Boulenger (Seraing): «On est tellement proche du but»
La saison de Seraing est déjà une incroyable réussite. Mais à 180 minutes d’une possible remontée historique en D1A, l’espoir d’un bonus inespéré est grand.
- Publié le 30-04-2021 à 07h28
:focal(507x405:517x395)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/EWWGISKIRVBAVC7V45HSLQR4EQ.jpg)
Il ne faut pas avoir la mémoire courte pour saisir la pleine ampleur de l’exploit vers lequel s’avance le RFC Seraing. Le club, racheté en 2013 par le président de Metz Bernard Serin, est passé par un changement de matricule puis de nom en 2015, a atterri un peu miraculeusement en D1B la saison dernière car les équipes qui le devançaient en D1 amateurs n’avaient pas obtenu leur licence. Et aujourd’hui, le RFC Seraing est à 180 minutes d’une possible remontée en D1A, vingt-cinq après l’avoir quittée. Elle se jouera en aller-retour contre Waasland-Beveren, dix-septième de l’élite.
«C'est une surprise puisqu'initialement, on visait le maintien, admet le défenseur Benjamin Boulenger. Mais au vu de notre saison, je pense qu'on mérite d'être là où nous sommes.»
Le mérite en revient en partie à l'entraîneur Emilio Ferrera et à son adjoint Marc Grosjean qui ont su fédérer un collectif au fort accent messin. «Au début, ce n'était pas évident parce qu'on était beaucoup à arriver de Metz en prêt. Il a fallu s'intégrer, faire connaissance et s'adapter au style de jeu, mais tout s'est fait naturellement, rembobine Georges Mikautadze, meilleur buteur du championnat (19 buts). C'était un objectif personnel dès l'avant-saison. Je suis arrivé ici en me disant que je devais tout rafler.»
«Je sens de l’excitation mais pas de stress»
Collectivement aussi, Seraing a su maintenir le cap. L'équipe marquait énormément en début de saison, mais encaissait aussi beaucoup trop. «Il a fallu trouver l'équilibre et je crois qu'on l'a acquis au fil des matchs. Aussi en travaillant collectivement à l'entraînement», estime Boulenger.
Mikautadze enchaîne: «En fait, c'est à la mi-saison qu'on a pris conscience qu'on avait les capacités pour terminer deuxièmes et espérer jouer les barrages. Notre saison est déjà réussie mais, au point où on en est, ce serait finalement une déception de ne pas monter. On est proche du but.»
Dans une spirale positive, les Sérésiens abordent ce premier rendez-vous, ce samedi soir au Pairay, plutôt confiants, avant le retour prévu samedi prochain au Freethiel. «Je ne sens pas de stress dans le vestiaire, plutôt de l'excitation et de l'impatience, raconte Mikautadze. Mais en fait, je crois que Waasland-Beveren est aussi dans une bonne dynamique, car ils se sont sauvés au dernier match. Pour le même prix, ils descendaient directement et on aurait alors disputé le barrage contre Mouscron…»
«L’erreur serait de déjà se projeter au retour»
Comment gérer cette double confrontation, avec l'aller à domicile? «C'est vrai, la plupart des joueurs n'ont jamais joué ce genre de barrage, mais je pense notamment que le match de Coupe de Belgique contre le Standard (NDLR: 1-4, le 3 février) nous a apporté une dose d'expérience qui nous sera bien utile», estime Boulenger (31 ans) qui a déjà connu, lui, un peu, la D1 avec Charleroi en 2015 et 2016. «L'erreur à ne surtout pas commettre ce samedi serait de déjà se projeter au retour», conclut Mikautadze, déterminé à achever sa mission sérésienne avant de retourner saisir sa chance en Ligue 1, à Metz.