pas discuter le statut de favori de la compétition ou le fait qu'elle a posé des problèmes au PSG de Messi, Neymar et Mbappé.»

Kompany a insisté sur certains points. Pour battre Bruges, l'énergie sera la clé. «Il nous faudra le soutien d'un stade rempli mais aussi des joueurs prêts à courir 95 minutes et à laisser beaucoup d'énergie sur la pelouse. Nous avons beaucoup de joueurs capables de réaliser quelque chose de spécial dans ce match.»

Son optimisme transparaît dans cette phrase mais il refuse de s'emballer. Kompany compare d'ailleurs volontiers la situation actuelle d'Anderlecht à celle de la saison passée. «Nous avions affronté Bruges avec une bande de jeunes de 21 ans. Nous avons, depuis, changé beaucoup d'éléments dans l'effectif sans beaucoup dépenser pour autant. Il faut que ça prenne. Nous n'avons pas la possibilité de garder nos stars comme l'a fait Genk ou de recruter pour des sommes folles à l'instar de Bruges.»

De Ketelaere en A, Verschaeren en U21

Le symbole de la réussite brugeoise se nomme Charles De Ketelaere. L’attaquant du Club vient d’être appelé pour un premier tournoi chez les Diables. Yari Verschaeren jouera, lui, avec les Diablotins.

«Il fallait sortir ça maintenant, se marre le coach. Remontez les dix dernières années, ça a toujours été l'inverse. Ma fierté, c'est que j'ai 15 joueurs provenant de Neerpede dans mon noyau. Des gars qui bousculent les plus âgés. Pour qu'on soit rattrapés à ce niveau, il faudra encore beaucoup de temps. Charles De Ketelaere est en grande forme mais il a aussi connu des périodes plus compliquées. C'est aussi arrivé à nos jeunes. Et n'oubliez pas qu'en deux ans, on a vendu deux grands talents (NDLR : Sambi et Doku).»

Kompany a également tenu à rappeler qu'il avait fait grandir d'autres joueurs. Lukas Nmecha en tête. «Ce n'est pas en jouant à Preston qu'il aurait été vendu à Wolfsburg contre 20 millions. Nous avons encore beaucoup de joueurs de qualité dans le groupe mais chaque talent est différent.»

La deuxième jeunesse de Refaelov

Le premier duel de Lior Refaelov l'Anderlechtois face à Bruges, son ancien club, a commencé par les louanges de son coach. «Il impressionne. Lior atteint des valeurs physiques supérieures à celles qu'il avait en étant plus jeune.»

Une déclaration surprenante sachant qu'un joueur offensif atteint souvent son pic physique vers 27 ou 28 ans et que l'Israélien en a 35. «C'est lié au type d'entraînement et au style de football que nous proposons. Lior court mais est aussi souvent au ballon. Il a une grosse capacité de placement également. Je dois jouer sur ses qualités. Il doit les mettre au service du collectif et vice-versa.»

Kompany a même fait comprendre que Refaelov n'aurait jamais dû voir le championnat de Belgique comme son plafond. «C'est le seul regret que je peux émettre pour sa carrière. J'aurais voulu le voir évoluer dans un club avec les entraîneurs que j'ai connus. Quand je vois ses statistiques physiques à son âge, je me dis qu'il aurait pu, à 26 ans, avec sa technique, jouer dans des clubs qui évoluent régulièrement au niveau de la Ligue des champions. Je suis donc d'autant plus content de l'avoir dans mon groupe. Peu importe son âge.»