Standard: à trois derrière mais pas tous devant
Le Standard, avec le 3-5-2, a un plan de jeu qui l’expose s’il n’est pas bien organisé. Le 4-3-3 peut-il offrir plus de sécurité?
Publié le 10-08-2021 à 06h28
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C’est un paradoxe de la défaite du Standard contre l’Antwerp (2-5). Il a concédé trois des cinq buts anversois quand il est apparu mieux en place, dans un système qu’il a semblé mieux maîtriser, des deux côtés du terrain.
Quand Dönnum est monté à la pause, à la place de Sissako, Mbaye Leye a fait basculer son équipe en 4-3-3, après le 3-5-2 de la première période, et du début de saison. Le changement était déjà apparu à Zulte Waregem, une semaine avant, quand le renfort norvégien avait déjà remplacé Sissako à quinze minutes du terme. Cela avait donné une première indication positive, avec un but, et une passe décisive de Dönnum pour Tapsoba.
Au Beerschot, ce dimanche, Mbaye Leye débutera-t-il encore avec trois défenseurs centraux? Ou commencera-t-il avec Dönnum, et donc plutôt dans un 4-3-3? Certaines séquences du match contre l’Antwerp, en première période, ont posé la question de la mise en pratique d’une tactique qui demande un solide bagage dans la reconversion défensive, surtout. Et ce n’est pas si simple.
Un milieu qui ne couvre pas assez
Le pressing demandé par Mbaye Leye nécessite une coordination parfaite, pour éviter le déséquilibre. Avant le premier but, Sissako avait pressé haut, une première fois, aux abords du rectangle adverse. Il avait été couvert et la relance anversoise n’avait pas été bien loin. La deuxième fois, et donc sur le premier but, l’espace était complètement ouvert pour Fischer, lancé par Bataille.
Au moment où le médian offensif de l’Antwerp est servi par l’arrière latéral, Cimirot, Bastien et Raskin sont positionnés plus haut, et laissent une brèche dont le Danois a profité. Siquet est pris de vitesse par Bataille, ce qui amène un 4 contre 3, avec Al Dakhil, Laifis et Gavory opposés à Bataille, Fischer, Frey et Benson.
Juste après le but, l’entraîneur liégeois a fait venir ses trois médians, pour les rappeler à leur devoir de couverture, quand un défenseur monte faire le pressing.
Un système pas simple à intégrer
Le Standard a joué une bonne partie de ses matchs de préparation avec une défense à trois, puisque l’idée était de débuter la saison dans cette configuration. Mais Mbaye Leye a toujours précisé qu’il voulait apporter de la flexibilité, et modifier le plan en cours de match, ou d’une rencontre à l’autre, était une option. Cela s’est vu lors des deux derniers matchs avec la montée de Dönnum, donc.
S’ils se sont ménagé quelques occasions en première période, à l’image de la frappe d’Amallah et de quelques mouvements intéressants, les Liégeois sont apparus, par moments, trop déséquilibrés ou installés à des positions étonnantes.
Une séquence a retenu l’attention, quand Laifis s’est presque retrouvé ailier gauche, Gavory installé au milieu et Raskin arrière gauche. Cela fait partie de l’animation, sans doute, puisqu’il arrive qu’un arrière latéral rentre dans le jeu, mais cela expose forcément l’équipe.
Le plan tactique est ambitieux, avec la volonté d’amener du mouvement, et des permutations, pour provoquer le déséquilibre adverse. Mais cela demande de nombreux automatismes, et il n’est pas certain que les Liégeois sont déjà prêts. C’est le début de saison, cela se travaille. Mais il est resté cette impression que le 4-3-3 peut offrir un peu plus de stabilité.
Le 4-3-3, la solution aux problèmes?
Il serait donc tentant, sur base du constat de la première période, d’imaginer le Standard dans un 4-3-3 contre le Beerschot, avec un axe Laifis-Al Dakhil (ou Sissako), pour laisser la place à Dönnum. Mais il y a une nuance à apporter : le Norvégien a été intégré au jeu après la sortie de Muleka (à Zulte Waregem) ou de Klauss (contre l’Antwerp).
Quand l’attaquant brésilien s’est blessé contre l’Antwerp, Leye a fait confiance à Amallah, plutôt qu’à son renfort norvégien. C’était autant une manière de relancer l’international marocain, freiné par les pépins physiques, qu’une envie de ne pas modifier, trop tôt, le système de jeu. Le changement est finalement intervenu au début de la deuxième période. Interviendra-t-il au début de la première mi-temps, ce dimanche?