Theo Bongonda: «Revenir en Belgique n’était pas un échec»
Même s’il a connu la Liga et les grosses cylindrées espagnoles, Bongonda continue d’apprendre, ici, en Belgique.
Publié le 18-03-2021 à 17h00
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Theo Bongonda est l'un des joueurs qu'il faut garder à l'œil quand on affronte Genk. Avec 15 buts et 4 passes décisives en championnat, c'est une menace permanente. D'ailleurs, il a grandement contribué aux succès de Genk cette saison. Quand l'équipe tourne bien en tout cas. En effet, les Limbourgeois ont à peu près tout connu cette année. «C'est un peu les montagnes russes. Il y a eu de très bonnes périodes, puis des creux et de nouveau un enchainement de bons résultats. Mais maintenant, la spirale est positive et il faut entretenir cette dynamique», explique le natif de Charleroi.
✌️ | @Theo_Bongonda avec deux petites perles face au @stvv. 😍#STVGNK pic.twitter.com/gHxAzyPGft
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Une bonne période qui sera bien utile pour affronter le Standard. En effet, les Liégeois se sont eux aussi qualifiés pour la finale de la Coupe le week-end dernier. Mais contrairement à Genk, une place en PO1 semble plus utopique que réaliste du point de vue des Liégeois.
Une saison, trois coaches
Si en ce mois de mars les voyants sont au vert à Genk, cela n'a pas toujours été le cas. L'équipe est passée par toutes les émotions et a surtout vu trois coaches se succéder en une saison: Wolf, Thorup et Van den Brom. Le Carolo avait d'ailleurs mal digéré le départ du Danois Thorup en novembre dernier. Il avait alors affiché sa colère sur les réseaux sociaux. «J'ai été très impulsif. J'ai trouvé ça frustrant que le coach s'en aille pile au moment où on trouve l'équilibre et que la dynamique est relancée. Il est parti sans explications, sans justifications. C'est surtout cela qui m'a dérangé. Je ne suis pas amer vis-à-vis de lui, mais je pense que le groupe aurait mérité une discussion avant son départ.»
👀 | On peut dire que Théo Bongonda n'est pas ravi de cette nouvelle. 😬 pic.twitter.com/lqIvYdLJN1
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Une succession d'entraîneur qui n'a pas déboussolé Bongonda qui, comme il sait si bien le faire, s'est adapté. «C'est vrai que c'est particulier de connaître trois coaches sur une même saison. Ils ont chacun eu leurs spécificités. Van Den Brom a une approche qui me convient bien. Il est moins omniprésent avec les joueurs. Dans le sens où il me laisse beaucoup de liberté. J'apprécie cela, mais évidemment il n'hésite pas à me recadrer quand il n'est pas satisfait».
⚽ 7 buts
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😳 4 matchs@Theo_Bongonda est dans la forme de sa vie ! 🔥#GNKMOU pic.twitter.com/wW7OhE2Fwr
Une carrière déjà riche
Mais avant de s'affirmer à Genk, Bongonda a eu l'occasion d'accumuler pas mal d'expérience. Depuis ses débuts pros à Zulte, l'ailier a pas mal bourlingué. En janvier 2015, il quittait déjà son nid du stade Arc-en-Ciel pour la Liga et le Celta Vigo. À 20 à peine, il disputait des matches contre les grosses cylindrées espagnoles. En 2017, il a même vécu un beau parcours en Europa League en atteignant les demi-finales. Il avait d'ailleurs croisé la route du Standard en poules. Mais la saison suivante est plus délicate. Il est prêté à Trazbonspor avant de revenir à Zulte. «Je n'ai pas vraiment vu ce retour comme un pas en arrière. J'ai connu la Liga c'est vrai, mais une carrière est faite ainsi. Des moments plus difficiles et d'autres plus agréables. J'ai bien rebondi à Zulte puis à Genk et c'est le principal», philosophe-t-il.
Une carrière déjà bien remplie, mais le joueur ne veut pas croire qu’il a atteint son

plafond. «On peut toujours s'améliorer. Je ne dirais pas que je suis le meilleur Bogonda de ma carrière, mais je suis certainement le plus mature. Ici, à Genk, j'ai énormément appris tactiquement. Sans prétention, je ne pensais pas progresser sur ce point-là en revenant en Belgique. Je suis donc agréablement surpris.» Un apprentissage tactique qu'il a eu le temps de peaufiner au gré des systèmes et des coaches. «On a beaucoup évolué en 3-5-2, maintenant c'est plutôt un 4-3-3. Honnêtement tout me va, je m'adapte très vite. C'est une question d'habitude, puis cela reste du football. Et je dois dire que l'entente entre les attaquants est excellente. Sur et en dehors du terrain. C'est très important à mes yeux.»
Une adaptation sans faille qui fait de lui un incontournable de la D1A. Le Standard est prévenu.

Le duel de ce soir face au Standard pourrait faire office de répétition générale avant la finale de Coupe de Belgique qui se tiendra le 24 avril, mais pas pour Theo. «Je ne suis pas certain qu’on puisse parler de répétition. Anderlecht nous a battus deux fois cette saison, mais on a gagné contre eux en Coupe. Il en sera peut-être de même avec le Standard. Ce sont deux compétitions totalement différentes», confie-t-il.
Bien qu’originaire de Charleroi, ce match face aux Rouches ne représente «rien de particulier» à ses yeux. En fait, ce sont plutôt les retrouvailles avec Leye qui le réjouissent. «Je lui souhaite beaucoup de bonheur et de la réussite. Enfin, sauf ce vendredi et en finale», plaisante Bongonda.
En effet, les deux hommes se connaissent bien car ils ont tout deux évolué à Zulte Waregem. Entre mars et mai 2014, ils ont même joué à trois reprises ensemble. «C’est un vrai exemple de réussite. Il me parlait beaucoup à l’époque. Je devais avoir 16 ou 17 ans et il avait déjà cette attention pour les jeunes. Ce n’était pas de grandes conversations, mais beaucoup de petits conseils qui font que tu progresses. J’espère de tout cœur qu’il va accomplir de grandes choses en tant qu’entraîneur. Il le mérite.»