Les confidences de Casto avant Mouscron – Charleroi: «L’Excel, un malade sous perfusion; un noyau trop court à Charleroi»
Marco Casto suit avec attention les résultats de ses anciens clubs. Il livre son avis avec la franchise qu’on lui connaît. Dimanche, il voit une victoire des Carolos.
Publié le 02-04-2021 à 16h42
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Sur ses 228 matchs pros, Marco Casto en a joué 42 pour Charleroi et 161 pour l'Excel. Preuve de l'importance des deux clubs dans la vie de l'ex latéral gauche. «J'y ai forcément gardé des attaches. Je reste vigilant à leur situation et leurs résultats».
Une situation bien plus chaotique chez les Hurlus. «Ça devient une habitude, avec les déboires sportifs, en plus, cette fois. C'est le reflet de ce qu'il se passe depuis des années. On a l'impression d'être face à un malade sous baxter. On lui rajoute chaque fois des doses d'un nouveau produit pour essayer de le sauver au mieux. Cette saison, quelques individualités sortent du lot. Sur quelques matchs, comme face au Standard ou Anderlecht, cela a été bon. Mais cela manque globalement de qualités».
Vu le calendrier du matricule 216 après dimanche (l'Antwerp puis le FC Bruges), l'ancien coach de Meux n'est pas rassuré. «Tant qu'il y a des possibilités, il faut y croire. Au pire, ce sera par les barrages. Mentalement, les joueurs devront être forts. Mais il faut aussi les remettre face à leurs responsabilités. Ils doivent se sentir concernés car la survie du club est peut-être en jeu. Sans le maintien, pourra-t-il continuer?» Casto poursuit: «Une descente serait aussi problématique pour eux. Les recruteurs regardent à tout ça…».
«Arrêter le low-cost»
De son côté, Charleroi ne répond pas aux espoirs placés en lui. Ce qui ne surprend que moyennement Marco Casto: «Certains se sont vite emballés suite au départ canon. Or, il est clair que le Sporting n'a pas le noyau pour se battre pour le titre. Cela manque de profondeur. Cela a empêché de mettre en place une tournante. Certains ont dû jouer en étant cramés. Belhocine s'est également obstiné par moments. Cela a coûté des points. Pour les play-off 1, c'est mort. C'est une grosse déception par rapport aux annonces de début de saison. Même pour les PO2, il va falloir cravacher».
Mais sur le long terme, l'ancien pro émet moins de doutes pour les Carolos. «Il faut reconnaître le bon travail effectué par Mehdi Bayat. Financièrement, le club est très sain. Cela peut suffire pour viser les play-off 1. Mais à un moment, il faut savoir ce que l'on veut. Actuellement, je place Charleroi dans les huit meilleurs clubs de Belgique. Mais s'il veut aller plus loin, il va devoir changer sa politique de transferts. Quand on veut être à la hauteur de ses ambitions, il faut arrêter avec le low-cost (sic). Des coups comme Oshimen, cela arrive une fois tous les dix ans. Cette année peut, peut-être, servir de leçons pour les dirigeants».

Vous l’aurez compris, Marco Casto est inquiet pour Mouscron, un club où il a passé six belles saisons. «Mais depuis mon passage, tout a changé. De la cave au grenier… Il ne reste plus que Patrick Stelandre, un fidèle parmi les fidèles. Quand on voit le noyau actuel, il n’y a presque plus que des Français ou des étrangers. Les dirigeants se succèdent. Il n’y a que des va-et-vient et plus aucune attache locale. Cela fait vraiment mal au cœur.
J’ai parfois l’impression que ce n’est plus le même club. C’est un peu comme une maison que l’on a vendue. L’enveloppe reste la même mais tout est différent à l’intérieur. On a un petit pincement au cœur quand on passe à côté car on se rappelle les bons souvenirs. Mais on ne la reconnaît plus vraiment. C’est ce que je ressens quand je vois le Canonnier maintenant».