ANALYSE | Dönnum : après les montées, la titularisation au Standard ?
Le médian norvégien a les arguments pour débuter au Beerschot. Mais cela supposerait quelques adaptations pour Mbaye Leye.
Publié le 13-08-2021 à 07h22
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Aron Dönnum a rapidement compris les codes liégeois pour se faire accepter, et aimer, du public de Sclessin.
Malgré la lourde défaite contre l’Antwerp (2-5), il a pris le temps de prolonger le tour d’honneur en s’arrêtant auprès de plusieurs supporters, pour se faire tirer le portrait, ou taper dans les mains, et discuter, avant de rentrer aux vestiaires, bien après la majorité de ses équipiers.
Le médian offensif sait se faire apprécier, mais il sait surtout que sa cote grimpera en raison de ses prestations, plus que grâce à ses qualités de relations publiques.
Les différences qu’il sera capable de faire, en raison de son profil plus provocateur, balle au pied, doivent aider le Standard à trouver des solutions offensives plus variées, pour surprendre.
Depuis son arrivée en bord de Meuse, fin juillet, Dönnum a montré une partie de sa personnalité, extravertie – «je suis un peu fou», avait-il dit lors de sa présentation -, et a laissé une impression correcte lors de ses deux montées au jeu, à Zulte Waregem, pour le dernier quart d’heure, puis contre l’Antwerp, pour la deuxième période.
À Waregem, il n’avait pas manqué ses débuts, avec une passe décisive pour Tapsoba, qui avait offert la victoire (1-2). Contre les Anversois, il n’a pas été décisif, mais il a gardé ce goût prononcé pour le un contre un et son jeu de percussion.
En quarante-cinq minutes, il a initié 31 actions, et s’il n’en a réussi que la moitié (15), il a confirmé qu’il aimait aller de l’avant, et prendre des risques.
Après deux matchs commencés sur le banc, Dönnum sera-t-il titularisé au Beerschot, ce dimanche? Cela supposerait quelques adaptations pour Mbaye Leye, qui avait expliqué que son renfort est capable de jouer dans le cœur du jeu, et pas nécessairement sur le côté droit, où il a explosé dans le championnat norvégien.
Le joueur avait également expliqué, lors de sa présentation, qu’il avait été formé en partie dans l’axe et qu’il n’a donc pas toujours été un joueur de couloir.
Mais la première heure sur les pelouses belges, l’ancien joueur de Valerenga l’a tout de même passée sur le côté droit, comme les rapports de match l’indiquent, et puisque le Standard a basculé du 3-5-2 au 4-3-3, quand il est monté au jeu à la place du défenseur central Moussa Sissako.
Un changement rendu nécessaire pour optimiser le rendement de l’international norvégien, afin qu’il trouve ses marques au plus vite.
Si Mbaye Leye décide de faire commencer Dönnum, dans un 4-3-3, plusieurs choix devraient être faits en conséquence, à commencer par la composition du quatre défensif.
Laifis serait accompagné d’Al Dakhil ou de Sissako, et sur base des changements effectués jusqu’à présent, c’est plutôt le Français qui passerait sur le banc.
Un autre élément à prendre en considération est la composition de l’attaque. Quand Dönnum a intégré l’équipe, Jackson Muleka (contre Zulte Waregem) ou Joao Klauss (contre l’Antwerp) n’étaient plus sur la pelouse.
Pour garder les deux attaquants, avec le médian offensif, il faudrait alors que Muleka ou Klauss se décale sur le côté gauche, à moins qu’un des trois médians (Raskin, Bastien et Cimirot, ou un autre…) ne s’en charge, pour éviter de laisser Gavory trop esseulé.
Si un des deux attaquants est «sacrifié» – Klauss est toutefois incertain en raison d’une douleur au dos – Denis Dragus pourrait être incorporé à l’équipe, sur le côté gauche, comme il l’avait fait à Zulte Waregem et contre l’Antwerp, avec un but à la clé, le deuxième.
Un travail défensif perfectible
Dönnum et Dragus ont joué dans la même équipe pendant une petite demi-heure, cumulée, en deux rencontres. Le Norvégien a passé autant de minutes sur la pelouse avec Abdoul Tapsoba, l’autre option éventuelle.
Il reste, enfin, un dernier élément à corriger, au sujet de Dönnum, qui est surtout apparu lors de la réception de l’Antwerp.
Son travail défensif n’a pas toujours été le plus vaillant, sauf lorsqu’il a perdu un ballon, et qu’il a opéré le pressing nécessaire pour le récupérer. Son repositionnement a pu laisser à désirer. Les prochains matchs en diront plus sur sa volonté défensive, pour le bien de l’équipe avant l’intérêt individuel.
Avec ses qualités de percussion, un profil physique et technique presque identique, une forte personnalité et ce travail défensif perfectible, Dönnum fait penser à un ancien Rouche, qui avait marqué les esprits malgré un court passage de six mois : Anthony Knockaert, en six mois et moins de trente matchs, avait réussi à plaire à Sclessin.
Il avait surtout été décisif (7 buts et 8 passes décisives), au cœur d’une période difficile pour le club, au début de la saison 2015-16.