Christophe Dessy: «Le Sporting de Charleroi doit faire rêver les jeunes»
Le nouveau directeur sportif du Centre de formation du matricule 22 doit accélérer l’émergence de jeunes talents zébrés.
Publié le 11-03-2021 à 06h00
/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/2GB3EPJEBZALVGIODIJPXILAK4.jpg)
Signature du contrat lundi, rencontre avec les formateurs mardi et visite du site de Marcinelle mercredi. Le début de semaine de Christophe Dessy, nouveau directeur sportif du Centre de formation du Sporting Charleroi a été chargé. Ce mercredi aussi, devant la presse, il a raconté sa motivation et décrit sa vision.
Comment est-il arrivé à Charleroi?
Christophe Dessy connaît parfaitement la région. «On dit souvent que, dans notre métier, on doit mettre les sentiments de côté, mais on ne peut pas venir à Charleroi sans le côté émotionnel. J'ai habité ici, j'y ai joué (notamment au Sporting entre 1989 et 1992) et je sais ce que représente ce maillot pour les supporters.»
Jusqu'à l'été dernier, il était directeur de la préformation à Lyon, une mission qu'il a écourtée pour raisons privées. «Mehdi Bayat m'a contacté et vous savez comme moi que, quand il a une idée en tête, il sait être convaincant.»
Malgré un intérêt de la fédération du Niger, Dessy souhaitait un défi en Belgique. «Le Sporting a des projets formalisés, veut avancer, et je ne vois pas ce qu'il a de moins que les autres clubs. Mon moteur est de développer des projets autour des jeunes. On est en plein dedans.»
Pourquoi Charleroi a besoin de lui?
Neuf ans après le premier plan post-reprise intitulé «3-6-9», et deux ans après le «Horizon 2024», Charleroi s'apprête à en publier un troisième. Ambition et évolution en resteront les maîtres mots. «Il est en cours de rédaction et vise la restructuration sportive, précise Pierre-Yves Hendrickx, directeur administratif du club. La place de Christophe sera sur le terrain, au plus près des formateurs.»
Depuis quatre ans, le club investit deux millions d’euros par an dans son centre de formation. Jusqu’ici, aucun jeune n’a percé en équipe première. Pour le résumer crûment, Mehdi Bayat veut un retour sur investissement. Et mettre au terme au braconnage.
Dessy doit être un accélérateur du projet: «Le vivier est là mais on ne se rend pas toujours compte de la manière de l'exploiter. Vu la crise sanitaire, demain, la formation élite sera un objectif majeur pour les clubs qui ne s'y sont pas encore mis. Le but n'est pas d'amener des jeunes vers l'équipe A, mais qu'ils y jouent. Le nouveau stade et le futur nouveau centre d'entraînement à Mont-sur-Marchienne doivent faire rêver les jeunes. Le Sporting doit les faire rêver.»
Comment ça va marcher?
La prise de fonctions sera douce puisque Christophe Dessy entrera réellement en fonction la saison prochaine. «Je ne vais rien révolutionner, d'autant que le travail effectué ces dernières années par Alain Decuyper est excellent.» Ce dernier restera d'ailleurs directeur technique.
«La méthodologie a beaucoup changé avec le temps, comme dans l'enseignement. Il faut aussi une symbiose entre staff, formateurs et direction. Ainsi qu'un profil «ouvre-boîte» comme Fellaini l'a été au Standard et qui sert de guide aux autres.» Des éléments restent à préciser mais le club devrait prochainement annoncer sa nouvelle structure. Il est en tout cas question de rapatrier d'anciens joueurs actifs dans la formation comme Cyril Théréau ou Jérémy Perbet.
Pour que le rêve de voir émerger de jeunes talents en équipe première se concrétise enfin.