ANALYSE | Standard: la bonne passe pour bien rebondir
Les Rouches ont empoché un succès précieux, sans encaisser à la fin, ce qui n’est pas courant. Une victoire importante après la claque reçue contre l’Antwerp.
Publié le 16-08-2021 à 06h41
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Une passe, parfaite, pour Klauss a permis au Standard de prendre la mesure du Beerschot et d’empocher une deuxième victoire, en quatre rencontres. La passe du but, venue des pieds de Denis Dragus, a éclairé une rencontre qui n’a pas atteint un niveau phénoménal, mais a rappelé que le jeu simple pouvait être efficace, quand il est bien exécuté. Le succès permet surtout de laisser la lourde défaite contre l’Antwerp (2-5) au rayon des mauvais souvenirs, sans trop s’y attarder.
Pendant une heure, les Rouches ont cherché une ouverture, pour mettre en difficulté le bloc anversois. Elle n’a pas été trouvée, en raison d’un manque de combinaisons efficaces, et de circuits de passes trop évidents. Aron Dönnum, titularisé pour la première fois, devait apporter cet effet de surprise, ou la percussion, mais à force de vouloir le ballon dans les pieds, il s’est enfermé, sans trouver la bonne solution.
En deux passes, de Siquet à Klauss, en passant par Dragus donc, le Standard a su faire la différence. Le médian offensif roumain, qui avait déjà été buteur contre l’Antwerp la semaine passée, a confirmé sa bonne forme du moment, et son entente avec l’attaquant brésilien, remarquable de combativité jusqu’au bout de la rencontre, a été intéressante.
Il ne faudrait pas rendre le tableau plus beau qu’il n’est, toutefois, et il faut rappeler que Bodart a dû sortir un penalty de Holshauzer, à la suite d’une faute de main de Sissako. La jeunesse a ses pêchés, ou un mauvais réflexe pour le coup, avec lesquelles Mbaye Leye devra apprendre à vivre cette saison.
«On a coché quelques cases»
L’entraîneur liégeois, privé de Muleka et d’Al Dakhil, blessés, avait changé son système, contraint, pour passer au 4-3-3, avec Dönnum et Amallah dans les parages de Klauss, et le trio Bastien-Cimirot-Raskin dans le cœur du jeu, pour avoir le contrôle du milieu. Mais l’impression est restée moyenne, à la vision d’une construction du jeu pas toujours claire. Cimirot est descendu d’un cran pour lancer le jeu – «ce qu’il a bien fait», l’a félicité Leye -, alors que Bastien et Raskin ont trop peu pesé sur l’animation.
Cette cohésion et ce jeu offensif demandent du temps, mais au moins le Standard a su marquer. Surtout, il n’a pas encaissé, une première depuis le 18 avril, lors de sa victoire contre… le Beerschot (3-0, voir par ailleurs). «On a coché quelques cases, avec cette victoire, après une lourde défaite : on n’a pas encaissé, on a gagné à 13h30, ce qui n’était pas courant dans notre cas.»
Avant de recevoir Ostende, ce vendredi, puis d’aller à l’Union, soit les deux leaders du moment, le Standard sait qu’il doit enchaîner, pour «éviter les montagnes russes», pour reprendre les termes de Mbaye Leye.