Massimo Bruno, le flou total
Le Boussutois n’a toujours pas prolongé. Une attente qui laisse présager un départ.
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Publié le 18-06-2021 à 06h00
À 27 ans, et après trois saisons à Charleroi, Massimo Bruno est en pleine réflexion sur la suite à donner à sa carrière. Son contrat arrive à échéance le 30 juin, dans douze jours. Preuve que son cas est épineux, il n’a, contrairement à Guillaume Gillet (qui a prolongé entre-temps jusqu’en juin 2022) pas repris les entraînements collectifs, le 12 juin. Une absence et un suspense qui n’envoient pas un bon signal, alors que l’idée du joueur est tout autre : pourquoi reprendre les entraînements et risquer de se blesser si c’est pour finalement annoncer son départ dans quelques jours?
En attendant, Bruno ne reste pas les bras croisés. Il s’entretient, notamment en s’entraînant individuellement avec Jacques Borlée. Que ce soit à Charleroi ou ailleurs, il devra être prêt physiquement pour entamer sa saison dans de bonnes conditions et se relancer.
Victime d’une rupture des ligaments croisés du genou à l’entraînement le 15 février 2020, le Boussutois a disputé 791 minutes en 20 apparitions cette saison. Ces premières montées au jeu et ses deux précieux buts (au Cercle et à Waasland-Beveren) avaient prouvé l’appétit qui anime encore le médian offensif, mais les suivantes laissaient transparaître un manque de régularité compréhensible après de si longs mois sur la touche.
Still veut des joueurs investis à 100 %
Lors de son intronisation à Charleroi, Edward Still avait été clair : il veut un noyau composé exclusivement de joueurs investis à 100 % dans le projet et il ne retiendra personne. Pas même Massimo Bruno, qu'il espère pourtant convaincre. Mardi, devant la presse, l'entraîneur a tendu la main: «Pour que les choses se fassent, il faut que tout le monde s'y retrouve : le club, l'équipe et le joueur. Et si séparation il y a, c'est que cela devait se terminer comme ça. Mais si je pouvais décider, là maintenant, j'aimerais évidemment qu'il soit là, qu'il fasse partie du noyau.»
À 27 ans, Bruno aborde un tournant de sa carrière. Ne rêve-t-il pas d’un nouveau défi? Ressent-il le besoin de changer d’air après une saison maussade? Que lui inspire le nouveau projet carolo? Malgré des conditions contractuelles revues, il resterait l’un des joueurs les mieux payés à Charleroi, un club qu’il connaît parfaitement, où il est apprécié et qui compte sur lui.
Concrètement, Bruno devra trancher dans les prochains jours. Jusqu’ici, il a été clair… dans son indécision : il souhaite analyser les propositions que lui soumettra son agent Mogi Bayat, avant de poser son choix. Mais quel qu’il soit, Charleroi risque de se retrouver perdant.
S’il part, au-delà de la perte sportive qu’il faudra combler, le club ne recevra aucune indemnité puisque Bruno est en fin de contrat et donc libre de s’engager ailleurs gratuitement. Dommage pour un joueur belge avec un tel CV et dont la valeur marchande avoisine 1,5 million d’euros selon Transfermarkt.
S’il décide finalement de signer un nouveau contrat à Charleroi, cela risque de ressembler à un choix par défaut. Le message implicitement envoyé au groupe, au staff et aux supporters ne serait alors pas très encourageant, et ce, même si le professionnalisme de Bruno n’a jamais été remis en cause.
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