Le roi des penaltys en 2021, c’est Bodart
Le portier des Rouches affiche un taux de réussite assez impressionnant dans l’exercice cette année.
Publié le 17-08-2021 à 07h50
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Le Standard a vaincu certains de ses démons, dimanche soir sur la pelouse du Beerschot. Pour la première fois, les Rouches ont gagné un dimanche à 13 h 30. Pour la deuxième fois de l’ère Mbaye Leye, ils ont remporté deux victoires de rang en déplacement (voir ci-contre). Et pour la première fois depuis dix matchs toutes compétitions confondues, Arnaud Bodart a gardé ses filets inviolés. De quoi donner un grand sourire au gardien liégeois, héros du match après avoir arrêté un penalty de Holzhauser. Une discipline dont il est devenu un spécialiste..
1. Déjà… cinq penaltys stoppés (sur six) en 2021 ! Depuis le début de l'année 2021, qui coïncide avec l'arrivée de Mbaye Leye à la tête du Standard, le gardien des Rouches a pris une autre dimension dans l'exercice des penaltys. Lui qui n'en avait arrêté aucun jusqu'alors (sur huit tentatives) a décidé de passer la seconde. Il en a depuis arrêté… cinq sur six, toutes compétitions confondues. À Seraing en seizièmes de finale de Coupe devant Mikautadze, trois fois en deux matchs face à Gand (devant Yaremchuk, Castro-Montes puis Vadis) et face au Beerschot et Holzhauser ce dimanche.
Le point commun entre ces cinq penaltys : ils ont tous été tirés sur un côté, jamais au milieu. Bodart a donc toujours choisi le bon coin. La seule fois où il ne l’a pas fait, c’était face à Mohamed Moulhi. Ce dernier avait réduit le score en frappant à droite. Mais Bodart avait plongé de l’autre côté.
2. De la préparation, de l'instinct… et de la chance Après la rencontre, dimanche, Arnaud Bodart a peut-être aperçu, dans les travées du Kiel, un certain Erwin Lemmens, l'entraîneur des gardiens des Diables rouges. Devant qui il a indéniablement marqué des points. Désigné homme du match, il l'a jouée toutefois profil bas au micro d'Eleven, quand on lui a demandé son secret. «Il n'y a pas de secret, c'est un exercice qui se joue au feeling, souriait le portier liégeois. On choisit un côté et on espère que le tireur prendra la même décision. Je n'avais pas étudié la façon de frapper de Holzhauser car il ne les botte pas toujours de la même façon. J'ai tout de même regardé quelques vidéos.»
Assez pour savoir que le numéro 8 du Beerchot avait tiré ses cinq derniers penaltys du côté droit. Là où Bodart a évidemment plongé. «Il y a aussi une part de chance», reconnaît celui qui ne veut pas se définir comme un spécialiste de la discipline. «Ou du moins, on ne va pas le dire trop fort», se marrait-il.
3. Gillet, le meilleur des professeurs? Si Arnaud Bodart est devenu bien plus costaud sur les penaltys, c'est peut-être à force de côtoyer Jean-François Gillet. Comme équipier jusqu'en fin de saison dernière puis comme entraîneur des gardiens désormais. Durant sa carrière, Gillet a en effet arrêté 35 penaltys (!) contre 73 encaissés. Un beau ratio, que son aventure en Pro League à partir de 2015 a encore confirmé puisqu'il a arrêté six penaltys. Dont cinq lors de la seule saison 2015-2016, celle du fameux match face à Anderlecht avec Malines, durant lequel le portier belge avait stoppé trois tirs au but. Fou.
4. Une bonne habitude chez les gardiens rouches Porter le maillot du Standard a peut-être des vertus qui donnent plus de confiance sur penalty. Arnaud Bodart n'est en effet pas le premier à se distinguer dans l'exercice. Personne n'a oublié qu'un penalty arrêté à Gand par Sinan Bolat avait été à l'origine du titre de 2009, remporté aux test-matchs face à Anderlecht. D'autres anciens gardiens liégeois présentent eux aussi des statistiques plus qu'honorables dans l'exercice. Kawashima en a arrêté quatre sur dix (40 %), Ochoa en avait stoppé trois sur onze (27,27 %) et des gardiens un peu oubliés comme Van Hout ou Blazic avaient stoppé une tentative sur deux reçues. Pas mal.