Mathias Fixelles goûtera bien à la D1A avec Courtrai: «J’ai compris que l’Union Saint-Gilloise ne comptait plus sur moi»
L’ancien Tubizien quitte l’Union Saint-Gilloise sur un titre en D1B… et avec une certaine amertume. Non conservé alors que le club effectue un retour historique dans l’élite, il a trouvé un challenge excitant en D1A à Courtrai.
- Publié le 03-05-2021 à 16h55
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Mathias Fixelles avait tout pour plaire à l'Union Saint-Gilloise. Titulaire indiscutable sous Felice Mazzù, l'ancien Tubizien a participé à toutes les étapes du retour du club de la Butte au sein de l'élite. Ce titre en D1B, l'ancien Tubizien en était l'un des artisans. Mais il n'a pas été conservé par les Bruxellois. Finalement, c'est avec Courtrai qu'il goûtera enfin à la D1A.
Mathias Fixelles, après 5 saisons, vous partez alors que l’Union retrouve l’élite après 48 ans d’absence. Pourquoi ce choix?
C’est une assez longue histoire. La direction m’a promis dès le lendemain du titre (NDLR: le 13 mars) une proposition de prolongation. J’ai accueilli la nouvelle avec plaisir, parce que c’était une suite logique.
Mais vous avez vite déchanté…
Ils me proposaient une seule saison, sur les mêmes bases financières que lors de la levée de mon option il y a deux saisons. Je l’ai assez mal pris, mais je suis resté calme. J’ai entamé des discussions avec Philippe Bormans (CEO) et Chris O’Loughlin (directeur sportif), mais les investisseurs anglais n’ont rien voulu entendre. À partir de ce moment-là, j’ai compris qu’il était clair qu’à l’Union, on ne comptait plus sur moi.

Vous étiez le plus ancien joueur de l’effectif. Cela vous a-t-il affecté?
Ça m’a vraiment ennuyé, parce que je n’ai pas pu faire des adieux dignes de ce nom. J’étais là bien avant l’arrivée des Anglais. C’est dommage. Mais je suis heureux d’avoir réussi à me glisser jusqu’en D1A en signant à Courtrai, qui me suivait déjà ces dernières saisons.
Comment avez-vous vécu ces négociations avec les Courtraisiens?Le club a été très réactif, très respectueux également. Les négociations ont été correctes et je suis content de signer dans un club stable, qui a un projet et un coach, Luka Elsner (NDLR: passé par Amiens, en Ligue 1, après son départ de l'Union en 2019) qui me connaît bien. On a d'ailleurs discuté de mon poste, et je continuerai en tant que milieu relayeur. Ce qui me convient.
Julien De Sart est en fin de contrat et devrait partir. Serez-vous son digne remplaçant?
Avec lui, sans lui, avec quelqu’un d’autre, je sais qu’il y aura de la concurrence dans cette équipe. J’aurai les mêmes chances que les autres. À moi de prouver que je mérite de jouer.
Vous aurez 25 ans en août. C’est un bel âge pour découvrir la D1A.
Mes plus belles années sont encore à venir (il sourit). Je suis conscient que signer à Courtrai n’est pas un aboutissement. J’ai encore des paliers à franchir et je sais que je vais devoir travailler. Là, j’ai encore quelques jours de repos pour me vider l’esprit et régénérer mon corps. Mais dès que j’ai mon programme, je vais me focaliser à 100% sur mes nouveaux objectifs. J’ai déjà pu croiser quelques joueurs au stade.
Vous vous êtes battu pour rester dans le football professionnel ces dernières saisons. Un retour au travail dans l’entreprise de funérailles de vos parents n’est donc pas encore à l’ordre du jour.
Non, clairement pas (il rit). On a bien fêté le titre avec l’Union Saint-Gilloise en famille, avec mes parents, mes grands-parents, mon frère Maxime. Ils sont fiers de moi et continueront de me soutenir. Mais ce sera à Courtrai désormais.