Le Standard est à la recherche du nouveau Fellaini
Les Liégeois ont ciblé le profil qui leur manque dans l’entrejeu. Reste désormais à le trouver avant la fin du mercato estival.
Publié le 10-08-2021 à 19h08 - Mis à jour le 11-08-2021 à 07h29
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Une gifle, ça fait mal. Mais cela peut aussi avoir des effets bénéfiques. Après un intéressant quatre sur six, le Standard a pris l’eau face à l’Antwerp et un sacré coup de projecteur a été mis sur les manquements liégeois. Qui ont été exposés aux yeux de tous sur la pelouse de Sclessin, dimanche.
Mais quand un tel revers (2-5) arrive au début du mois d’août, il y a quand même une bonne nouvelle : le mercato n’est pas encore terminé. Et Mbaye Leye, qui attend avec impatience le retour de blessure de Bop Bokadi (voir ci-contre), fonde beaucoup d’espoirs dans la fin de la période de transferts, même s’il sait que des miracles ne seront pas possibles vu la situation financière du Standard.
Après avoir reçu le détonateur qu’il demandait en la personne de l’ailier norvégien Aron Dönnum, le coach liégeois attend désormais un autre renfort : un médian. Dont voici le profil idéal.
1.De la taille et du gabarit
Quel est le point commun entre Samuel Bastien, Gojko Cimirot et Nicolas Raskin? Réponse : aucun d’entre eux ne dépasse le mètre 80. Les trois médians rouches, qui sont alignés de concert dans un 3-5-2 depuis le début de la saison, ont un profil assez similaire, ce qui leur permet de permuter facilement et de jouer à toutes les positions au milieu. Mais dans les duels et dans le jeu aérien, c’est parfois un peu léger. Un peu «gentil», pour reprendre un terme utilisé par Mbaye Leye après la défaite face aux molosses anversois.
Pour élargir sa palette tactique, le T1 des Rouches en est conscient : il a besoin d’un médian qui possède de la taille et du gabarit. Un joueur qui sera en mesure de faire preuve de répondant face à des gars comme Seck ou Balanta.
2.De la polyvalence et une bonne relance
Un numéro six qui joue en sentinelle, qui reste devant la défense et qui ne se contente que de récupérer les ballons, cela se voit de moins en moins dans le foot moderne. C’est même carrément démodé.
Désormais, un médian défensif doit également avoir la capacité de jouer aussi un cran plus haut, comme numéro 8, pour amener le surnombre en phase offensive. Il doit également avoir un minimum de football dans les pieds, avoir la capacité de casser une ligne en une passe et de trouver des décalages à tout moment. C’est ce genre de joueur que le Standard recherche. Un joueur à la Marouane Fellaini.
3.Une capacité à équilibrer l'équipe
Le milieu à trois composé de Raskin, Bastien et Cimirot a ses qualités. Il permet de mettre la pression sur l’adversaire en jouant assez haut. Mais il a aussi ses failles et ses défauts. Lorsque les trois joueurs se projettent vers l’avant, les transitions adverses peuvent s’avérer mortelles, comme ce fut le cas à plusieurs reprises contre l’Antwerp de Brian Priske. C’est pourquoi les Rouches ont besoin d’un joueur capable d’apporter un certain équilibre collectif. En sentant à quel moment il doit compenser les montées de ses équipiers. Et en se chargeant du sale boulot lorsque les circonstances l’imposent.
Sans ce genre de profil, que des joueurs comme Busquets ou Fabinho incarnent à merveille au plus haut niveau, il est compliqué de mettre le curseur au bon endroit entre pressing haut et bloc bas. Or, le football de transition est justement celui prôné par Mbaye Leye. Qui a logiquement fait de l’arrivée de ce genre de médian, expérimenté si possible, sa priorité.
4.De la personnalité et de la grinta
Être un bon joueur de football, c’est bien. Mais être un joueur taillé pour le Standard de Liège, c’est autre chose. On le sait, Mbaye Leye est à la recherche de «leaders positifs» pour encadrer les jeunes que sont Raskin, Siquet, Al-Dakhil ou Sissako. Et dans sa définition de ce terme, le coach liégeois veut de la personnalité. Son futur médian devra donc être capable d’être un leader, sur et en dehors du terrain, grâce à un caractère qui colle avec les valeurs de Sclessin. Le vestiaire rouche manque en effet cruellement de bad boys. Et on l’a vu ces derniers mois : il a parfois besoin d’être secoué.